Sierra nous invite à revivre de l'intérieur les aventures de l'officier John McClane dans un FPS tout ce qu'il y a de plus classique et qui nous amènera à arpenter les 30 niveaux du Nakatomi Plaza... Voici un titre sympathique, mais qui avoue toutefois rapidement ses limites.
« Yippy-ki-yay », nous voici donc dans la peau de John McClane pour revivre de plus près l'aventure du premier Die Hard de la trilogie. Pour ceux qui n'auraient pas vu le film d'action avec Bruce Willis, L'ami John fait le déplacement jusqu'à L.A pour tenter de rafistoler son couple. Mais le détective de police à une fâcheuse habitude, se trouver souvent au mauvais endroit et au mauvais moment. « John ! Viens passer Noël en famille à Los Angeles... Tu verras... » Oui sauf qu'à peine sorti de l'avion et une fois monté au trentième étage de la tour Nakatomi les choses tournent mal. Des terroristes ont en effet décidé de piller le coffre de la sociciété japonaise et sont bien décidés à prendre des otages parmi ses cadres pour parvenir à leurs fins. John est pieds-nus, sans arme et c'est pourtant lui qui va devoir sauver tout le monde à grand coups de flingues, d'extincteur, de hache et tout ce qu'il trouvera en chemin.
Amis des FPS bourrins calmez vos ardeurs ! J'ai dû recommencer peut-être dix fois les premières minutes de jeu avant de comprendre que j'étais un simple flic et pas un terminator. Il faut donc savoir quand se faire discret et quand rentrer dans le tas. Hans et ses petits copains ne sont guère plus fins que vous et des courses hasardeuses au milieu des couloirs du Nakatomi Plaza pourraient bien vous valoir un pruneau entre les deux yeux. Concernant la progression au sein de ce jeu, elle n'innove que très peu par rapport à la trame du film. Tagaki se fait assassiner froidement, vous vous réfugiez dans les escaliers, tuez le frère d'un terroriste qui va être ensuite drôlement énervé une fois que vous aurez expédié le frangin en question à un autre étage en clamant haut et fort que maintenant vous avez une mitraillette. Même les dialogues sont au rendez-vous avec les petites phrases ironiques de McClane qui viennent ponctuer le tout.
Au niveau du gameplay, là encore le tout reste assez fidèle au film. Pas d'armes exubérantes, un zippo, une radio, quelques flingues et zou on s'en va casser du terroriste. Comme dans Die Hard, lorsque l'on réussi cela se joue dans un mouchoir de poche, préparez-vous à sauvegarder au moment voulu et à recommencer pas mal de phases de jeu même au niveau le plus facile. La connaissance du long métrage aidera d'ailleurs pas mal le joueur dans sa progression car il arrivera souvent que l'on fasse le tour d'un niveau en se demandant ce que l'on doit faire, ou plus simplement en se demandant comment faire ce que l'on DOIT faire... Bref, autant dire que si certains shoots vous mettent toujours sur la voie ici, c'est en revanche moins évident et c'est sur votre ingéniosité à découvrir des éléments pourtant assez directifs que reposera une bonne progression dans cette aventure. Aux éléments de gampelay classiques, ce Die Hard ajoute quelques éléments plus originaux. En marge de l'habituelle jauge de santé on en retrouve une autre représentant la stamina ( endurance ) ainsi qu'un troisième représentant quant à lui le moral de John McClane. Le moral influera directement sur l'I.A des adversaires, autant dire qu'il faudra que notre héros tente de positiver au maximum dans chacune des situations rencontrées.
Au niveau de sa réalisation, Die Hard déçoit quelque peu. Le moteur Lithtech laisse ici transparaître quelques défauts au niveau des zones de collision alors que si l'ensemble du jeu est loin d'être laid, il n'en est pas pour autant esthétique. Même avec une configuration de tueur en collant toutes les options à fond on est encore loin de ce que l'on obtient d'ordinaire avec les shooters actuels. Les textures restent souvent assez pauvres avec un niveau de détail pas toujours terrible mais on se félicitera toutefois de retrouver les impacts de balles sur les murs ou encore quelques tâches de sang une fois que l'on vient de venir à bout d'un terroriste. Côté sonore les voix sont bien rendues avec notamment la doublure française de Bruce Willis et des effets qui associés aux musiques confèrent une bonne ambiance à ce soft. En clair si ce Die Hard est loin d'être le FPS ultime il n'en demeure pas un titre sympathique et amusant. Les amateurs du film apprécieront certainement d'en retrouver la trame et de la vivre de l'intérieur glissés dans le peau du charismatique inspecteur de Police. Die Hard reste toutefois un jeu classique et par ailleurs limité dans sa longévité puisqu'il propose une aventure qui en dépit de sa difficulté aura peu d'intérêt à être parcourue à nouveau.
- Graphismes14/20
Des graphismes corrects mais qui sont assez loin de ce que l'on a vu ces derniers temps dans la catégorie. On constate en effet différents bugs de collision ou encore des textures parfois assez pauvres. Le tout reste néanmoins correct dans l'ensemble avec des effets sympathiques notamment.
- Jouabilité15/20
Une gameplay classique avec toutefois quelques innovations. Les bourrins devront se méfier de l'I.A à laquelle ils seront opposés et qui leur vaudra quelques surprises. Les puzzle sont à la difficulté variable et le fait d'avoir vu le film pourrait bien rendre de fiers services.
- Durée de vie13/20
Une durée de vie limitée par la faible rejouabilité de cette aventure et l'absence de modes de jeux plus diversifiés que l'aventure principale proposée ici.
- Bande son15/20
Un environnement sonore très correct avec des voix plutôt sympathiques et des musiques assez réussies. Les effets ne sont pas en reste quant à eux pour conférer à l'ensemble une bonne cohérence.
- Scénario14/20
Die Hard : Piège De Cristal !
Un titre amusant mais pas exempt de défauts notamment au niveau de ses graphismes avec entre autre quelques cartes 3D parfois mal digérées. Le gameplay est pour sa part classique mais correct, une aventure sympathique et agréable à boucler même si ce Die Hard ne restera toutefois pas dans les annales.