MegaRace arrive pour un troisième volet qui ne sauvera pas la série. C'est coloré, ça va vite, ça se conduit mal et c'est ennuyeux. Et en plus Lance est toujours là. Non vraiment, Megarace c'est pas le panard.
Pour une raison obscure, Megarace 3 vous envoie faire des courses dans le monde microscopique à bord d'engins nanotechs. Résultat : des courses au milieu de matières organiques façon L'Aventure Intérieure ou dans le potager genre Micro Machines. Côté modes de jeu on trouve de l'arcade, un mode carrière et le mode catastrophe qui consiste en une série de courses scriptées dans lesquelles on vous confie la lourde tâche de sauver le monde d'une horrible catastrophe telle qu'une invasion de choux-fleurs génétiquement modifiés. Mais la pire des catastrophes c'est bien de retrouver Lance Boyle, le commentateur officiel avec ses vannes à deux euros et son cynisme de comptoir qui nous a déjà bien gavé sur PC.
A première vue, ce troisième volet de Megarace pourrait tenter les amateurs. Mais on a vite fait de changer d'opinion. Certes on va vite, très vite même, voire trop pour la maniabilité offerte par les véhicules. Car il faut le reconnaître, ce jeu n'offre finalement aucune sensation. L'écran a beau s'agiter à gande vitesse, les circuits ont beau être super tortueux, on s'ennuie. Les véhicules offrent une conduite aussi profonde qu'une poêle à crêpe et se paient de plus le luxe de partir dans tous les sens, dépourvus de poids, leur comportement est complètement hallucinant et le moindre contact vous stoppe net ! C'est gênant dans un jeu de course même à 200 0x0.0000208050358p-1022rcade.
Et comme ce n'est pas le seul reproche qu'on a à faire, les choses ne vont pas aller en s'arrangeant. Le gameplay est d'une manière générale aussi plat que la crêpe sortie de la poêle susnommée (suivez un peu ou au moins faites semblant). Votre Enforcer comme il s'appelle dispose de trois transformations : une pour l'attaque, une pour la vitesse et la dernière pour la défense. En gros, soit vous tirez, soit vous foncez, soit vous activez votre écran de protection. Des bonus sont bien sûr présents sur le circuit et pourront être activés à volonté (mines, écrans de fumée, invisibilité etc. Mouais, autant le dire, ce sera loin de suffire à compenser la pauvreté et le manque de maniabilité de la conduite.
Du côté de la réalisation c'était pourtant pas catastrophique. Pas de ralentissements, une animation rapide et des tracés complexes. Tout ce qu'on pourrait reprocher à Megarace ce sont certains circuits qui vous niquent la rétine en deux tours en raison de couleurs un peu trop agressives et un niveau global correct mais sans plus. La bande-son, par contre, arrive tout juste à franchir le cap du moyen. Le top étant probablement le bruit de flanc qui s'écrase lorsque vous êtes à court d'énergie et que vous essayez de tirer. A moins qu'il ne s'agisse des commentaires en course de l'autre barjot de Lance Boyle, toujours aussi saoulant.
- Graphismes14/20
Sans être fabuleux, Megarace se montre efficace même si les effets ne pleuvent pas. En tout cas, les tracés sont complexes et bien tortueux et les textures assez riches.
- Jouabilité9/20
Pauvre et peu maniable, voilà le gameplay de Megarace. On se lasse en quelques minutes. Le comportement des Enforcer est horripilant et la conduite n'offre pas de sensations.
- Durée de vie11/20
Vu l'ennui engendré par le jeu elle excède difficilement les 30 minutes. Si on accroche, il y a de quoi tenir un peu, juste un peu.
- Bande son9/20
Tuez-le ! Mais qu'il se barre ce Lance. Pour les effets, c'est pas franchement très convaincant, tout juste moyen voire carrément inconséquent.
- Scénario/
Comment dire... Megarace aurait pu être sympa, malheureusement, il se viande complètement et s'avère en réalité totalement insipide. On s'ennuie, on a envie de tuer Lance, on a envie de dormir, de manger, mais pas tellement de jouer.