Et bien, la liste va être longue pour décortiquer les nouveautés de cet opus de la franchise NHL. Du coup on va procéder par ordre et en évitant les fioritures. Allez zou, c'est parti et on va commencer par le plus important, tout ce qui concerne directement les matches. Visiblement EA a décidé de nous livrer un titre au réalisme plus poussé, ce qui passera non seulement par une animation des joueurs très crédible (on y reviendra) mais avant tout par des contrôles plus complets. Pour les bases, les habitués retrouveront leurs repères mais de nouvelles possibilités font leur apparition. En premier lieu, le côté physique du sport est mis en avant. S'il a toujours été possible de « bousculer » l'adversaire, on peut maintenant le faire grâce au stick droit. En effet, on peut effectuer une charge brutale en se préparant correctement. On oriente le stick sur la cible et une fois qu'on est dessus on lâche tout. Résultat assuré avec une superbe chute à l'arrivée. S'il est toujours possible d'utiliser un bouton pour faire la même chose, cette nouvelle fonctionnalité a pour elle l'avantage d'accroître le sentiment de liberté et de contrôle. D'ailleurs tant qu'on en est à causer brutalité, les combats se voient eux aussi améliorés. 3 types de blocages et d'attaques sont disponibles (haut, bas, corps) et gare à ceux qui se contentent de frapper, ils pourraient bien se faire contrer et se retrouver assis sur leur crosse.

Bon on passe à la suite avec le nouveau système de passes. En sus de la passe standard, une passe lobée se pointe. Son intérêt est évident : zapper les défenseurs gênants, soit au dessus de leur crosse, soit carrément en faisant grimper la rondelle sur les vitres. Bien entendu chaque médaille a son revers et la chose sera délicate à utiliser, entraînant de nombreuses pertes du palet au début, cette passe se montrant moins précise. On retrouvera aussi au niveau des contrôles l'usage du stick droit en attaque, issu de NHL 2003, afin de déplacer la crosse manuellement pour feinter l'adversaire. Le système une-deux qui permet de lancer un tir immédiatement après une passe est lui aussi intégré.

Autre amélioration notable, celle de l'IA qui va de paire avec les nouveaux contrôles tactiques. Plusieurs comportement offensifs et défensifs sont gérables à l'aide de la croix directionnelle. Sans en faire l'inventaire on dira qu'ils sont variés et surtout qu'ils sont suivis par les équipiers. Côté attaque les choses ont toujours bien fonctionné mais la défense d'un côté comme de l'autre n'était pas au top dans les autres versions. Cette année, la résistance est accrue, il vous sera plus dur de marquer, de même, votre propre défense se montrera enfin efficace. Le niveau de difficulté remonte d'un cran ainsi que la courbe d'apprentissage pour parvenir à gérer à la fois les nouvelles passes plus imprécises et les attitudes complexes. A ce titre, on regrette l'absence d'un véritable tutorial.

Allez, on se lance dans les modes de jeux en faisant l'impasse sur les habituels saison, playoff et tournois et en fonçant vers le mode Dynasty, ou Franchise. La gestion c'est un peu le nouveau dada d'EA qui la pousse un peu plus avant dans cette édition 2004. Votre rôle couvrira celui du manager et du coach. Il est bon de savoir que, quelle que soit l'équipe choisie, vous devrez partir de zéro suite à une faillite imaginaire. En tant que coach, votre rôle consistera à veiller à la bonne organisation de l'équipe, à la bonne tenue des lignes, à l'attribution des jersey etc. Côté management, vous aurez à prendre en charge un grand nombre de points, du prix des places à la négociation des droits TV (en fonction des stars que vous avez en stock), les contrats avec les joueurs seront aussi de votre ressort. C'est par un système de point d'XP que vous progresserez. Vos actes vous vaudront des points grâce auxquels vous pourrez acquérir du nouveau matériel (gymnase, vestiaire, stade plus grand) ou du personnel (médecins, avocats etc.). Tout cela histoire d'accroître vos possibilités ou le moral de vos joueurs. On regrettera deux points concernant ce mode. D'abord l'obligation de partir de rien pourra en déranger certains, voire frustrer. Ensuite l'interface n'est pas toujours des plus agréables, se montrant même un brin confuse parfois.

Techniquement, le titre s'en tire à merveille avec des animations détaillées, presque spectaculaires, notamment sur les chocs violents. Le patinage est lui-même extrêmement bien rendu. En revanche, les cut scenes semblent moins bien réalisées que dans un NHL 2003, avec des modèles un peu grossiers et un public qui s'anime à 3 images/secondes. D'un côté on avance, de l'autre on recule chez EA. Pour la bande-son, les commentaires sont toujours assurés par Jim Hughson mais c'est Craig Simpson qui devient son acolyte. Si les textes sont toujours emportés, on leur reprochera de l'être à l'excès parfois, ce qui peut devenir assez casse-bonbons.