Alors la première originalité de Stike Fighters c'est très probablement la période qu'il nous propose de revisiter. Nous voici dans les années soixante pour un conflit qui opposera des engins américains à d'autres issus de l'aviation soviétique. Comme on le constate rapidement avec le titre, à l'époque l'aviation n'était pas ce quelle est aujourd'hui et c'est donc avec des appareils célèbres mais désormais un peu rudimentaires au niveau armement qu'il faudra voler. Premier souci en revanche et concernant justement les avions ; leur nombre. Quatre zincs seulement sont disponibles en solo ce qui limite déjà clairement les possibilités. Ceux -ci ne sont pas tous dotés de missiles ce qui rendra les dogfights et autres frappes au sol assez délicates. De même en terme de contenu on reste sur sa fin que ce soit au niveau cartes ou missions.

On peut donc se lancer dans l'action immédiate et participer sans se prendre la tête à des dogfights, mais il sera également possible de débuter une campagne avec des objectifs ajustables, tout comme pour les missions simples. Un mode multijoueur est également disponible et permet de jouer en versus ou en coopératif. Le contenu de ce titre est assez peu motivant, il faut l'avouer, ce qui s'avère assez frustrant quant on passe en revue les bons points de Strike Fighters. En effet, en premier lieu pour une simulation de combats aériens, voici un jeu qui reste relativement accessible. Doté d'un bon joystick on prend en main rapidement les avions sans se foutre au tas pour une malheureuse vrille. Côté pilotage pas de gros soucis donc, c'est en revanche les combats proprement dits qui poseront le plus de problèmes. Dans la mesure où les engins sont assez limités en terme de munitions, comme le Skyhawk par exemple, c'est sur les guns que l'on doit le plus compter. Des upgrades sont ensuite possibles pour s'approprier de nouvelles armes mais franchement au début on galère beaucoup, à moins peut-être de choisir le Phantom 2 pour se lancer en mission.

Si la maniabilité au joystick est excellente les combinaison de touches demanderont quant à elles pas mal d'efforts de mémoire de la part des pilotes virtuels. Les touches de base de type « air brake » sont relativement simples mais dès qu'il faut cumuler «shift» ou les «control» plus d'autres touches ça devient un peu délicat même si les fans de simulations de vol commencent à avoir l'habitude. Pour le reste les débutants notamment découvriront un jeu assez accessible en terme de pilotage, il faut dire que l'on voit relativement bien avec les nombreuses vues disponibles mais également avec des rotations possibles et même un zoom à l'intérieur du cockpit.

Concernant le visuel justement, voici un autre bon point pour Strike Fighters. Si les textures au sol sont honorables sans pour autant briller, les avions sont quant à eux des merveilles au niveau de leur modélisation. Le niveau de détail est tout bonnement remarquable et c'est avec bonheur que l'on fera le tour de son Starfighter ou de son Super Sabre en vue extérieure. Côté effet, on n'est pas en reste non plus avec des variations météo et des alternances entre le jour et la nuit. Au niveau sonore Strike Fighters cultive également un grand réalisme avec des voix typées radio très réussies mais également des bruitages à l'intérieur du cockpit tout à fait crédibles.

Au final si cette simulation de vol dispose de pas mal d'atouts comme sa prise en main abordable ou encore sa réalisation soignée, on lui reprochera en revanche de grosses lacunes en terme de contenu. Trop peu d'avions, trop peu d'environnements de jeu mais également des missions pas forcément toujours motivantes.