C'est là guerre ! Suite à de grands changements climatiques, la planète Allium s'est retrouvée recouverte par les eaux ne laissant que quelques îles aux populations comme terres habitables. Dans ce contextes des tensions ont commencées à grandir entre deux races, les Forsetis et les Muspells. La domination de la planète est en jeu et les Muspells ont lancé une vaste offensive, le seul moyen de les stopper est un engin de guerre ultime : Le Battle Engine, sorte de robot-avion doté d'une puissance de feu redoutable et d'une grande facilité de mouvement. Le joueur incarne Hawk Winter un jeune pilote civil qui devra faire ses preuves aux commandes de la machine et peut-être sauver son peuple de la menace ennemie.

Dans la pratique Battle Engine Aquila nous invite à de terribles combats en vue à la première personne. Lové derrière les commandes du Battle Engine, le joueur devra repousser des nuées de troupes adverses au moyen des nombreuses armes dont dispose le Mech. Attaques au sol avec ce quadrupède, mais également combats aériens, les missions s'enchaînent à grande vitesse en offrant pas mal de variété. Mais pour se démarquer dans un genre déjà largement éprouvé, le jeu propose quelques petites subtilités qui rendent son gameplay finalement assez original. Si le Battle Engine est une arme redoutable, il a en revanche la fâcheuse tendance à réagir assez mal au contact de l'eau. Un petit détail assez ennuyeux lorsque l'on sait que l'on évolue dans un univers presque totalement recouvert par les océans et que la machine a de plus une autonomie d'énergie en vol très limitée. Du coup il faudra multiplier les atterrissages pour recharger les batteries du Battle Engine, ce qui apportera pas mal de fun dans les niveaux où les combats se déroulent en pleine mer. Le titre nous propose plus d'une vingtaine de missions dans des environnements différents avec à chaque fois des objectifs principaux et secondaires qui permettront en cas de réussite totale de débloquer bonus et niveaux supplémentaires.

Pour se défaire de la flopée d'ennemis qui déboulent dans tous les sens que ce soit sur terre ou dans les airs, on dispose donc de différentes armes à utiliser en fonction des unités rencontrées. On switch de l'une à l'autre de manière rapide et aisée alors qu'un ordinateur de visée se charge de faciliter un peu les choses. Si les niveaux sont assez scriptés le joueur décide en revanche de partir à l'assaut des troupes de son choix sans perdre de vue évidemment les objectifs principaux de chaque mission. On se dirige et l'on regarde au moyen des sticks analogiques et un zoom permettra même d'identifier les unités au loin afin de les locker dans le viseur. Les commandes sont dans l'ensemble d'une ergonomie assez remarquable et la prise en main particulièrement aisée.

En termes de réalisation, si l'on peut reprocher un certain manque de détail au niveau des unités rencontrées, les vastes environnements de jeu sont en revanche soignés à défaut d'être très diversifiés. Les animations sont dans l'ensemble assez fluides en dépit de quelques petites saccades et les effets globalement soignés. Au niveau sonore, c'est également très efficace avec des commentaires radio de la part de vos alliés ou encore des ordres qui vous sont donnés par votre commandement alors que pour leur part les bruitages des tirs qui fusent dans tous les sens sont tout à fait crédibles.

Au final, si l'on pouvait penser que Battle Engine Aquila ne brillait pas par son originalité il en va tout autrement. Son gameplay est particulièrement plaisant et sans prise de tête, alors que ses graphismes bien que perfectibles proposent quelques originalités appréciables en termes de design. Bref, un titre qui crée finalement une assez bonne surprise et qui permettra de passer d'agréables moments en canardant dans tous les sens aux commandes du Battle Engine.