Pride Fighting Championships nous fait remonter sur le ring pour de nouvelles bagarres pleines de pains dans la gueule et de savates dans les dents.
Dans la série « j'aime les jeux de combats », THQ nous présente sa dernière production très orientée Ultimate Fighting puisqu'elle reprend le championnat Pride FC. Qu'est-ce que le Pride ? L'une des formes de combats les plus primaires qui soient puisqu'elle autorise pratiquement tous les coups et qu'elle regroupe sous son enseigne toutes les écoles de combats qui puissent exister. On y retrouve pas mal d'arts martiaux (Jiu-Jitsu, Sambo...) mais également du kick-boxing et du catch. Mais attention, pas du catch showbiz, du vrai catch qui fait bien mal quand on se prend un taquet dans la mâchoire ou lorsqu'on se fait déboîter l'épaule.
Comme les autres titres d'Ultimate Fighting, je pense notamment à UFC Throwdown, le gameplay de Pride FC ne laisse pas beaucoup de place au bourrinage. Et oui, alors qu'à première vue, on pourrait penser qu'il s'agit d'un jeu de barbare où le martelage des touches permettrait de décrocher la victoire, il en va tout autrement. A chaque touche de la manette est associé l'un des membres de notre combattant, ou de notre Prideur comme on dit dans le milieu. En les combinant, deux à deux, on réalise des combos ou des prises pour mettre l'adversaire à terre. Tout le gameplay repose sur l'enchaînement de prises et contres qu'il faut toujours effectuer aux moments opportuns. Savoir anticiper les mouvements de l'autre tout en lui en mettant plein la tronche, c'est tout le principe de Pride FC.
Si UFC Throwdown affichait un menu riche en modes de jeu, c'est un peu différent pour Pride FC. L'amateur de combats violents ne trouvera que trois malheureuses options pour retrouver ses gladiateurs préférés. Match simple, Survival ou Grand Prix, c'est tout ce qu'il a à faire. Quand on sait que les deux derniers sont pratiquement similaires dans leur déroulement (on enchaîne les combats en ne récupérant qu'une partie de son énergie), on comprend vite qu'on ne va pas s'attarder des lustres sur ce jeu, d'autant que ce dernier n'apporte vraiment rien de neuf par rapport à son confrère précédemment cité.
Parmi les 25 hommes en slip jouables, on retrouve des têtes bien connues de la discipline (Don Frye, Allan Goes, Royce Gracie ou encore Kazushi Sakuraba). Chacun monte sur le ring avec des techniques bien particulières qui découlent directement du style de combat étudié. Tous partagent cependant une grosse base de mouvements ce qui fait que les combats ont vite tendance à se ressembler. On se tape un peu debout, l'un attrape l'autre pour le coucher à terre, on se tape un peu par terre, puis on fait une clé de bras pour terminer l'affrontement. Pas vraiment amusant sur le long terme comme vous pouvez vous en douter. L'animation, toujours très lente et poussive, amène aussi son lot de lassitude dans les combats. On est loin de l'agressivité que devrait normalement dégager le moindre coup de poing. Pour rattraper l'affaire, les développeurs ont choisi d'accentuer chaque frappe par des gros sons comme on peut en entendre dans les films ou les séries télé. Honnêtement, on se serait bien passé de ces effets sonores qui ridiculisent plus les matches qu'autre chose.
Côté réalisation, on pouvait s'attendre à un peu mieux de la part de THQ. Mis à part les visages des personnages ma foi bien réussis mais totalement dénués d'expression, Pride FC est vraiment très moyen graphiquement. On note pas mal d'aliasing (surtout sur les cordes du ring) et des effets de scintillement vraiment désagréables. Il arrive aussi assez fréquemment que les collisions ne soient pas gérées convenablement entraînants quelques petits bugs mineurs certes, mais gênants quand même (la tête d'un Prideur passe à travers le cordage, le bras traverse le sol, etc...). Musicalement, c'est aussi très pauvre. Quel que soit le personnage choisi, on doit se farcir la même musique de victoire pendant tout le jeu ! Le public réagit aussi toujours de la même façon sans jamais prendre parti pour l'un ou l'autre des combattants. Bref, la réalisation ne valorise pas vraiment le titre qui n'avait de toute façon pas grand chose à proposer au départ. Mieux vaut se tourner vers UFC Throwdown, plus complet et plus amusant.
- Graphismes14/20
Les visages sont plutôt bien faits et fidèles à la réalité, mais le reste du titre laisse à désirer à cause d'un d'aliasing trop présent et de quelques problèmes de scintillement de l'image.
- Jouabilité14/20
La jouabilité est assez particulière puisqu'elle privilégie l'aspect tactique attaque/contre-attaque au combat bourrin et sans finesse. On a quand même tendance à tourner en rond en raison d'une liste de coups trop restreinte.
- Durée de vie12/20
Seul ou à deux, il y a seulement trois modes de jeu à découvrir. On passe pratiquement plus de temps sur l'éditeur de Prideur que sur le jeu en lui-même.
- Bande son11/20
Le public ne semble pas vraiment passionner par ce qui se passe sur le ring. On entend bien un brouhaha de fond, mais rien de bien convaincant. Les bruitages exagérés des coups de poings feraient presque pitié.
- Scénario/
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Moins de modes de jeu, moins de persos et une réalisation également moins aboutie, Pride FC se situe un cran au-dessous de UFC Throwdown.