Misère de misère ! Davilex se lâche et dans un élan de créativité nous largue une seconde fournée de Paris-Marseille Racing. Une telle horreur, on n'avait pas vu ça depuis... bein depuis leur dernier jeu en fait.
Tester un nouveau titre Davilex s'apparente un peu à du masochisme. Si ça ne tenait qu'à nous, inutile de vous dire que nous nous passerions volontiers de ce supplice. Mais voyez-vous, lorsqu'on découvre des rangées entières de Paris-Marseille Racing 2 disposées sur les linéaires des grandes surfaces alors que l'éditeur n'a même pas pris la peine de nous envoyer ne serait-ce qu'un communiqué de presse, on se sent un peu obligé de se dévouer pour le bien du peuple. Tels des martyres, nous sommes donc allés nous-mêmes acheter notre exemplaire du jeu et croyez-moi, ça fait mal au coeur de lâcher des ronds pour ça. Même les caissières se sont moquées de nous lorsqu'elles nous ont vus arriver avec nos jeux Davilex (petite précision, il a aussi fallu acheter la version PC. Aargh !).
Apparemment, le bonheur ne tient pas à grand chose pour Davilex. Il suffirait de prendre deux villes, si possible connues, et d'organiser une course qui partirait de la première pour se terminer dans la seconde. Cette formule, l'éditeur l'a déjà plusieurs fois utilisée avec notamment le premier Paris-Marseille Racing. On sait donc à quoi s'attendre avec ce numéro 2 et c'est sans aucune surprise qu'on se retrouve au volant de plusieurs véhicules, entraîné dans des courses aussi palpitantes qu'un tournoi de cartes, catégorie bataille fermée.
A en croire le développeur et les circuits qu'il propose ici, la route Paris-Marseille ne traverserait que... Lyon ! Oui, vous avez bien compris, que ce soit en tournoi ou en course simple, il n'y a que trois villes françaises à découvrir (Paris, Marseille et Lyon, donc). Dingue ! De là à conclure que Davilex se fiche de nous, il n'y même pas de pas à franchir tellement cela paraît évident. L'éditeur lui-même en est conscient et tente de se rattraper en incluant trois circuits bonus : Londres, Edimbourg, Las Vegas. Une route Paris-Marseille qui ferait un crochet par l'Angleterre, l'Ecosse et la Nevada ?! Ca prend la tournure d'un sketch de Timsit cette affaire !
Chaque ville contient son lot de bâtiments célèbres pour être sûr que tout le monde puisse bien identifier où il roule (Arc de Triomphe, Palais de Justice de Lyon, Gare St Charles...). La topographie des lieux est plus ou moins respectée, ce qui constitue sûrement la seule et unique qualité du titre. Les touristes pourront ainsi visiter tranquillement les grandes villes depuis leur salon. Paris-Marseille présente ainsi l'avantage d'être plus économique qu'un guide touristique, mais l'inconvénient d'être bien moins beau que la réalité.
Techniquement, on reconnaît facilement la griffe Davilex. Joints de textures dégoûtants, voitures modélisées à la scie-sauteuse, y'a pas de doute, on sait qui a commis le jeu. Le moteur physique est toujours aussi minable, les voitures résistent pratiquement à tous les chocs contre les murs, mais s'envolent à plusieurs mètres de hauteur au moindre contact avec un concurrent. Tiens, parlons-en de ceux-là ! Fair play ne fait sûrement pas partie de leur vocabulaire car tels des joueurs de foot qui dès qu'ils ont le ballon dans les pieds foncent vers le but (merci à Valéry Zeitoun, jury de Popstars, pour cette définition), foncent vers la ligne d'arrivée sans se préoccuper des autres voitures. Bien vissées sur les trajectoires, ils ne la quitteront jamais ce qui ne manquera pas de provoquer de nombreux carambolages aussi spectaculaires que le dernier one-man show de Sim.
Le bilan n'est donc pas fameux pour Paris-Marseille Racing 2. Le plaisir de conduite est inexistant, le niveau de difficulté plus bas que terre, et la réalisation affligeante. Quand en plus on s'aperçoit que l'éditeur fait du recyclage entre ses différents titres (et vas-y que je te replace un circuit de London Racing, un autre de USA Racing), il y a vraiment pas de quoi les encourager en achetant leur jeu. Ah au fait, avant que j'oublie, le Paris-Marseille Racing 2 sort aussi sur PSX. Nous ne comptons pas nous procurer le jeu, donc à moins que l'éditeur nous le fasse parvenir (ce qui m'étonnerait fort) il ne devrait pas y avoir de test. Si vous êtes curieux de voir ce dont est capable Davilex sur PSX, précipitez-vous sur le test de USA Racing. Ca devrait vous donner un petit aperçu. Au fait, les éboueurs passent à quelle heure aujourd'hui ?
- Graphismes8/20
Ah, le style Davilex... ses voitures moches, ses reflets pourris, ses personnages atroces, ses textures mal collées... Pourvu que le studio ne perde pas la main et nous fasse profiter encore longtemps de sa griffe si... personnelle.
- Jouabilité5/20
La conduite, bien sûr très arcade, s'appuie sur un moteur physique très étrange. Les collisions sont soit anodines soit exagérées avec effets de blur (flou) et ralentis à fond. Du grand n'importe quoi en fait.
- Durée de vie5/20
Seul, le menu se compose de 6 personnages et 6 circuits (la plupart à refaire en sens inverse). A deux, on a droit au mode duel (simple course) et poursuite (l'un incarne la police et doit arrêter l'autre). Tout cela n'amuse pas très longtemps et une grosse heure suffit amplement à terminer le jeu.
- Bande son3/20
Une bande FM passe en boucle, mais rien de comparable avec celle de GTA 3. L'animateur est un subtil mélange de Doc Gyneco pour son énergie et de Jean-Pierre Pernaud pour tous les trucs pas intéressants qu'il dit. Musiques et bruitages à couper absolument.
- Scénario/
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S'il vous plaît Mr Davilex, vous voudriez pas arrêter de faire des jeux ? Parce qu'en plus de toujours faire la même chose, vous n'êtes vraiment pas doués en la matière. Merci de votre compréhension.