Après un peu plus d'un an d'attente, nous allons enfin connaître le dénouement de celui qui est considéré par beaucoup comme le plus grand jeu de rôles de la GBA. Ne passez surtout pas à côté de ce chef-d'oeuvre qui transcende une nouvelle fois les capacités de la console pour nous éblouir.
Vendredi 19 septembre, c'est une nouvelle quête qui commence pour le joueur. Celle de mettre la main sur la précieuse cartouche de Golden Sun où réside depuis plus d'un an la sauvegarde de fin du premier chapitre, avant de se procurer le tant attendu second volet et de se faire porter disparu pendant plusieurs mois afin de savourer comme il se doit le dénouement de la saga Golden Sun. Ne niez pas, je sais que vous bouillez d'impatience de découvrir ce titre, que dis-je, cet hymne à la gloire du RPG selon Camelot. Bref, si vous pensez que je m'emballe un peu trop, laissez-vous happer par cette aventure et essayez d'en sortir indifférent. Vous voyez bien que j'ai raison.
Rappelez-vous, ce 22 février 2002, lorsque le fameux Golden Sun est enfin sorti sur notre territoire, ce sont des milliers de joueurs, les inconditionnels de RPG comme les novices, qui ont été bluffés par le talent de l'équipe de Camelot. Nous avions là un jeu de rôles visuellement irréprochable pour un titre GBA, avec des personnages attachants et un système de jeu novateur et diaboliquement efficace. L'expérience aura marqué tous ceux qui l'auront parcourue jusqu'au bout, ne leur laissant que le goût amer d'une histoire inachevée. A présent, Camelot nous invite à poursuivre l'aventure dans Golden Sun : l'Age Perdu, le prolongement direct du premier volet qui reprend à l'endroit exact où Golden Sun s'était arrêté.
Pourtant, la première surprise que nous réserve cette suite est de taille. Ce ne sont plus Vlad et ses trois compagnons que l'on contrôle au début de ce second chapitre, mais la jeune Lina (mystique de Mars/feu), bientôt rejointe par Pavel (mystique de Vénus/terre), Cylia (mystique de Jupiter/air) et un peu plus tard par un personnage inédit nommé Piers (mystique de Mercure/eau). Inutile de pousser les hauts cris, le transfert des données du premier jeu via le câble link ou via un système de mots de passe n'est pas inutile. Il vous permettra de retrouver le groupe de Vlad dans l'état exact où vous l'aviez laissé à la fin de Golden Sun dès lors que Pavel et ses compagnons décideront de s'allier avec Vlad et les autres. A partir de là, ce ne sont plus quatre mais bien huit personnages parmi lesquels vous serez libre de choisir ceux qui formeront votre groupe, en ayant la possibilité de le réorganiser à tout moment. Voilà une nouveauté largement appréciable, qui confirme l'impression que ce nouveau volet bénéficie d'une profondeur de jeu bien supérieure à son prédécesseur.
Car si l'aventure proposée dans Golden Sun pouvait se terminer en une quinzaine, voire une vingtaine d'heures, la quête s'avère autrement plus longue dans ce second chapitre. Ceux qui connaissent déjà le premier volet retrouveront leur marques très rapidement, car l'excellent système de jeu à base de psynergie, de Djinns et d'invocations, est repris de façon exactement similaire. Pourtant, les innovations ne sont pas absentes de ce second chapitre, ne serait-ce que par la possibilité de naviguer sur la map en bateau pour atteindre de nouveaux continents, ce qui accentue le fait que l'aventure se révèle beaucoup moins linéaire que dans Golden Sun. On a très souvent la possibilité d'aller où l'on veut sur la carte, et de pénétrer dans différents donjons, ce qui rend la progression à la fois plus complexe et plus intéressante.
Bien sûr, on découvre des psynergies totalement inédites, et ce sont pas moins de 72 Djinns (9 par personnage) que l'on peut capturer dans ce nouveau volet. Des livres et des tablettes font leur apparition pour permettre de changer la classe de ses personnages ou apprendre de nouvelles invocations. La complémentarité entre les Djinns et les personnages joue toujours un rôle primordial dans la résolution des combats, donnant lieu à des invocations aussi grandioses que dévastatrices. Que dire de plus pour vous convaincre, sinon que l'expérience proposée par ce titre est un pur régal, et que le jeu comporte toujours une arène de combats pour affronter des monstres ou défier le groupe de personnages d'un autre joueur via le câble link ? Et si vous ne connaissez pas du tout la série, courez vous procurer le premier volet, vous n'en savourerez que mieux le voyage narré dans Golden Sun : l'Age Perdu.
- Graphismes17/20
Pas d'évolution d'ordre graphique mais c'est toujours aussi beau et le nombre de nouveaux territoires à explorer est hallucinant.
- Jouabilité18/20
Comme son prédécesseur, Golden Sun : l'Age Perdu bénéficie définitivement d'un système de jeu passionnant, novateur et diablement efficace, qui rend la quête des Djinns quasiment incontournable si l'on veut mettre toutes les chances de son côté.
- Durée de vie17/20
Une aventure plus longue que celle proposée dans le premier volet, et beaucoup moins linéaire. Mettre la main sur les 72 Djinns ne sera pas une mince affaire, et comme dans Golden Sun il n'est jamais nécessaire de perdre du temps à faire monter ses personnages de niveau car le système de jeu compense cela de façon particulièrement habile.
- Bande son16/20
On a plaisir à retrouver la plupart des grands thèmes du premier chapitre, avec bien sûr de nombreuses musiques inédites tout aussi mélodieuses.
- Scénario15/20
Les dialogues sont toujours nombreux et la complexité du scénario et des relations entre les personnages est parfois légèrement fatigante, mais la quête est pourtant toujours aussi prenante.
Posséder une GBA et ne pas goûter aux joies d'un titre comme Golden Sun est déjà un crime, mais passer à côté de Golden Sun : l'Age Perdu relève de l'hérésie. A moins d'être totalement et aveuglément réfractaire à l'univers des RPG, l'expérience offerte par Camelot dans ce nouveau volet saura vous faire voyager dans des contrées que vous n'auriez jamais imaginé trouver sur une console portable.