Amis des longues heures de lecture et des interfaces austères réjouissez-vous. Si vous n'étiez pas tombé sous le charme très particulier de L'entraîneur Saison 2001 / 2002 sur PC, vous succomberez peut-être à la version Xbox. Voici un portage pur et dur comme les éditeurs savent si bien nous les pondre, sauf que parfois il est des jeux qui souffrent quelque peu du passage sur un autre support.
Si le support de jeu que constitue le PC semble donc plus propice à des jeux de réflexion et de gestion du type de cette saison 2001 / 2002 de l'Entraîneur, force est de constater que sur d'autres machines la catégorie se sent beaucoup moins à l'aise. Comprenons ici que si le titre en question ne perd aucunement de ses qualités intrinsèques ( Qu'est-ce qu'il nous dit lui ?! ) il paraît en revanche bien moins immersif sur un écran de télé avec une grosse ( très grosse ) manette dans les mains et les fesses posées sur un canapé, pouf de salon où je ne sais quoi. En clair une fois transposé dans l'univers console cet Entraîneur semble incroyablement mou. Si des titres comme Roger Lemerre parviennent à contourner certains écueils avec une interface clairement pensée consoles et surtout des phases de matches se déroulant en temps réel, ici notre ami entraîneur reste très clairement dans l'univers PC sans faire semble-t-il beaucoup d'efforts pour s'adapter à la Xbox. Certaines mauvaises langues diront volontiers « Ouhé mais la Xbox c'est une sorte de PC, y a marqué Microsoft dessus, c'est lourd, chiant à transporter... » il n'empêche qu'il s'agit pourtant bien d'une console et qu'à part quelques skins de boutons pour simplifier les choses au niveau des commandes, on nous propose une version clairement développée pour PC et froidement re-servie ici sur la Xboîte. Ce qui en découle c'est que si sur PC on se prend rapidement au jeu, ici on a plutôt l'impression d'être en train de lire le programme TV sur le Télétexte.
Mais ne faisons toutefois pas le procès de ce soft trop vite puisque nous disions que ses qualités intrinsèques étaient conservées et surtout parce qu'il est l'un des premiers titres de la catégorie sur la console Microsoft. On se félicitera donc de sa base de données tout simplement colossale, mais également de la richesse de son gameplay qui assurera des heures et des heures de jeu. Certes mieux vaut être un joueur du style plutôt passionné et particulièrement tenace pour apprécier L'entraîneur Saison 2001 / 2002 à sa juste valeur car il faudra supporter une interface austère et des lignes de texte à n'en plus finir. Si le rival Lemerre sur PS2 notamment propose d'assister aux matches en temps réel et de donner quelques ordres, ici il faudra se contenter lire la retransmission en croisant les doigts pour que son équipe l'emporte. Comme on s'en doute l'action perd quelque peu de son intensité même si lorsque l'on a mis tous ses espoirs dans une équipe, ces phases ne manquent pas de piquant. Pour ceux qui s'interrogeraient à présent sur l'ergonomie du titre dans cette version console, disons qu'à ce niveau il s'en sort plutôt bien. Les sticks analogiques permettent de reproduire l'action de la souris sur PC mais il est également possible de passer d'un onglet ou bouton à l'autre grâce à la croix directionnelle. Les commandes sont donc relativement simples, reste cependant l'interface qui quant à elle manque de clarté et proposera une faible lisibilité qui devrait rapidement décourager les novices.
L'entraîneur c'est donc un jeu sans concession pas même vis à vis du nouveau support qui l'accueille. Les graphismes sont minimalistes et l'interface vieillissante alors que côté son il faudra se contenter de quelques bruits de foule au moment des retransmissions des matches via des lignes de texte qui défilent à tout allure. La gestion, la gestion rien que la gestion c'est donc la devise de ce soft qui ne perd rien ici des qualités qui en font l'une des références de sa catégorie. Les possibilités sont énormes les transferts jouent un rôle d'une importance capitale alors que la base de 100 000 joueurs est tout simplement monstrueuse. On accède par ailleurs à différentes divisions et niveaux de jeu ce qui permettra notamment de voir la difficulté augmenter de manière assez progressive pour peu que l'on ne décide pas de lancer avec des équipes de haut niveau dès le début. En somme si on peut reprocher à ce titre de mal se prêter à un portage console, on ne peut que reconnaître des qualités en terme de gestion et de management purs et durs. Certes il devient légèrement moins ergonomique sur Xbox mais l'essentiel de son contenu est là, ce qui devrait réjouir les fans. Des fans qui seront d'ailleurs les principaux acquéreurs ciblés par L'entraîneur Saison 2001 / 2002 tant ce jeu se veut radical et sans concession. A réserver à un public averti et amateur des longues heures de gestion qu'il proposera.
- Graphismes11/20
Des lignes et des lignes de texte, une interface austère et des menus pas franchement très lisibles. L'entraîneur Saison 2001 / 2002 semble faire l'impasse sur les graphismes pour se concentrer uniquement sur son but premier, le management.
- Jouabilité15/20
Le gameplay est d'une impressionnante richesse pour la catégorie et on ne reprochera qu'une lisibilité un peu décevante dans cette version Xbox. Les fans de gestion footballistiques devraient toutefois passer l'éponge sur cet aspect.
- Durée de vie18/20
Une longévité impressionnante et qui résulte notamment d'une base de données tout à fait conséquente et des différents championnats.
- Bande son7/20
L'avantage de l'environnement sonore de L'entraîneur est qu'il permet d'écouter ses chansons préférées tout en y jouant. On peut même prendre un walkman, c'est pas gênant. Seuls quelques cris d'une foule pas franchement en délire viennent ponctuer la retransmission des matches, le reste c'est du silence presque absolu.
- Scénario/
-
Un bon titre de management de football même s'il perd un peu de son intensité à l'occasion de ce passage sur Xbox. Il possède toutefois de nombreuses qualités déjà mises en avant par la version PC et les fans devraient squatter leur télé devant des heures pour la plus grande tristesse de leur entourage qui aurait aimé pouvoir glander peinard devant Loft Story ou la Petite Maison Dans La Prairie...