Sorti en 2001 aux États Unis sans franchement faire un tabac, World War 2 : Normandy arrive seulement dans nos vertes contrées. Visiblement très désireux de se faire un peu de cash, THQ a trouvé que se serait une bonne idée de sortir une série de vieux softs à bas prix en présentant les choses comme des nouveautés. Mouais, ben la prochaine fois mieux vaudrait s'abstenir. Car même en considérant son âge, WW2 : Nomandy est d'une platitude à faire frémir. Comme son nom l'indique, le titre vous invite à prendre part aux événements qui secouèrent la Normandie durant la seconde guerre mondiale. Oui, un peu comme dans Medal Of Honor.

Que dire ? Honnêtement, là je sèche. « Sec », tiens voilà un bon mot, une notion qui convient très bien au jeu qui se montre d'une aridité saharienne à la différence près que le Sahara c'est beau. Laissez-moi vous raconter tout ça. Alors d'abord il y a les menus, premier calvaire puisque ces derniers sont buggés jusqu'à la moelle et sont impratiquables sur certaines machines (problème de compatibilité de carte graphique). Vous entrez dans le premier et paf, il reste en surimpression lorsque vous voulez passer au second. La solution ? Quitter le jeu entre chaque configuration. Là déjà on se dit que le jeu aura bien du mal à choper la moyenne et on bénit les responsables. Ensuite, ben on se jette dans la campagne solo, unique mode de jeu.

Petite cinématique pérave qui n'apporte rien en termes d'immersion et hop, on plonge dans le bain. Effroi et cris d'horreur, voilà le jeu en lui-même. C'est donc le moment où je dois vous parler du gameplay. C'est plat, c'est plat comme un poêlon à raclette. D'abord c'est extrêmement linéaire mais bon, ça arrive, le problème c'est qu'on se cogne totalement des objectifs de mission qui se réalisent tout seuls. Pour vous dire, quand on atteint la fin d'un niveau, on croit que le jeu a planté puisqu'on n'a rien fait. Le jeu se résume à des séances de tirs sur des ennemis souvent lointains et sur lesquels il faudra réaliser 3 headshots pour les mettre à terre. J'ai du mal à trouver les mots pour vous dire à quel point on s'ennuie, c'est fou ça. Évidemment les ennemis sont d'une bêtise affligeante, certains allant jusqu'à rester plantés devant vous sans bouger d'un pouce. Pendant ce temps on s'endort.

Techniquement là aussi c'est pas le pied même par rapport aux standards de 2001. Le jeu utilise le moteur Lithtech, celui de No One Lives Forever premier du nom donc. Dans mon souvenir NOLF ça avait quand même plus d'allure. Là c'est carré, moche, et la palme revient aux modélisations pitoyables qui font ressembler les allemands à euh... rien. Côté son les musiques héroïques sont de rigueur mais les bugs sonores sont continus sur certaines configurations (le pourquoi du comment on l'ignore) avec un grésillement à la limite du tolérable. Et pour conclure un mot sur la durée de vie sous perfusion du jeu. Sachez qu'il y a 10 niveaux et qu'on met environ 5 à 10 minutes pour en boucler un. Voilà, bonne digestion et allez vous refaire un Medal Of Honor.