Le roi Tony revient sur sa divine planche à roulettes pour un majestueux quatrième volet. Sous sa couronne, un bon petit lot de nouveautés comme pour réaffirmer sa suprématie dans le domaine des sports extrêmes sur console.
Véritable ambassadeur des sports extrêmes tous supports confondus, Tony Hawk se sentait-il réellement menacé par la montée de la concurrence (Aggressive Inline en tête) ou a-t-il simplement écouté les doléances de ses nombreux fans pour faire de ce quatrième épisode le meilleur de la série ? On sait pas trop. Mais qu'importe, le résultat est le même : Tony Hawk's Pro Skater 4 apporte enfin une bouffée d'air frais à la série qui, aussi géniale qu'elle puisse être, commençait un peu à tourner en rond. Dans les grandes lignes, on reste en terrain connu avec une pléiade de skaters qui n'ont plus rien à prouver à leurs pairs mais qui devront effectuer tout un tas de mini-défis pour débloquer de nouveaux skateparks. Les heureux élus sont les mêmes que dans le troisième volet (Hawk, Caballero, Campbell, Glifberg, Koston, Lasek, Margera, Mullen, Muska, Reynolds, Rowley, Steamer et Thomas) auxquels vient s'ajouter Bob Burnquist déjà présent dans les anciens volets de la série et qui, après une petite escapade malheureuse chez Konami, revient sous l'aile protectrice de Tony pour le grand plaisir de ses fans. Bien sûr, si vous glisser dans la peau d'un pro ne vous dit rien, vous pourrez toujours créer votre avatar sur mesure en configurant son look, sa corpulence et ses stats.
Bon jusque là, rien de neuf. Il faut en effet s'élancer sur le premier skatepark pour découvrir les changements qu'apportent Tony Hawk 4. Le plus évident d'entre eux est la disparition partielle du chrono. Fini les deux minutes réglementaires pour chaque run. Ici vous êtes libre de rouler à votre rythme et d'explorer les niveaux qui, au passage, sont gigantesques, facilement le double de ceux de l'opus précédent. Sans contrainte de temps, vous pourrez tranquillement visiter les abords d'une université californienne, faire un tour à Londres, à Chicago, dans un zoo, et même à Alcatraz ! Les niveaux sont au nombre de neuf, la plupart sont excellents mais tous ne sont pas géniaux, certains présentant un certain manque d'originalité. C'est par exemple le cas de San Fransico qui ressemble à un mélange improbable entre le Rio et le Los Angeles de Tony Hawk 3.
A la manière d'un Aggressive Inline ou d'un Dave Mirra, le joueur doit désormais aller parler aux riders qui l'entourent afin de connaître les objectifs du niveau. Ces objectifs sont d'ailleurs bien plus divers, variés et amusants qu'auparavant. Si on retrouve les traditionnelles collectes de lettres, les habituels high scores à atteindre et les rituels tricks spéciaux à effectuer, on se surprend ici à jouer au base-ball avec sa planche, à faire des courses allongé sur le skate ou à rouler dans un caddie de supermarché, bref, le jeu est encore plus fun qu'avant ! Les épreuves de compétition apparues dans Tony Hawk 3 ne sont pas oubliées pour autant mais se trouvent directement intégrées aux niveaux. Dans la plupart des stages, vous trouverez des zones réservées à ces concours et comme avant, il faudra vous en sortir avec une médaille autour du cou, si possible en or la médaille. Les plus observateurs auront remarqué que je parlais il y a quelques instants d'une disparition « partielle » du chrono. En effet, si vous êtes libre d'évoluer comme bon vous semble, un compte à rebours se déclenche tout de même dès que vous commencez un défi et dont la durée varie selon l'objectif à atteindre. En cas d'échec ou de fin du chrono, vous restez tout de même en piste et rien ne vous empêche de retenter votre chance sur ce même défi. Une option du menu permet même de le recommencer illico sans avoir à retrouver le rider qui vous aurait confié cet objectif.
Cette approche du jeu rend les parties moins stressantes. La série gagne en souplesse, on se sent moins pressé de remplir ses objectifs et on prend enfin le temps d'apprécier les niveaux, splendides il faut bien l'avouer. On peut ainsi se concentrer sur les nombreux billets de banque à ramasser et qui permettent de s'acheter par la suite plusieurs bonus, tels que de nouvelles planches, des films de production ou carrément des cheats codes du genre grosses têtes et compagnie. La durée de vie du titre est assez impressionnante. Chaque niveau compte plus d'une vingtaine d'objectifs. Une fois tous terminés, vous accédez ensuite au challenge pro, ce qui gonfle le nombre total de défis à 190 ! Et ceci n'est valable que pour un seul et unique skateur ! Multipliez ça par 19 (nombre total de personnages, skateurs cachés inclus), ajoutez un excellent mode deux joueurs, un éditeur de parks et un mode free ride et vous devriez avoir une petit idée de l'énorme potentiel longévité du titre. De quoi passer de longues heures scotché à son écran !
- Graphismes16/20
La modélisation des skateurs gagne un peu en finesse, on note surtout un respect encore plus fidèle de leur gabarit d'origine. Leurs animations sont plus détaillées, plus riches et plus variées. Quant aux environnements, leur taille force le respect.
- Jouabilité17/20
La série est réputée pour sa prise en mains instantanée, il n'y avait pas de raison que cela change pour ce quatrième volet. L'apprentissage de la tonne de nouveaux tricks se fait très rapidement à condition d'avoir un bon sens du timing.
- Durée de vie17/20
Le jeu est énorme ! Les objectifs pleuvent dans chaque coin et il y a toujours quelque chose à faire. Lorsqu'on pense toucher enfin au but, le challenge pro se débloque à peine, nous forçant à revisiter tous les stages en quête de nouveaux défis. Signalons aussi un solide mode deux joueurs, un éditeur de parks ainsi qu'un mode free-ride.
- Bande son16/20
Comme une certaine radio dont on taira le nom, Activision soigne sa bande-son en se payant un max de tubes. Plus heavy que d'habitude, la track list contient à la fois du ACDC et du Iron Maiden.
- Scénario/
-
Pour reprendre l'inscription au dos de la boîte, Tony Hawk's Pro Skater est « l'opus le plus abouti de la série ». Sa durée de vie monstrueuse, sa réalisation toujours aussi attrayante et ses tricks encore plus nombreux et fous que d'habitude sont les trois ingrédients à retenir sur ce titre.