Les gladiateurs de Circus Maximus s'installent cette fois sur PS2. Le titre reste sensiblement le même que sur Xbox et on ne note que des différences d'ordre graphiques. Le plaisir de jouer demeure quant à lui intact, fort heureusement.
Que c'est agréable de découvrir un titre qui sorte des sentiers battus ! Marre des jeux de caisses, des simulations sportives et des softs de baston. On veut du renouveau ! Quelque chose de neuf que l'on n'aurait pas déjà vu des centaines de fois ailleurs. Il se pourrait bien que Circus Maximus soit de ceux-là, de ces titres qui apportent un certain vent de fraîcheur sur l'étendue des productions actuelles, et qui parviennent à nous prouver que les développeurs possèdent encore de cette magie que l'on nomme « imagination ». Mais trêve de poésie, je vous rappelle que nous sommes là pour parler de gladiateurs, de vraies brutes en puissance qui feraient passer Van Damme pour un guignol. C'est déjà fait ? Ah, autant pour moi.
Nous voilà donc transportés plusieurs siècles en arrière dans le milieu très à la mode des gladiateurs. Si vous êtes un tant soit peu porté sur le sujet, vous savez déjà que ce « sport » comportait plusieurs disciplines dont les combats en arène et les corridas contre des fauves affamés. Circus Maximus se concentre pour sa part uniquement sur les courses et les combats de chars. Vous vous rappelez de la célèbre séquence de Ben Hur avec les chars ? Et bien là c'est pareil à la différence que vous ne serez pas enfermé dans un cirque mais que vous aurez le loisir de dévaler de longs parcours à travers la nature. Dix-neuf courses pour être exact qui s'étendent sur sept environnements. Vous aurez alors la joie de découvrir la Bretagne, Chypre, l'Allemagne ou encore les villes d'Alexandrie et de Rome. Les décors, justement, sont vraiment variés et se distinguent tous par une gamme de couleurs différentes (des tons très chauds pour l'Egypte, plus froids en Bretagne). Les parcours regorgent de raccourcis et de chemins de traverses en tout genres. Ils contiennent aussi de nombreux pièges comme des rochers qui roulent devant vous ou des arbres qui s'écroulent au milieu de la route.
Maintenant que le décor et planté, intéressons-nous au coeur du jeu, à savoir le gameplay. Et il y a beaucoup à dire ! Car si le principe est très basique (vous faites des courses pour récolter du fric et débloquer les parcours suivants), la maîtrise de l'attelage est déjà plus complexe. En effet, chaque char transporte deux personnages (un conducteur et un attaquant) qu'il faut contrôler en même temps. Facile, me direz-vous. Que nenni ! vous répondrais-je. Car s'occuper du pilotage et de l'attaque simultanément vous oblige à avoir un oeil un peu partout. D'abord, il faut veiller à ne pas aller trop vite pour ne pas fatiguer les chevaux. Ensuite, il faut bien entendu éviter les obstacles (parfois même en vous baissant !). Les carrioles étant très instables, il faudra aussi faire contrepoids avec le second personnage pour ne pas se ramasser dans les virages trop secs. Ca, ce n'est que pour la partie pilotage. Pour l'attaque, vous avez le choix entre plusieurs styles de frappes (haute, longues, puissantes...). Vous avez aussi la possibilité (ou plutôt la nécessité) de parer les coups avec un bouclier. Précisons que lorsque vous perdez toute votre énergie, vous réapparaissez presque aussitôt en ayant perdu deux ou trois secondes à peine.
Les débuts dans le jeu sont assez chaotiques et on se perd dans les commandes, peut-être trop nombreuses il est vrai. Cependant, après un long passage du côté de l'entraînement, on parvient à trouver ses marques et à réellement apprécier le titre. On gagne alors ses premières courses et on débloque des niveaux plus difficiles encore. On peut ensuite se pencher sur la customisation de son attelage en choisissant son char, son équipage (plusieurs personnages à débloquer) et sa monture (les zèbres sont de toute beauté).
En plus du mode carrière, le jeu propose également un mode multijoueur et un mode arcade. Même si c'est suffisant, le menu aurait gagné à être encore plus étoffé. Cela aurait notamment permis au jeu de se renouveler davantage et éviter ainsi la relative monotonie qui peut éventuellement s'installer chez les joueurs les plus exigeants. Pour les autres et pour ceux qui cherchent un bon défouloir, pas besoin de tergiverser : avec son sujet plutôt orignal et sa réalisation plus qu'honorable, Circus Maximus remplit son rôle à la perfection.
- Graphismes14/20
Moins pimpante que sur Xbox (les reflets sur les armures ont disparus et si l'animation est un peu moins fluide), cette mouture PS2 reste quand même de bonne facture.
- Jouabilité15/20
Malgré la complexité des commandes, on parvient à maîtriser ses chevaux tout en portant de violents coups sur les attelages concurrents. L'entraînement est toutefois indispensable avant de profiter pleinement du titre.
- Durée de vie15/20
Le jeu comporte une bonne vingtaine de courses et les débloquer toutes demande pas mal de temps. Cela dit, au bout de quelques parties, on se rend compte que le titre commence à tourner en rond et on aurait aimé encore plus de nouveauté.
- Bande son14/20
Une bande son assez discrète qui donne dans le style péplum. Des cris de gladiateurs et des thèmes musicaux bien choisis.
- Scénario/
Pas de scénario mais on peut signaler l'originalité du sujet.
En mélangeant plusieurs styles de jeux (notamment les combats et la course) et en apportant un univers rarement exploité dans les jeux vidéo, Circus Maximus a toutes les cartes en mains pour satisfaire bon nombre de joueurs. Sa prise en mains assez délicate ne doit surtout pas vous décourager car une fois le char maîtrisé, on s'amuse réellement, surtout à plusieurs.