De la tôle avec de gros moteurs, des armes, une émission de télé barbare, il n'en faut pas plus pour nous ressortir un shooter motorisé. Motorsiege vient donc vrombir pour un prix modique de 20 euros, mais moi avec 20 euros j'aime autant me payer un DVD.
La formule commence à être classique, vous prenez le gameplay d'un FPS multijoueur mais au lieu de gros bonshommes aux hormones vous mettez de grosses voitures futuristes dopées à l'additif explosif. Pour donner un côté plus trash, il suffira ensuite de placer tout cela dans le cadre d'une émission de télé-réalité à la Running Man avec des présentations de personnages inspirées du catch et voilà, emballé c'est pesé. Rien de particulièrement original dans ce Motorsiege qui nous proposera dans son mode carrière d'enchaîner des séries de combats en arène ponctuées d'affrontement avec les maîtres de chaque zone. Dans chacune de ses séries on se livrera à divers types d'affrontements tous inspirés de ce qu'on connaît déjà dans le genre à savoir un deathmatch, un mode Survival assez similaire au premier, un clone de CTF (le mode Siege qui consiste à s'emparer d'un ballon et de l'amener dans un but) et un mode Chasse dans lequel tout le monde se jette sur un joueur unique. Autant de types de parties au cours desquelles on ne ressent pas nécessairement une grande différence dans l'expérience de jeu. Mais bon, peut-être que cela suffit à engendrer un certain fun et une exaltation quelconque du joueur ?
Ben, pas vraiment. D'abord la simple conduite des véhicules est loin de nous faire ressentir le grand frisson, au contraire, ce serait plutôt mou tendance très plat avec une physique lunaire simpliste. Pour vous mettre sur la tronche, vous pourrez bien évidemment avoir recours à toutes sortes d'items répartis dans les arènes. Mortiers, missiles, lasers, mitrailleuse etc. Malheureusement ces armes manquent cruellement de punch, un peu comme le reste du jeu d'ailleurs puisque les combats sont vite lassants et dénués d'une certaine frénésie qui ferait toute la différence. Il est souvent trop facile de remporter la victoire, en dehors du cas des boss de fin qui sont pour leur part plutôt du genre bien lourd.
"C'est le meilleur jeu de combat à l'aide de véhicule à paraître sur le PS2" Andy *******, principal critique de jeux. Voilà ce qu'on peut lire au dos de la boîte (fautes comprises). Hem, alors Andy, soit il a les yeux chassieux suite à un réveil difficile (je comprends ça, Andy, ça m'arrive tout le temps) soit il confond avec un autre. Parce que du côté du gameplay, Motorsiege ne va pas faire frémir beaucoup de monde, sauf si vous êtes du genre frileux quand vous dormez auquel cas je vous recommande de jouer avec une couverture. Bon, oui c'est vrai que je suis méchant là, mais bon c'est pas parce qu'un jeu ne vaut que 20 euros qu'on va tout lu pardonner. Car certes, on peut excuser un aspect graphique particulièrement cheap mais le reste... ça va être plus dur. D'ailleurs à ce propos je réalise que je n'ai pas parlé de la réalisation. Si on fait simple on dira que ça vaut pas cher. Couleurs qui pètent, modèles bien simples et effets qui le sont tout autant. La bande son donne dans l'anecdotique saupoudré d'une infâme bouillie technoïde. Bref, Motorsiege c'est quand même pas la joie.
- Graphismes10/20
Bof, bof, Motorsiege nous fait une démo de ce qu'on appelle un moteur tout juste moyen. Les modèles 3D sont simples, de même que les quelques effets spéciaux liés aux combats.
- Jouabilité9/20
Que du classique dans les modes et des sensations de jeu pas follement excitantes. Du déjà vu qu'on nous sert sans même l'avoir fait réchauffer.
- Durée de vie12/20
Il faudra un peu de temps pour boucler toutes les épreuves mais une fois que ce sera fait (si tant est qu'on le fasse), on aura plus grand intérêt à se replonger dans le titre.
- Bande son6/20
Les effets sont limites ridicules et les musiques carrément irritantes. Beurk !
- Scénario/
On peut toujours arguer du prix tout rikiki de Motorsiege et il est vrai que pour 20 euros, on ne peut pas dire qu'on se fasse voler mais ça n'empêche rien : Motorsiege est profondément ennuyeux.