Schumacher nous invite à le retrouver à l'époque où il n'était pas encore un champion de F1 mais où il usait ses fonds de culotte aux commande d'un Kart en attendant de courir pour des écuries prestigieuses. Seulement avec un titre aussi simpliste, c'est à se demander comment le Schumi est parvenu à entrer dans le monde de la F1 à moins que déjà son team ait demandé aux autres de le laisser gagner...
Bref, on n'est pas vraiment là pour faire le procès du champion puisqu'à part son nom qui a dû coûter une sacrée somme à Jowood, il n'a pas de grands rapports avec le jeu si ce n'est lors des quelques fois où l'on voit sa photo ou lorsque l'on court contre le bot qui porte son nom. Outre Michael Schumacher, c'est donc bien plus le Racing World Kart 2002 qui nous intéresse ici. Et qui y a-t-il de beau dans ce jeu de kart ? Heu en fait quelques point sympa mais surtout de trop nombreuses lacunes. Commençons tout d'abord par les modes de jeu qui d'entrée se veulent limités avec un entraînement, un championnat un Time Trial et hop. Seize circuits attendent le joueur avec trois catégories de kart et comme on s'en doute un niveau de difficulté progressif. Alors bien évidemment on dispose de quelques bidouilles de premier ordre comme le fait de pouvoir choisir la couleur de combinaison de son pilote, celle du kart et très important son nom. Ce qui nous donne bleu sur bleu et Piloumacher les jours de grande inspiration...
Pour le reste les fans de kart devront se contenter de peu. Pas de réglages des machines, pas de choix de freins ou du pot d'échappement, bref on est là pour piloter et certainement pas pour se salir les mains, finalement c'est un peu comme quand on paie 100 balles à la piste de kart la plus proche de chez soi et que l'on fait des tours pendant 20 minutes. On pose ses fesses dans le pisse-feu, pas la peine de se poser trop de questions, on accélère et hop c'est déjà terminé. Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ensuite ? Pas grand chose on va boire une mousse avec les potes, ou un coca si on veut et puis c'est tout. On rentre chez soi, au pire on a mal au bras, à l'estomac un peu aussi et on passe quelques heures à enlever les gravillons incrustés un peu partout dans les fringues, le nez, les yeux... Avec ce titre même combat. On se met virtuellement aux commandes du kart et c'est très rapidement que l'on épuise le mode championnat pour ensuite se retrouver bien dépourvu, parce qu'ensuite en dehors des comparaisons de chrono sur Internet et bien il ne reste pas grand chose.
Au niveau de la conduite des kart, disons que ça reste globalement crédible. Ca glisse lors des coups de freins trop brusques, ça chasse dans les virages en faisant perdre un temps précieux et bien sûr ça se plante. Pas la peine de chercher la gestion des dégâts en revanche et si les premières catégories sont à la portée de n'importe quel rigolo, seule la dernière apporte un peu de challenge avec le Schumacher que rien ne semble pouvoir arrêter. Pas d'extrême finesse requise, tout au plus faut-il s'attarder sur les trajectoires et apprendre à doser le freinage. Finalement la principale difficulté vient du niveau d'I.A particulièrement bas (type mollusque). Les adversaires se moquent pas mal de votre présence sur la piste et c'est sans le moindre regret qu'ils vous rentreront dedans alors que vous tenez une super seconde position dans le dernier tour et que vous allez bientôt doubler Schumi, non de @#$£*** !!! Le scénario est quasi invariable et là calmement, on prend son pad (parce que c'est mieux au pad) on le regarde tendrement et on l'explose violemment contre l'écran en balançant en même temps des grands coups de poing sur le clavier. Ensuite on se roule par terre on s'arrache les cheveux, on retire la galette du lecteur CD et on la remplace par une tasse de café histoire que le tiroir du lecteur serve de porte-bsoisson, c'est au moins déjà ça.
Au niveau des graphismes, pas de quoi se rouler par terre ce coup-ci. C'est pas moche, c'est pas super beau non plus mais par contre ça va vite. Ca va même très vite. Vous comprendrez que les sensations de vitesse sont bien présentes et que les différentes vues permettent d'en profiter pleinement. Pour ce qui est de la modélisation des karts et des pilotes tout ceci reste en revanche assez décevant avec un niveau de détail franchement limite et des animations minimalistes. Au niveau sonore c'est rock ou techno selon les pistes plus quelques effets venant se greffer dessus avec les bruits moteurs ou encore les crissements de pneus. En clair si Schumi Racing World Kart 2002 (j'essaie de faire court) est fun cinq minutes mais très clairement limité. Les fans de kart auront du mal à y trouver leur compte surtout s'ils s'attendent à pouvoir effectuer leur réglages ou modifier leurs machines. Bref, on fait le tour du jeu aussi rapidement que l'on fait celui des circuits et on épuise très vite les maigres possibilités offertes par ce titre.
- Graphismes14/20
Corrects mais sans être exceptionnels, les graphismes de ce titre se démarquent principalement au niveau des très bonnes sensations de vitesse renforcées par les différentes vues disponibles.
- Jouabilité13/20
Une prise en main et une maniabilité finalement très arcade alors qu'on aurait souhaité un jeu davantage orienté sur l'aspect simulation. Autre point gênant un gameplay bien trop limité et dont on fait le tour en à peine quelques heures de jeu.
- Durée de vie11/20
Une longévité particulièrement limitée et que même les quelques possibilités online ne viennent pas renforcer. Pas de mode multijoueur deux modes de jeu en dehors de l'entraînement, on s'ennuie rapidement.
- Bande son11/20
Techno, rock et vrooom vrooom, voilà pour l'ensemble. C'est correct mais rien de plus.
- Scénario/
« J'allais clouer sur place Schumacher quand l'autre abruti de derrière pas foutu de me doubler proprement m'a foncé dedans... »
I.A lamentable, gameplay pour le moins limité, intérêt rapidement épuisé, bref, pas de quoi pavoiser même avec la licence Michael Schumacher.