Vous prenez les Fous Volants, vous les croisez avec Mario Kart, secouez bien fort et zou, vous avez un Freaky Flyers. Mis aux commandes d'un vieux coucou farfelu, vous voici près à affronter les divers modes de jeu. Adventures, Race ou Dog Fight. Bon le premier souci qu'on va sentir poindre c'est qu'en dépit des apparences, les modes de jeu se ressemblent vraiment trop, du coup, on oublie la diversité. Qu'à cela ne tienne, voyons un peu ce qu'il en est de ce mode Adventures. Il vous permettra de suivre l'histoire du personnage idiot que vous avez choisi. Là encore, on regrette qu'il y ait aussi peu de différences entre les perso, en termes de gameplay en tout cas. Car pour ce qui est du design, là, oui c'est vrai que c'est varié et plutôt réussi dans le genre loufoque.

Dans ce mode Histoire donc, vous enchaînerez les courses avec des mini-jeux qui se disputent en arènes, il s'agira de protéger une zone ou d'en attaquer une autre. Une idée bienvenue si elle ne souffrait pas des reproches que l'on va adresser à l'ensemble du gameplay de Freaky Flyers, regroupé sous la bannière dite du « bordel ambiant ». Mais avant, voyons les qualités du jeu. L'une des choses que l'on attend d'un Mario Kart-like, c'est qu'il soit rempli de bonus et bien délirants dans son ambiance. A ce niveau, pas de problème, les missiles, boucliers, turbos et autres fourmillent, on est content. Quant à l'ambiance, le design des persos et leurs invectives en cours de jeu se chargent de la mettre un poil. Graphiquement le jeu est plutôt sympa, c'est coloré, rigolo et de chouettes cinématiques plus ou moins drôles et débiles entrecoupent les niveaux.

Seulement voilà, j'en ai terminé avec les qualités. Et oui, c'est peu. Du coup on va aborder les défauts, et en tête de liste, parlons de ce fameux foutoir. Ce dernier est partout, à commencer par les niveaux. Les courses se déroulent sur des circuits ouverts. En gros, vous volez et vous pouvez soit suivre tant bien que mal un tracé approximatif, soit vadrouiller un peu partout. Mais en fait dans la pratique, on passe bien trop de temps à se demander où l'on doit aller. Il est non seulement difficile de repérer le parcours mais également les objectifs secondaires qui le parsèment. Vous pouvez en effet accomplir un certain nombre de sous-missions. Tirer sur des cibles, transporter un objet ou une personne etc. Encore faut-il savoir où, quand, comment. Expliquer le désordre c'est assez difficile, mais en gros, on n'y voit rien (même les autres coureurs on les distingue mal parfois), on a aucune information qui pourrait nous mettre sur la bonne voie et on finit vite par laisser tomber, vu qu'on a déjà du mal à suivre la course elle-même, c'est pas pour tenter de repérer un obscur shérif de 4 pixels qui a besoin d'aide.

Ne serait-ce qu'avec ce point, le jeu a déjà pas mal perdu d'intérêt. Si on ajoute que la maniabilité est elle-même très approximative, on décroche le pompon. La visée et les contrôles sont aléatoires et cibler un adversaire n'est pas une tâche aisée. L'avion bouge dans tous les sens ce qui finit rapidement par être stressant. Et comble du comble pour un jeu du genre, LE manque impardonnable : aucune sensation. Le jeu est plat. Plat parce qu'on pilote des engins d'une mollesse affolante, ne craignez pas d'avoir des surcharges d'adrénaline parce que vous filez trop vite près d'un mur, il n'y a aucun risque. Sauf si vous vous êtes endormi. D'ailleurs moi c'est ce qui m'a ZzzzzZzZzZzzZ...