Dans la mesure où Gun Metal est un titre bourrin qui ne fait pas dans la dentelle, je vais tenter de garder cet esprit pour vous présenter le jeu brut de décoffrage. Commençons par le scénario. Il n'y en a pas. Bien. Continuons alors par le gameplay. C'est très primaire, on tire partout en tentant de ne pas trop s'en prendre sur la tronche. Ok. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens qu'à ce rythme, le test pourrait tout à fait se terminer d'un moment à l'autre. Entre nous, ca tombe plutôt bien car je suis en pleine partie d'échecs contre mon chat et il vient déjà de me prendre ma reine. C'est qu'il est super balèze aux échecs mon chat. Un peu moins aux dames, bien qu'il se débrouille quand même. Le tout est de le motiver par un bon bol de pâtée. Enfin bref, on parlait de quoi déjà ? Ah oui, de Gun Metal. Pas de scénario, gameplay primaire, tout ça c'est déjà dit... Avant de poursuivre plus en avant, y'a-t-il des questions sur l'un ou l'autre de ces éléments ? Vous voudriez plus d'infos sur le gameplay ? Mais y'a pas de problème, suffit de demander.

Comme dit plus haut, Gun Metal est un jeu extrêmement primaire. On dirige un grand robot tout métallique qui doit protéger les gentils humains des méchants heu... des méchants tout court. La principale particularité de notre boîte de conserve géante réside dans son aptitude à se transformer en avion de combat (comme dans le dessin-animé Transformers...), certaines missions se dérouleront alors principalement dans les airs. Notre robot peut tirer toutes sortes de missiles et de lasers pour détruire les vaisseaux ennemis qui ne cessent d'importuner les pauvres civils. Les missions exigent pour la plupart de protéger des villes, des bases ou des convois et d'éviter au maximum d'accumuler des pertes humaines. C'est pas plus compliqué que ça. Maintenant que tout est clair pour tout le monde, nous pouvons poursuivre par la réalisation.

Sans être d'une beauté prodigieuse, on ne peut pas trop se plaindre de l'aspect purement graphique de la bête. C'est assez joli, les jeux d'ombre et de lumière sont réussis, il y a tout plein d'explosions de partout, des nuages de poussières s'élèvent du sol lorsqu'on le frôle en avion, le relief est pas mal fait et les textures parviennent à recréer avec justesse ce qu'elles sont censées représenter (herbes, caillasses, , neige, lave, métal...). De ce côté-là ça assure pas mal. Par contre, on regrette amèrement que l'animation ne suive pas et qu'il faille se payer de gros ralentissements pour pouvoir admirer toutes ces belles choses. On est quand même sur Xbox que je sache ! La console la plus puissante du marché, dois-je vous le rappeler ? D'autant que les environnements ne sont pas particulièrement chargés. Les zones de combats sont finalement assez vides et à part quelques bâtiments par ci par là, c'est plutôt désertique. Enfin, passons car il y a pire, bien pire...

Je veux parler de la bande son. Affreuse, abominable, laide, épouvantable, mal fichue mais surtout ridicule au possible, elle parvient d'entrée de jeu à donner le fou rire à quiconque veut prendre la manette. Ce sont surtout les ordres de missions et les indications données en temps réel par votre supérieur qui font pitié. Je ne sais pas si la personne qui prête sa voix au jeu était au courant qu'il s'agissait d'un jeu action, mais le résultat n'est franchement pas à la hauteur. C'est à se demander si elle ne pensait pas commenter un jeu de foot. Ses intonations ne collent pas une seconde au style et à l'ambiance de Gun Metal et on s'attend à chaque instant à l'entendre siffler un penalty ou un corner. En tout cas, je lui attribue pour ma part un gros carton rouge !

Comme beaucoup de jeu mettant en scène de gros robots de fer, le principe s'avère très répétitif. Trop même. Une fois passé le troisième niveau, on s'aperçoit clairement que le jeu va tourner en rond pendant les 22 zones qu'il reste encore à parcourir. Les ennemis ne se renouvellent pas suffisamment, les batailles deviennent vite confuses et les ralentissements mentionnés plus haut n'arrangent rien à l'affaire. On s'ennuie ferme. En plus, la voix si ridicule qui nous faisait bien rire au début devient franchement lourde tellement elle est nulle. Bref, Gun Metal manque clairement d'atouts pour espérer nous intéresser plus que ça... Bon, ben c'est pas tout ça, mais je dois maintenant y aller. Je vois du coin de l'œil mon chat qui commence à s'impatienter. Argh ! Mais c'est qu'il m'a mit échec et mat, le bougre ! Saleté de chat !