Tu t'appelles Max Axel. Tu es un pilote émérite, une véritable bête de courses. Aujourd'hui tu vas courir, non pas pour gagner, mais pour survivre. Les courses du Drome sont impitoyables et elles s'apprêtent à te dévorer, alors prépare toi et va les affronter dans ta voiture LEGO..quoi ?...heu...coupez coco, on la refait !
Et oui. Après une première incursion dans le genre, les LEGO reviennent dans une simulation de courses automobiles. Dans le fond, rien ne change. On dirige toujours un bolide pour tenter de gagner le plus de courses possibles. Dans la forme par contre, c'est du tout nouveau tout beau. Fini les petites caisses en savon et les bons hommes à la tête amovible des deux opus de Lego Racers. Drome Racers (un nom qui en jette vous ne trouvez pas ?) utilise la nouvelle gamme de jouets LEGO Racers et nous projette en l'an 2015 dans « un monde où le spectacle est roi » dixit la notice. Bon, autant vous le dire tout de suite, Drome Racers emprunte beaucoup à Wipeout et à Rollcage. Des musiques aux décors, en passant par certaines options, on a l'impression de se retrouver devant les deux titres précédemment nommés. Seuls les véhicules sont totalement originaux puisque, directement issus des usines de la célèbre compagnie danoise.
Au menu, mesdames et messieurs, nous vous proposons en entrée : La course rapide à 1 ou 4 joueurs. Nul besoin de paramétrer quoi que ce soit, la course commençant sur les chapeaux de roues. Celle-ci sera suivie du mode Arcade, constitué d'une course simple ou d'un contre la montre. Enfin, en guise de dessert, nous vous proposons un mode Carrière. Ce dernier vous invite à concourir dans plusieurs championnats (Débutant, Intermédiaire, Pro.). Avant chaque CDM (Course aux Défis Multiples), vous pourrez discuter avec votre team composée de Shicane la chef mécanicienne, Slot l'analyste et Rocket le vétéran. Les courses privilégient le fun avant toute chose. Vous devrez récupérer divers bonus pour venir à bout de vos concurrents tout en faisant attention à votre barre d'énergie. Celle-ci est importante puisque à mesure qu'elle baisse (suite à un accrochage, etc), votre véhicule se détériorera perdant de sa prestance et de sa maniabilité. Pour palier à ceci, il vous faudra récupérer des sphères d'énergie qui vous redonneront de la vitalité et vous permettront de récupérer des éléments de votre véhicule.
Le contrôle technique se voulant drastique de nos jours, Drome Racers a un peu de souci à se faire. Les circuits ne sont pas vraiment très fouillés et ont un air de déjà-vu, les effets de lumière sont moyens, et les bonus sont peu nombreux et guère originaux (hormis celui transformant votre véhicule en hovercraft...tout cela sent le « Retour vers le Futur 2 » à plein nez). Quant aux bolides, tout dépend si vous appréciez l'univers de LEGOland ou non, personnellement cela me laisse un peu de marbre. Bref, l'ensemble est assez pauvre et ce ne sont pas quelques bonnes idées comme par exemple, une tornade balayant le sol d'un circuit, qui viendront redorer le blason du jeu de ce côté-là. La bande-son suit le même chemin. Entre du simili Jean-Michel Jarre et des titres composés par un André Rieu de la techno, nous ne sommes pas prêts d'atteindre les thèmes d'un Wipeout (n'est pas Chemical Brothers qui veut !). Mieux vaut ne pas s'arrêter sur les bruitages, sauf si vous êtes intéressés par des moteurs ronronnant tels des tondeuses à gazon customisées.
Le gameplay est assez laborieux. Le véhicule a tendance à glisser quel que que soit son modèle et quelle que soit la surface où la course se déroule. Inutile d'utiliser le frein, vous ne feriez que perdre de précieuses secondes. De plus, le simple fait d'effleurer un de vos concurrents, fera déraper votre bolide et croyez-moi, c'est très agaçant puisque vos adversaires directs ne se gêneront pas pour vous dépasser dans ces moments-là. La jouabilité est du genre poussive et le rapport inertie du véhicule/maniabilité n'est vraiment pas réaliste. Drome Racers a pour lui d'avoir de bonnes sensations de vitesse et c'est à peu près tout. L'aspect graphique est dépouillé, la jouabilité est moyenne et l'ensemble se veut répétitif. Ne vous fiez pas aux 36 parcours puisque vos courses ne se passeront que sur neuf circuits avec des embranchements différents, ce qui au final est assez décevant d'un point de vue diversité.
- Graphismes11/20
Quelques beaux effets spéciaux à mettre au crédit de ce jeu, mais l'ensemble des circuits fait montre d'un manque d'originalité. Le tout manque de détails, et on adhère ou non, au design très spécial des 18 véhicules présents.
- Jouabilité10/20
Il est difficile de manier votre engin, ce dernier ayant tendance à déraper sur tout type de surface. Néanmoins vous pourrez en apprendre un peu plus sur le pilotage auprès d'un des membres de votre équipe. Une bonne initiative.
- Durée de vie14/20
Le soft propose 3 environnements différents, 9 circuits et 36 parcours. Les 3 championnats regroupent plusieursCDM elles-mêmes étant constituées de 2 ou 3 courses. Si le mode Débutant se finit facilement, la difficulté se corse d'une façon conséquente dès le mode Intermédiaire.
- Bande son10/20
Il faut aimer le style « techno du pauvre ». Les thèmes collent bien au titre, mais la composition des morceaux sonne trop « dance music à deux euros ».
- Scénario/
Les jeux de course futuristes ne sont pas légion sur GameCube. Mais même si le titre de ATD joue la carte du fun, il est bien en deçà, en terme de jouabilité et de plaisir de jeu, de Wipeout Fusion sur PS2. Reste une bonne durée de vie mais ceci ne fait pas tout, malheureusement.