Des engins lourdement armés qui s'affrontent en ligne, on sait que ça peut donner des choses assez sympathiques, on l'a déjà vu avec Mechassault sur Xbox. Mais il y a des contre-exemples, comme Twisted Metal ou surtout ce Hardware Arena qui frise le ridicule à tous les points de vue, contenu, gameplay et réalisation. C'est fou à quelle vitesse on fait le tour du jeu avant de se rendre compte qu'il est creux comme un prime time de la Star Ac'. Essentiellement destiné à être joué online (le mode solo consistant en de simples deathmatchs contre des bots) le jeu affronte déjà un gros problème : il n'y a guère de monde pour faire mumuse et ce malgré le fait qu'il soit vendu en bundle avec l'adaptateur réseau de la console. Bon, on va mettre ça sur le compte de sa sortie récente ou alors sur les choix éclairés des joueurs qui ont su éviter de se fourvoyer.

Bon, décortiquons un peu la bête, ce qui ne devrait pas nous prendre un temps considérable puisqu'elle n'a que la peau sur les os. Commençons par les modes de jeu qui en sus d'être limités sont d'une banalité extrême. On retrouve donc les classiques King Of The Hill, CTF et Deathmatches, en solo ou en équipe. Un peu maigre mais bon, c'est le strict minimum. Là ou on commence à se sentir à l'étroit pour un titre uniquement voué au jeu en ligne, c'est dans le choix des arènes : cinq seulement sont disponibles ! Et leur architecture est loin d'être saisissante. Et pour conclure sur ce contenu ridicule citons la profusion de véhicules qui sont au nombre absolument effarants de huit. Attention, pas huit types hein ! Huit en tout, 4 tanks, 4 jeeps. Est-il nécessaire de préciser que la différence entre les deux genre réside dans la puissance de tir et la vitesse de déplacement ? Pour ce qui est des spécificités de chaque modèle, autant dire qu'elles sont quasiment inexistantes.

Le constat de départ est donc affligeant puisque finalement, on se retrouve avec 2 véhicules. Sur le terrain, il est vrai que cela vous oblige à jouer différemment, mais n'allez pas vous imaginer qu'on peut devenir un spécialiste de l'un ou l'autre. En gros, on voit des jeeps traverser des zones à toute berzingue et des tanks les suivre mollement. Vient ensuite l'instant Benny Hill, quand un duel s'engage et que les jeeps tournent d'une manière ridicule autour des blindés qui, eux, tournent sur eux même. Le seul truc que j'ai trouvé marrant, ce sont les combats entre jeeps qui prennent parfois la forme d'une joute médiévale, on se fonce dessus en tirant et au moment de se croiser , il manque souvent un des opposant.

Pour essayer de pimenter un peu les choses, les développeurs ont jugé utile d'intégrer des bonus. Blindages, missiles ou vagues d'énergie sont donc là pour vous servir d'armes secondaire. Mais encore une fois, le nombre ne suit pas et les items sont les même pour les deux types de véhicules. Bonjour la variété. Finalement, en quelques partie on a fait le tour du jeu et on commence à s'ennuyer fermement.

En bref, autant dire que Hardware Arena Online est à peu près aussi intéressant qu'un dimanche pluvieux. Et il est d'ailleurs aussi peu esthétique. Les arènes sont vides, les couleurs fades et la bande-son assez misérable. Le seul point positif au niveau technique c'est qu'au moins, on ne souffre d'aucun lag. Par contre la physique des engins est calamiteuse. Certes, on ne s'attend à rien de très réaliste dans un jeu de ce genre mais de là à nous offrir les chutes ridiculement lentes qu'on peut admirer, faudrait peut-être pas abuser non plus. Comme je vous le disais, voilà un soft qui n'a rien pour lui, à croire qu'il a uniquement été développé pour être joint à l'adaptateur réseau de la PS2. Une belle bouse quoi.