Après un Bomberman Tournament plutôt sympathique sur GBA le gentil héros est de retour, mais cette fois-ci dans une double aventure qui ne sera pas sans rappeler la politique et la stratégie commerciale de Nintendo avec ses Pokémon. Une version bleue et une version rouge, voici un Bomberman Max 2 qui finalement déçoit un peu et perd de son caractère.
Alors au premier abord, c'est fatalement aux Pokémon que l'on pense lorsque l'on voit débouler ces deux versions quasi identiques mais quelque part complémentaires de ce nouveau Bomberman. Si le titre propose comme dans Bomberman Tournament une aventure solo assez sympathique dans l'ensemble, cette fois-ci l'accent est fortement mis sur l'aspect «collecting monsters», stratégie marketing qui n'a plus à faire ses preuves avec les «Poké-digi-yo!» et des sociétés qui ont rapidement flairé la manne que représentait cette catégorie de jeu et qui se sont bien entendu empressées de monter au créneau. Bref, on ne va pas s'étendre sur le sujet plus longtemps et on va plutôt s'intéresser au jeu ou plutôt aux jeux (bleu et rouge) même si ces derniers sont quasi identiques.
Bomberman et Max se retrouvent donc confrontés à l'infâme méchant de service, Mujoe qui va bien entendu leur jouer un sale tour en les rapetissant. Les deux héros vont devoir traverser de nombreux niveaux (80 au total) à travers 5 univers de jeu pour tenter de retrouver leur ennemi et inverser le processus en utilisant sa machine. Voilà donc ce qui constitue l'essentiel de la campagne solo de ce(s) titre(s). Pour ce qui est du gameplay, on retrouve les composantes traditionnelles de Bomberman avec des bombes à déposer entre des rochers, pour faire disparaître différents éléments de décor ou encore quelques monstres qui n'en veulent qu'à votre peau. Bref, ça reste classique, mais là ou le jeu tente une percée nouvelle dans la veine des Pokémon c'est avec l'arrivée des Charaboms. Il s'agit de créatures à récupérer au fil des niveaux et qui augmenteront les capacités des deux héros. Certains permettront de déposer plus de bombes, d'autres de les rendre plus puissantes et ainsi de suite. Une fois que l'on dispose de quelques Charaboms, il est possible de passer de l'un à l'autre en fonction des situations rencontrées, mais surtout de les conserver pour les ressortir ensuite dans le mode combats qui permettra de les faire s'affronter à la manière des Pokémon que ce soit à un ou plusieurs joueurs. L'intérêt (marketing) des deux versions est donc de proposer non seulement un héros principal différent à chaque fois, mais surtout des Charaboms propres à chaque cartouche, ce qui poussera sans doute les charmantes têtes blondes à se procurer rapidement les deux, pour obtenir tous les Charaboms afin de les combiner et d'organiser des combats.
Pour ce qui est du multijoueur, le fun de Bomberman Tournament disparaît un peu au profit de combats de créatures qui n'ont plus grand chose d'original désormais. On sélectionne sa créature, on décide des actions à lui faire accomplir et hop c'est parti... Différentes possibilités sont offertes bien évidement et on disposera d'attaques spécifiques liées aux caractéristiques de chaque Charabom, le seul Hic, c'est qu'on se demande un peu où est passé Bomberman dans tout ça... Côté graphismes, la GBA ne se fait pas secouer les bronches, mais force est de constater que les environnements sont joliment rendus et que les couleurs sont superbes. Le design des niveaux n'est pas très recherché mais adapté au gameplay typique de Bomberman. Pour ce qui est des phases de combat, celles-ci sont assez quelconques avec des petites animations toutes simples au moment des attaques. Bref, Bomberman Max 2 est joli mais sans plus. Pour conclure on dira juste qu'en dépit d'une longévité correcte grâce au mode solo, aux combats et aux mini-jeux seul ou à plusieurs, on regrette un peu le choix de nous pondre le même jeu dans deux versions différentes. S'il est possible d'échanger les Charaboms par Link d'une cartouche à une autre, Majesco donne ici l'impression de pousser un peu à la consommation dénaturant au passage l'esprit Bomberman. Vous voilà prévenus !
- Graphismes14/20
Des environnements de jeu sympathiques et colorés, l'architecture des niveaux est assez simple mais appropriée au gameplay de Bomberman. Les animations lors des combats sont correctes mais sans plus, bref, rien qui puisse inquiéter la GBA.
- Jouabilité13/20
Un principe fun et qui a fait ses preuves en mode solo, mais un aspect collecting monsters un peu énervant quand on voit que tout le monde nous le ressort à sa sauce. Si le fait de gagner des compétences dans l'aventure grâce aux Charaboms n'est pas désagréable, le mode combats dénature un peu Bomberman en laissant par ailleurs de côté les affrontements en arènes qui étaient réellement amusants.
- Durée de vie15/20
Une durée de vie correcte et qui s'accentue évidemment lorsque les deux versions sont reliées l'une à l'autre. On peut jouer jusqu'à quatre joueurs en Link, et de nombreux mini-jeux et jeux bonus sont à débloquer, sans compter évidemment l'incontournable quête de tous les Charaboms.
- Bande son12/20
Un environnement sonore tout ce qu'il y a de plus classique, musique d'ambiance dans le ton et quelques effets lors des combats.
- Scénario/
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Un seul jeu et deux versions, voici qui est un peu fâcheux. Les différences entre la cartouche bleue et la rouge sont minimes et donnent clairement l'impression de pousser à la consommation. Ajoutons à ceci que la campagne solo est sympathique mais pas extraordinaire, quant aux combats de Charaboms, on se demande parfois franchement ce que ça fout là !