Après la sortie d'Unreal Tournament 2k3 sur PC c'est au tour de son petit frère Unreal Championship de faire son apparition et cette fois-ci sur Xbox. Si le jeu PC avait su nous séduire par son aspect innovant et sa réalisation sublime on verra que sur console Microsoft l'univers de ce tournois irréel s'exporte plutôt bien en dépit de quelques petits défauts.
Possesseurs de Xbox, réjouissez-vous, si vous étiez en mal de quake-like bien nerveux et bien défoulant, vos désirs seront comblés. Unreal Championship débarque enfin et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est pour se classer d'entrée comme l'un des titres à ne surtout pas manquer en cette fin d'année sur Xbox. Imaginez un monde de poésie aux paysages chatoyants, un monde de fraternité de paix et d'amour où chaque minute respire la joie de vivre. Ca y est ? Vous l'avez imaginé ? Et bein oubliez-le parce qu'Unreal c'est pas ça du tout. Décors torturés, balles qui sifflent au dessus de votre tête le tout dans une myriade d'éclairs, Unreal c'est plutôt ça. En clair nous voici au coeur d'un jeu purement addictif qui rend nerveux comme un petit chat et qui risque fort de scotcher un bon moment devant votre TV notamment si vous décidez d'y jouer en multijoueur.
Au programme, du frag, du frag et du frag.On commence par le mode solo pour se mettre en bouche, un mode plutôt sympa mais qui s'avérera rapidement limité dans la mesure où le titre est radicalement axé sur le multijoueur. On dispose cependant de 7 maps pour chaque mode de jeu, Team Deathmatch, Capture de Drapeau, Double Domination, Bombe De Balle. On dispose d'une équipe dont on choisit les membres au départ, des membres qui d'ailleurs deviendront plus performants au fil des parties. Chaque mode de jeu est à débloquer et c'est donc progressivement que l'on découvrira tous les types de parties réservées par ce titre. Force est de constater que l'on retrouve donc les innovations apportées par UT 2k3 au niveau du gameplay. Pas facile pourtant dans cette catégorie de jeu et pourtant ces deux nouveaux Unreal y parviennent tout à fait. La bombe de balle en est un exemple flagrant, un but dans chaque camp, une balle au milieu, des mecs qui se jettent dessus pour s'en emparer et qui ne peuvent plus tirer mais seulement lancer la balle dans le but ou faire une passe à un copain. Tout ça évidemment sous une pluie de roquettes, grenades et autres clous. Le double domination n'est d'ailleurs pas mal non plus avec une dimension stratégique intéressante puisque là il faudra savoir coordonner son équipe, d'où d'ailleurs tout l'intérêt en multi.
Pour ce qui est des armes on retrouve la plupart de celles proposées par UT 2k3 mais on dispose de deux armes de base en plus du marteau bouclier. On retrouvera donc le fusil d'assaut, Canon Flak, le Lightning Gun ou encore le traditionnel lance-roquettes, pour finalement plus d'une dizaine de pétoires différentes. Chaque arme dispose par ailleurs d'un tir secondaire histoire de varier les plaisirs et d'apporter un zeste de tactique en fonction de la configuration des niveaux qui fera qu'on privilégiera telle ou telle arme tout en choisissant la façon de s'en servir. Pour ce qui est des power up on retrouve le double dégât les traditionnels kits de santé ou encore les recharges d'armure. La principale innovation se situe donc au niveau de l'adrénaline dont on collectera les comprimés ou qui augmentera avec les frags. Celle -ci une fois à son maximum permettra de déclencher des aptitudes particulières permettant d'entrer en furie et d'être plus efficace, de se régénérer ou encore d'être invisible ou plus agile. Bref, comme on le voit les possibilités offertes sont énormes même si elles évoluent peu par rapport à UT 2k3.
Au chapitre de la réalisation on constate en revanche quelques irrégularités. Les décors personnages et effets sont d'un esthétisme redoutable, mais le revers de la médaille c'est que la Xbox a un peu de mal à avaler la pilule. La fluidité n'est pas toujours très bonne notamment sur les maps en extérieur et l'on surprendra quelques petits ralentissements. Le jeu reste néanmoins tout à fait jouable et l'on pardonnera rapidement ces quelques soucis tant les parties sont nerveuses et jouissives. Le reste est de très bonne facture avec des environnements particulièrement soignés et des maps à la fois nombreuses et intéressantes. Côté sonore, les voix sont assez réussies et les effets aussi alors qu'en revanche les musiques ne sont pas toujours très bonnes. Enfin, c'est très probablement avec le Xbox Live q'Unreal Championship se fera le plus apprécier. Les parties en écran splitté n'offrant pas toujours une visibilité optimale et le mode solo étant moins stimulant avec ses bots qu'avec de vrais partenaires de jeux en dépit de l'I.A correcte. En tous les cas un titre que les fans du genre pourront se procurer les yeux fermés tant son gameplay est jouissif et sa réalisation somptueuse en dépit d'un framerate un peu bas.
- Graphismes18/20
Des maps variées, nombreuses et bien architecturées. Des animations soignées et détaillées le tout accompagné de jolis effets, on ne regrettera finalement qu'une fluidité pas toujours géniale même si elle ne gêne en rien le bon déroulement des parties.
- Jouabilité18/20
Ergonomie remarquable et rare pour un FPS qui se joue au pad. La prise en main est immédiate, les contrôles s'avèrent précis et bien répartis. L'I.A des bots est correcte pour un gameplay particulièrement tonique, novateur et solide.
- Durée de vie18/20
Une durée de vie record grâce notamment aux possibilités offertes par le Xbox Live (Disponible en 2003). Le mode solo s'essouffle un peu à la longue et en attendant le live, les parties en liaison multiconsoles jusqu'à 16 joueurs devraient déjà assurer de nombreuses heures de jeu.
- Bande son16/20
Des musiques pas toujours terribles mais des voix sympathiques et correctement doublées. Les effets quant à eux sont assez soignés.
- Scénario/
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Un titre qui devrait savoir se faire apprécier des amateurs de FPS multijoueur sur Xbox qui jusqu'ici n'étaient pas forcément gâtés. Unreal Championship c'est un gameplay redoutable, un jeu nerveux et en plus graphiquement réussi... Aucune raison de s'en priver.