Nightcaster débarque sur Xbox et nous invite à découvrir une aventure sympathique aux côtés d'un jeune homme qui aura fort à faire pour empêcher les ténèbres de s'étendre dans son monde. Les forces de la Lumière ont choisi Arran pour combattre le Nightcaster, c'est désormais une lutte entre ombre et lumière qui s'engage sur la grosse console noire...
C'est donc sur un scénario pas franchement original que s'appuie Nightcaster. Arran qui traîne ses guêtres non loin de son village et découvre une grotte dont il ne connaissait pas l'existence jusque-là. Une étrange lumière l'amène rapidement à s'y enfoncer plus profondément, c'est là que les forces de la Lumière lui apprendront qu'il est l'élu chargé de combattre le terrible Nightcaster, un type vachement méchant bien décidé à coller un sérieux boxon dans tout le pays. Mais qu'est-ce qui fait courir Arran ? C'est l'orbe magique ! Oui parce que dans leur grande mansuétude, les forces de la Lumière ont décidé d'éclairer le jeune homme de leurs lanternes et de le faire accompagner par une orbe qui lui conférera des pouvoirs magiques. Whoua quelle histoire ! Notre petit gars pourra donc faire appel à différentes écoles de magies pour venir à bout de ses ennemis, invoquant la lumière, l'obscurité, le feu ou l'eau. Et pourquoi toutes ces écoles ? Tout simplement parce qu'un sort de feu ne sert à rien contre un monstre de feu et que donc, si on est pas totalement stupide, on comprend rapidement que c'est à la lance à incendie magique que l'on va devoir recourir !
Une fois passé le premier chapitre faisant office de didacticiel, on se retrouve très vite plongé dans le vif du sujet et c'est à ce moment que l'on se rend compte que la poésie du scénario dissimule un jeu plutôt bourrin. Notre héros pourra se servir du bâton accueillant l'orbe pour donner des coups, mais comme Arran semble affublé de deux mains gauches, ceci n'aura aucune efficacité. Une touche de la manette se trouve du coup quasiment libérée et c'est principalement sur les sorts qu'il faudra compter pour venir à bout des innombrables ennemis qui pullulent dans les niveaux. Ceux-ci sortent d'ailleurs de termitières ou autres nids qui devront être rapidement détruits afin que les blobs visqueux et autres bestioles qui en sortent nous lâchent un peu les baskets. Au fil de la progression, Arran gagne de nouveaux sorts ou encore de l'énergie magique qui lui permettra de les invoquer un plus grand nombre de fois. Le héros passera au fil du jeu par quatre stades, enfant, jeune homme, adulte et vieillard, pour voir ses compétences magiques augmenter à l'inverse de ses capacités physiques.
Les combats se déroulent de façon assez brutale puisque les monstres du Nightcaster déboulent sur Arran en très grand nombre ce qui obligera le joueur à rapidement choisir l'école de magie adaptée à ses assaillants pour en venir le plus rapidement à bout. Notre héros est d'ailleurs le genre de type à être doté de 10 points vie, imposant à celui qui tient la manette de réagir assez vite. Le principe semble clair et dans la pratique tout ceci ne semble pas insurmontable, mais seulement voilà, le Nightcaster est un vicelard. Il mixe les monstres l'ordure, ou encore, il planque les champignons de sauvegarde ! Du coup on se retrouve à la fois avec des bestiolles de lumière, d'autres de feu plus des loups des ténèbres qui s'en mêlent et là c'est la panique. On switche les sorts de manière frénétique, on défouraille tant qu'on peut, on se vide de mana et « poupouf » on se retrouve raide mort avec l'orbe qui vous susurre d'une voix douce « Ohé machin, tu m'entends ? T'es mort ? Réveille-toi ! ».
On l'aura donc compris, Nightcaster est un jeu assez difficile, qui exige pas mal de sang froid et surtout une certaine promptitude à sélectionner les bons sorts. Deux types de vue sont par ailleurs disponibles pour tenter de nous aider, une assez classique à la troisième personne ainsi qu'une autre, vue de dessus qui permettra de faire évoluer l'orbe et Arran indépendamment pour mieux viser ou encore délimiter un espace sécurisé par la force du blast entre le héros et les bestioles qui lui en veulent. Autre difficulté, les cercles de champignons permettant de sauvegarder ne servent qu'une fois, alors pas de boulette. Point positif en revanche, on sauvegarde, on quitte le jeu, on charge la partie à l'endroit où on vient de sauver et paf ! Full-life ! Au niveau de la prise en main pas de souci majeur, les coups de bâton ne servent à rien ou presque et le plus dur sera finalement de ne pas s'embrouiller dans les sorts.
Au niveau des graphismes c'est mi-figue mi-raisin. L'ensemble ne semble pas révolutionnaire visuellement compte-tenu des capacités de la machine et ce sont principalement les effets de sorts qui en mettront plein la vue. Les environnements sont corrects, vastes et colorés mais à l'architecture classique. Les animations sont... animées, voire même assez fluides et en somme Nightcaster tient la route au niveau de cet aspect de sa réalisation. Au final Nightcaster est un jeu sympathique à défaut d'être original mais qui risque de lasser rapidement le joueur en raison d'un gameplay répétitif à souhait et peu savoureux sans la durée. Les combats sont assez bourrins tout en imposant un zeste de stratégie dans le choix des sorts, ce qui deviendra vite gonflant quand les monstres sont de différentes sortes. Le niveau de difficulté est assez élevé, voire décourageant pour une progression qui n'est pas nécessairement très gratifiante.
- Graphismes13/20
Bien mais pas top comme dirait l'autre, la qualité des graphismes de Nightcaster est parfois en dents de scie. Les environnements sont toutefois assez bien rendus et les animations correctes. C'est au niveau des effets que le jeu se veut le plus esthétique avec une débauche de flashes colorés. On regrettera enfin que la cape du personnage laisse l'impression qu'il a toujours le vent dans le nez, sans doute un coup de cette ordure de Nightcaster pour freiner sa progression...
- Jouabilité13/20
Une prise en main agréable mais un gameplay bien trop répétitif à la longue et surtout un peu trop bourrin. Le niveau de difficulté est assez élevé sans que cela se justifie véritablement, pour finalement engendrer une inéluctable lassitude.
- Durée de vie14/20
Une durée de vie correcte, mais une rejouabilité quasi nulle, de toutes manières on s'agace assez vite quand on se fait faire la peau par trois pauvres cloportes dorés et deux loups même pas affamés.
- Bande son13/20
Un environnement sonore qui manque de punch même si les musiques et effets sont dans l'ensemble assez corrects. Les voix sont en français, les invocations de sort en langage de magicien, enfin, mention spéciale pour les espèces de poèmes à rime pauvre de début de chapitre qui sont encore plus débiles lorsqu'ils nous sont lus...
- Scénario11/20
Il trouve la grotte secrète, il trouve l'orbe magique, elle le trouve plutôt sympa et tous les deux ils vont aller trouver le Nightcaster pour lui causer du pays ! Beuargh !
Un titre amusant un moment mais qui devient vite gavant. Le gameplay manque de saveur, il s'avère très répétitif pour une progression dans l'ensemble peu gratifiante si ce n'est au niveau de l'acquisition des nouveaux sorts pour tout faire péter...