Les Looney Tunes revisitent les références cinématographiques dans un remake de Power Stone qui amusera un temps les adeptes du multijoueur. Pas de quoi en faire tout un fromage en somme, même si la bonne humeur et l'humour débile des Looney Tunes confèrent à ce titre une aura plutôt sympathique.
C'est pour une sombre histoire de gros sous que toute la clique des Looney Tunes se retrouve une fois de plus mêlée à une affaire abracadabrante imaginée par les gangsters sans scrupules Rocky et Mugsy. Bien décidés à faire couler un studio de cinéma hollywoodien, les deux compères engagent Sam le Pirate comme réalisateur pour mettre en scène les toons dans une parodie des plus grands films de l'histoire du cinéma. Projetés en plein remake de Frankenstein, Titanic, Gladiator, Il était une fois dans l'Ouest ou Apocalypse Now, pour une quinzaine de films au total, Taz, Sylvestre, Bugs Bunny et Daffy Duck s'improvisent alors acteurs pour mettre le souk dans le studio. S'ensuit un véritable pugilat placé sous le signe du délire et de la parodie. Dans l'esprit d'un jeu comme Power Stone, Loons : Le Combat pour la Gloire se présente comme une succession de défis à compléter dans la peau de l'une des quatre stars des Looney Tunes. Projetés dans des arènes bourrées de pièges et de power-ups, les quatre combattants sont alors libres d'user des plus viles stratégies et de tous les coups bas possibles et imaginables pour mettre KO leurs opposants. Tous les coups sont permis, surtout ceux qui font mal, et il sera de bon ton d'exploiter les multiples interactions possibles avec le décor pour asseoir violemment sa domination.
Seul contre le CPU ou bien à quatre joueurs simultanément, on s'étonne alors de l'extrême confusion qui règne durant les parties. L'étroitesse des arènes rend la fuite quasi impossible, ce qui ne laisse pas une seconde de répit pour anticiper les attaques de ses adversaires. Plus ou moins jouable, le gameplay profite surtout des innombrables gags présents à travers les simples power-ups, présentés d'ailleurs par Sam le Pirate de façon assez éloquente : "tu vois ce truc que tu vas ramasser, c'est un bidule". Les répliques fidèles à l'esprit des Looney Tunes constituent réellement l'un des points positifs du jeu. Pour vous donner une idée, imaginez simplement Bugs Bunny hurlant à la mort (avec la vraie voix du doubleur français) : « retirez-moi ça ! retirez-moi ça ! ». Il n'y a qu'à voir les items débiles qu'on peut ramasser et l'usage incroyable qu'on peut en faire pour s'en convaincre. Entre la bulle de chewing-gum qui éclate à la tête de l'adversaire, le lâcher d'enclumes, d'essaims d'abeilles ou de fusées de détresse, difficile de retenir une esquisse de sourire.
Il ne manque qu'une meilleur gestion des angles de caméra pour dynamiser tout ça, et surtout un système de jeu un peu plus varié, moins aléatoire et moins confus pour rendre les parties un tant soit peu intéressantes. Reste un titre moyennement amusant dont on retiendra surtout les nombreuses interactions spéciales qui permettent de regagner de la vie ou d'agresser toute la zone de jeu. On se retrouve alors à faire du french-cancan dans un saloon, à se suspendre au lustre ou à s'accrocher à un vautour pour larguer des missiles. Dans l'arène, on pourra même sonner du cor pour piétiner les combattants à l'aide d'une troupe de gladiateurs pachydermes en formation tortue, ou carrément se prendre pour les violonistes de Titanic piégés sous une pluie de bombardements. A cela s'ajoutent les multiples pièges, les séquences animées entre chaque niveau ou encore les nombreux bonus à débloquer comme des niveaux d'arcade, des challenges secrets ou encore des éléments de making of et des extraits de cartoons. Mention spéciale tout de même pour les niveaux d'arcade qui parodient carrément des jeux mythiques comme Pac-Man, Space Invaders ou encore Parappa The Rapper. Pour cela, Loons mérite que les plus jeunes lui consacrent quelques soirées à plusieurs, même s'il ne constitue absolument pas un titre indispensable de la console.
- Graphismes10/20
Les arènes sont très petites, les mouvements de caméra très limités, et l'ensemble est à peine potable pour un titre Xbox. Heureusement que le soft recèle une multitude de gags et que les interactions ne manquent pas.
- Jouabilité11/20
Conçu sur le même principe qu'un titre comme Power Stone, Loons s'adresse avant tout aux adeptes du multijoueur. Le gameplay demeure tout de même trop limité et trop confus pour enthousiasmer réellement même les plus jeunes, et l'intérêt du jeu retombe une fois que l'on connaît tous les phénomènes spéciaux de chaque arène.
- Durée de vie10/20
A la quinzaine de niveaux principaux s'ajoutent des épreuves de type arcade et des tonnes de bonus à débloquer. Même à quatre joueurs, on se lasse tout de même rapidement malgré la bonne humeur qui se dégage des parties.
- Bande son11/20
On retrouve les voix des Looney Tunes et surtout des répliques franchement drôles qui ponctuent les parties de fort belle façon. C'est à peu près tout ce qui fait le charme de la bande-son.
- Scénario/
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Malgré son atmosphère réussie, Loons pêche par un concept franchement limité qui ne distraira que les plus jeunes joueurs le temps de quelques parties à plusieurs. Une fois les gags spéciaux découverts, on se lasse de jouer dans des arènes trop petites où règne la confusion.