L'univers fascinant des fonds marins s'exprime à nouveau sur PS2 dans un gigantesque bloub qui se noie de par le manque d'intérêt de ce deuxième volet. Réservé aux joueurs zen, Everblue 2 n'a ni la classe visuelle d'un Ecco The Dolphin ni la profondeur d'un grand jeu d'aventure. Un titre auquel on s'essayera surtout pour son originalité, mais que l'on s'empressera de reposer délicatement avant d'être définitivement englouti par le trou noir ludique qui le caractérise.
Leonardo Delfino et son partenaire Zuccho, que l'on appellera plus simplement Leo et Scott par respect pour eux, abandonnent les environnements faussement paisibles de l'île de Daedalus du premier volet pour se lancer dans l'exploration des fonds marins de la mer des Caraïbes. Un voyage pas si tranquille que ça puisque les deux comparses feront naufrage en cours de route, ce qui les conduira malgré eux sur l'île de Valencia. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, les voilà qui partent explorer les environs pour découvrir de nouveaux trésors, et accessoirement rendre service aux habitants de l'île.
Le jeu se déroule donc de la même façon que dans le précédent opus. On interroge rapidement les autochtones sur des écrans fixes pour collecter des renseignements et se voir attribuer des quêtes qui nous donnent ensuite un but à atteindre une fois dans l'eau. Pas de surprise, les textes sont en anglais, et la réalisation du soft est toujours aussi médiocre. L'essentiel du jeu consiste comme toujours à passer au peigne fin les profondeurs afin de trouver divers objets que l'on doit ensuite faire estimer pour pouvoir les revendre et ainsi gagner l'argent nécessaire à la poursuite de votre activité sous-marine. L'un des leitmotiv de ce titre résidera en effet dans la nécessité d'acquérir de nouvelles pièces d'équipement plus perfectionnées afin d'accéder à des profondeurs plus prodigues en trésors de toutes sortes. Les objets rares se feront ainsi plus nombreux près des épaves de bateaux mais l'exploration y est aussi plus dangereuse.
Car il faut être aussi prévoyant pour éviter les empoisonnements, l'asphyxie, l'encombrement par un équipement beaucoup trop lourd ou encore l'exposition à des températures trop froides pour la combinaison de plongée. Rassurez-vous, il ne s'agit pas non plus d'un jeu d'action et les seules menaces potentielles seront les requins et les poissons venimeux. Vous avez par ailleurs en votre possession un multi-sonar qui vous permettra de localiser dans un premier temps les objets métalliques, puis en bois ou en argile. Le système d'interprétation des ondes sonores est assez simple mais pas vraiment précis. La fréquence des impulsions du multi-sonar dépend de la distance qui vous sépare de l'objet, mais on erre souvent à tâtons en mitraillant la touche de recherche pour mettre la main sur de nouveaux objets. Les choses deviennent un peu plus palpitantes avec l'exploration des épaves où il s'agira surtout de ne pas s'encombrer d'objets inutiles qui pourraient vous alourdir et augmenter votre dépense d'oxygène.
Les premiers tests permettront ainsi à Léo d'intégrer les Amigos et par la même occasion de récupérer un bateau qui permet d'atteindre rapidement n'importe quel point de la map. Le jeu offre une totale liberté qui ne manque d'ailleurs pas de générer un certain ennui. On se lasse vite d'interroger les habitants pour se lancer dans de nouvelles quêtes peu passionnantes qui consistent soit à photographier des poissons, soit à trouver un objet spécifique. Malgré tout, le jeu comporte tout de même quelques petites idées supplémentaires comme les ventes aux enchères et les courses en radeau. On peut d'ailleurs se constituer un album photo et contempler ensuite ses trouvailles dans un aquarium. Bref, rien de vraiment solide pour passionner les foules. Comme son prédécesseur, Everblue 2 est un titre zen mais qui manque franchement de profondeur pour éviter de toucher le fond.
- Graphismes7/20
Du niveau du précédent volet. On a déjà vu beaucoup mieux dans le genre, notamment avec Ecco The Dolphin qui date tout de même de plusieurs années.
- Jouabilité9/20
Le gameplay est très accessible mais franchement creux et surtout très répétitif.
- Durée de vie8/20
Le niveau de difficulté étant relativement peu élevé, on boucle les différentes quêtes rapidement sans que le soft ne parvienne vraiment à se renouveler.
- Bande son7/20
Une ambiance sonore composée de gloup, bloub et autres pchhhh que ne renierait pas Nicolas Hulot.
- Scénario/
-
Un titre tout aussi anecdotique que son prédécesseur, qui repose certes sur une idée originale mais dont le gameplay est trop limité pour susciter un réel intérêt. A voir seulement si vous êtes fan de plongée et que vous n'avez pas peur de vous laisser noyer par l'ennui que génère ce titre après seulement quelques minutes de jeu en apnée.