Premier volet d'une série entièrement consacrée à l'écrivain visionnaire, Le secret du Nautilus s'intéresse plus particulièrement au roman 20 000 Lieues sous les Mers et à tous ses personnages, le capitaine Némo en tête. Vous êtes un jeune océanographe embarqué dans un sous-marin militaire en vue d'explorer les fonds aquatiques. Lorsque les sonars détectent la présence d'une étrange structure métallique enfouie dans une crevasse, vous ne pouvez résister à l'envie d'aller y jeter un œil. En ouvrant l'écoutille et en pénétrant dans le sas de décompression de l'appareil, vous découvrez avec émerveillement un submersible dans lequel la vie semble s'être brusquement arrêtée il y a déjà plusieurs dizaines d'années. Où êtes-vous ? Que s'est-il passé ? Pourquoi n'y a-t-il plus personne ? Voilà les questions qui hanteront votre esprit tout au long de l'aventure et auxquelles vous devrez répondre en fouillant chaque salle de ce sous-marin déserté.

Le Secret du Nautilus utilise le bon vieux procédé de l'omni-3D, si cher à Cryo. Vous avez ainsi la possibilité de zieuter où vous voulez d'un simple mouvement de souris. En contrepartie, vous devrez subir des graphismes assez flous et imprécis. Comme d'habitude, diront les mauvaises langues... C'est vrai que toutes les productions à base d'omni-3D sont handicapées par des visuels aux contours hasardeux. Nautilus n'échappe donc pas à la règle, son aspect graphique semble alors un peu vieillot. Cela dit, l'ensemble reste correct grâce au travail fourni par l'équipe de développement désireuse de transcrire aussi fidèlement que possible l'univers de Mr Verne. Le résultat colle parfaitement avec l'image que l'on pouvait se faire avec ce lieu magique et rempli de mystère. Les décors passent ainsi d'atmosphères feutrées dans un style 19ème très luxueux à des ambiances plus froides et scientifiques avec des enchevêtrements de mécanismes et d'engrenages. Les transitions passent toutes seules sans jamais choquer le joueur. Toutes vos pérégrinations dans le Nautilus sont accompagnées par des musiques d'ambiance qui apportent elles-aussi leurs touches de mystères. Sachez enfin que les voix sont intégralement en français.

Si l'ambiance est un élément important dans un jeu d'aventure, il ne faut pas pour autant négliger l'aspect recherche et énigmes. Dans Le secret du Nautilus, vous serez rarement bloqués devant des casse-têtes insurmontables. Le curseur étant interactif, vous saurez toujours quelles zones sont actives et donc où agir. Le plus dur sera donc de trouver les objets appropriés et croyez-moi, il faudra ouvrir l'œil ! Car entre les graphismes flous et le curseur pas toujours très précis, la traque aux items n'est pas évidente et mieux vaut parfois s'en remettre à la méthode qui consiste à balayer chaque écran avec la souris à la vitesse de la lumière pour débusquer l'objet manquant. La durée de vie est très satisfaisante pour un jeu de ce type et son univers accrocheur fait que l'on ne s'énerve pas à la moindre difficulté venue. On prend même du plaisir à déambuler dans les salles du Nautilus, baigné dans son ambiance si particulière.

L'ergonomie du jeu n'est pas très pratique. La présence permanente à l'écran des deux icônes d'inventaire et d'interface, gêne quelque peu les mouvements de caméra et donc la vision omni-3D. A chaque passage sur l'un de ces icônes la souris marque un temps d'arrêt avant de repartir. Il aurait été préférable de les cacher et de les appeler avec le bouton droit par exemple. Heureusement, le tout reste jouable et au final, Le secret du Nautilus s'avère être un très bon jeu d'aventure. L'intrigue est bien ficelée, la réalisation correcte et la difficulté pas trop élevée, ce qui le rend tout aussi abordable aux novices en la matière.