Les hasards de nos plannings veulent qu'à peine rentré d'un séjour à Disneyland Paris, je me retrouve à tester un certain Rollercoaster Simulator conçu par les ingénieurs de la firme de Mickey. La prochaine fois, je passerai mes vacances sur une île paradisiaque entouré de superbes jeunes filles entièrement dévouées à mon bien-être et mon épanouissement personnel. Avec un peu de chance, cela décidera Playboy à se lancer dans les jeux vidéo.
Disney n'en est pas à son coup d'essai en matière de simulateur de Grands 8. Déjà réalisé en collaboration avec le studio Gigawatt, Ultimate Ride permettait de créer et de tester les pires montagnes russes avec comme seules limites celles imposées par notre imagination. Aujourd'hui, c'est plus ou moins la même chose qui nous attend avec Rollercoaster Simulator : on crée, on teste, on modifie, on peaufine ses attractions jusqu'à concevoir le parcours magique, celui qui nous donnera le plus de sensations fortes.
Tout comme Ultimate Ride, le titre se divise en deux parties. La première est réservée à l'édition des circuits tandis que la seconde concerne le mode ingénieur sur lequel je reviendrai dans le paragraphe suivant. Aucune limite de temps ni d'argent pour l'éditeur simple, on construit et on teste pour le simple plaisir de... construire et de tester. Les outils mis à notre disposition sont à la fois simples et efficaces. Simples puisqu'ils permettent de placer de nouveaux rails, de les tourner dans tous les sens, de réaliser des loopings, des torsades, des accélérateurs, des ralentisseurs, des virages en têtes d'épingles, et efficaces puisque tout s'imbrique toujours parfaitement. Le logiciel nous signale immédiatement si des rails se chevauchent et bloque ainsi la construction tant que le problème ne sera pas résolu. Pour égayer les parcours, on peut aussi placer de nombreux décors (arbres, manèges, montagnes, etc.) et prévoir à différents endroits des sons ou des événements qui se déclenchent à des moments précis (mélodies, feux d'artifices, etc.). Le mode ingénieur est tout aussi facile à prendre en main mais à la place de nous laisser carte blanche de bout en bout, il nous confronte à de petites missions. La plupart d'entre elles consiste à tracer un parcours en passant près de points définis à l'avance tout en gardant suffisamment de vitesse afin que les wagons ne s'arrêtent pas en pleine attraction. Ces missions sont assez simples à remplir et vu qu'elles ne sont pas vraiment nombreuses, on se rabat assez vite vers l'éditeur normal.
Plusieurs Grands 8 sont déjà programmés dans le soft. Libre à nous de les essayer à notre guise. Parmi eux, on reconnaît quelques célébrités telles que Space Moutain ou Big Thunder Moutain. Dommage qu'il n'y ait pas la tuerie Rock'n'RollerCoaster Starring Aerosmith. Ca c'est de la montagne russe ! Si les parcours sont effectivement fidèles à la réalité, on ne peut que déplorer les faibles sensations qu'elles procurent. Difficile de retrouver le même feeling assis devant son ordinateur qu'arnaché dans l'un des wagons de ces machines à vomir. La réalisation graphique y est sûrement pour beaucoup. Les environnements sont très pauvres et pas franchement jolis. Les quelques structures à placer en bord de circuits sont plutôt moches et leur modélisation peut difficilement être plus cubique. On y retrouve pèle mêle le château de la Belle au Bois Dormant (emblème des parcs à thème Disney), le lanceur Space Moutain ou le gros caillou de Big Thunder.
Rollercoaster Simulator n'apporte finalement pas grand chose de plus par rapport à Ultimate Ride. La seule grosse nouveauté, et encore, on peut facilement s'en passer, consiste à demander à plusieurs personnages Disney ce qu'ils pensent de vos créations. Suivant le caractère de chacun (Minnie aime les ballades calmes, Daisy ne veut pas être décoiffée par des loopings, etc.) vous obtiendrez une note qui, soyons honnête, ne sert vraiment à rien. Au final, le jeu n'est pas spécialement mauvais, mais son intérêt est vite remis en cause. Une fois qu'on a construit les montagnes russes les plus délirantes qui soient et qu'on s'est installé dans le premier wagon pour tester tout ça, il n'y a plus rien à faire hormis partager ses oeuvres avec tous ses amis via le net. A noter que les circuits créés à partir de Ultimate Ride, ne sont pas compatibles avec ceux de Rollercoaster Simulator. Une petite manipulation est nécessaire pour qu'ils le deviennent. Tout ça est expliqué dans la notice. Sur ce, bon ride !
- Graphismes9/20
Quel que soit l'environnement choisi (Champ, Quadrillage, Frontierland, Main Street, Toontown ou Ultra Grille) on ne peut que constater la pauvreté des décors. Les quelques éléments à placer ne suffisent pas à redonner de la vie à ces endroits décidément trop vides.
- Jouabilité16/20
L'interface est réellement bien fichue. On construit ses montagnes russes sans difficulté aucune. La caméra libre permet quant à elle d'admirer ses créations sous tous les angles.
- Durée de vie12/20
En théorie, la longévité du soft est quasi-infinie. Dans la pratique, on en fait vite le tour. Plus d'objectifs n'auraient pas été de trop.
- Bande son13/20
Plusieurs thèmes en rapport avec les environnements et des bruitages corrects qui rappellent les vraies attractions.
- Scénario/
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Peu d'évolutions par rapport à Ultimate Ride. On retrouve le même contenu servi par la même interface. Ceux qui possèdent déjà le premier pourront donc facilement se passer du second.