Total Immersion Racing, en voilà un jeu qui porte bien mal son nom. Racing, je veux bien, mais Total Immersion !? Je ne vois pas où Empire a été chercher ça... On ne doit pas avoir la même définition du mot immersion, c'est la seule explication possible.
Au départ, Total Immersion Racing s'annonçait comme un titre surpuissant mettant l'accent sur une IA renversante avec notamment des adversaires capable de s'adapter à votre conduite sans se contenter de suivre une trajectoire scriptée à l'avance. Après avoir allumé la console et fait quelques tours de piste, on la cherche encore cette IA si révolutionnaire ! Placez-vous devant un concurrent, celui-ci ne cherchera pas forcément à vous éviter, accrochez-vous avec d'autre voitures, elles ne tenteront pas de se dégager. Bref, on déjà déçu alors qu'on a même pas encore vraiment disséqué la bête en profondeur. Ca promet !
Avant de voir tous les défauts que traîne le jeu sur piste, arrêtons nous un instant sur le stand du menu principal, là où les choses tiennent encore la route. Assez complet, vous pourrez ici choisir entre des courses simples (en solo ou en duo), des tours contre la montre, une succession de petits challenges à débloquer et un mode carrière qui compose logiquement le gros morceau du titre. On commence par choisir la team pour laquelle on veut rouler et on se lance à l'assaut des circuits. Au début, peu de choix nous sont offerts et c'est quasiment contraint qu'on se voit accepter un contrat dans la catégorie GT. Les voitures ne sont pas super maniables, elles tournent mal, manquent de patate mais ne nous empêchent pas de terminer premier à chaque course. Une fois remporté notre premier championnat, on peut enfin passer en catégorie supérieure et signer avec une autre écuries pour ensuite recommencer un autre championnat et ainsi de suite.
Quelle que soit la catégorie, c'est toujours la même chose. Les sensations de conduite sont réglées à leur niveau le plus bas, le pilotage vire à fond vers l'arcade et ne requiert aucune finesse particulière. L'impression de vitesse est mal fichue et on finie par s'ennuyer au volant des bolides. Mêmes les voitures adverses sont ennuyeuses. Leur intelligence artificielle, ou plutôt leur artifice intellectuelle, n'est franchement pas à la hauteur. Bien vissées sur leurs trajectoires optimales, elles foncent à toutes allures sans vraiment faire d'écart pour vous éviter, sauf à de rares occasions. Les collisions ne sont pas gérées et les voitures ne font que se cogner comme de vulgaires boîtes de conserves (bruits de tôles à l'appui). Les nombreux réglages disponibles sur chaque caisse ne changent pas grand chose à ce triste constat, Total Immersion Racing procure de mauvaises sensations, c'est comme ça, on n'y peut rien.
Techniquement, le jeu s'en sort aussi très mal. L'aliasing crève l'écran. Il rappelle même les premières heures de la PS2. Sans rire (et croyez-moi, ça ne fait absolument pas rire), avec une telle esthétique, Total Immersion Racing n'a rien à faire sur Xbox. Les textures des circuits et des voitures sont affreuses. Pour le son, mieux vaut immédiatement baisser le volume de sa télé pour ne pas avoir à faire subir les musiques technoïsantes à vos pauvres oreilles. Cela vous permettra d'échapper aux commentaires tout à fait inutiles de votre coach. « Tu es premier ! », « C'est le dernier tour ! », « Dépasses cette voiture et tu seras en tête ! ». Merci bien, mais je sais lire les indications sur l'écran !
C'est le moment du bilan pour Total Immersion Racing. Vous vous en doutez, il n'est pas très réjouissant. La motivation de débloquer de nouvelles voitures ne pousse pas vraiment à s'acharner sur le titre, les circuits sont monotones et très moches, l'aliasing trop présent, les sensations au contraire trop absentes et il y a surtout déjà beaucoup mieux sur Xbox à l'heure actuelle. Sega GT 2002, ça vous dit quelque chose ?
- Graphismes11/20
Véritable ode à l'aliasing, Total Immersion Racing affiche des graphismes d'un goût plus que douteux. La modélisation des voitures rattrape un peu le tout mais ce n'est pas génial non plus.
- Jouabilité12/20
La conduite, très arcade, n'apporte aucune sensation de vitesse ou de conduite. On roule au milieu de voitures pas vraiment fair play qui n'hésite pas vous rentrer dedans pour grappiller une place au classement.
- Durée de vie11/20
Le niveau de difficulté est assez bas. On remporte donc facilement les courses même dans les catégories supérieures. Il y a cependant beaucoup de voitures à débloquer, la seule question est de savoir si vous en aurez vraiment envie.
- Bande son10/20
Entre les commentaires inutiles du coach, les bruitages à trois euros et les musiques usantes, on préfère couper le son de sa télé.
- Scénario/
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Total Immersion Racing ne fait absolument pas le poids face à Sega GT 2002. Sorti récemment le titre de Sega offre un contenu plus riche et une réalisation bien plus appréciable que celui de Empire qui se contente de nous décevoir à tous les niveaux.