Réservé à une élite de joueurs initiés aux maniements des engins de guerre et adeptes de simulations, Destroyer Command s'adresse certes à une minorité de joueurs, mais son contenu très documenté et réaliste devrait lui permettre de rejoindre les meilleurs titres du genre sur PC. Voilà un titre qui avoue en tout cas bien des similitudes avec Silent Hunter 2.
Vous l'aurez sans doute compris, Destroyer Command est un jeu de simulation de combat naval, tout ce qu'il y a de plus simulation. Les novices peu familiarisés avec la stratégie militaire navale et les tableaux de commandes des navires de guerre peuvent d'ores et déjà passer leur chemin. Destroyer Command fait dans la simulation sérieuse ultra réaliste, et c'est les initiés qui vont être ravis. Bref, si vous avez rêvé de diriger un Destroyer avec tout ce que cela comporte en termes d'apprentissage fastidieux, et que le contenu de Silent Hunter 2 vous a laissé sur votre faim, ce titre a toutes les chances de vous faire passer des moments intenses devant votre PC. Destroyer Command se situe dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale, et comme son nom l'indique, il vous met à la tête des Destroyers de l'époque. Face à vous, des U-Boats, des avions kamikaze, des croiseurs, des porte-avions, des frégates, et tout ce que l'homme a pu engendrer de plus destructeur dans les eaux du Pacifique pendant la guerre de 39-45. Bref, si vos passions de jeunesse tournaient autour de la bataille navale ou du Nautic Miles (les Mille Bornes version guerre navale), vous êtes en terrain connu.
Une réalisation 3D très propre.
Le soft propose 2 campagnes : Atlantique ou Pacifique, avec des scénarios qui varient en fonction de la performance du joueur. On y trouve une base de données solide avec la description détaillée des différents navires de l'époque et des rappels historiques. Les missions suivent l'avancée du conflit de la Seconde Guerre, et pourront même aller au-delà puisque le jeu comporte un éditeur de scénarios. Le gameplay est quant à lui typique de ce genre de titres, c'est-à-dire qu'il propose une interface bien austère, des contrôles qui font appel à l'ensemble des touches du clavier, et bien sûr aucune indication permettant d'initier le joueur novice. Tous les systèmes des navires de guerre sont présents, et il faut sans arrêt passer d'un point de vue à un autre pour avoir une vision globale de la situation, obligeant le joueur à naviguer entre les différentes salles de contrôle, le pont d'observation, le siège du tireur, et la map globale. L'armement s'avère étonnamment vaste mais pas forcément facile à utiliser, depuis les torpilles aux canons mitrailleurs.
La map de navigation.
La réalisation s'avère très propre, sans plus, donc à peu près du même acabit que Silent Hunter 2. La modélisation de l'océan est correcte et la représentation 3D pour les navires de guerre se révèle très documentée, mais l'interface demeure ultra sobre. Les missions de départ ne tiennent pas du tout lieu de tutorial. On vous lâche directement dans le vif du sujet sans vous donner aucune indication ni aucun conseil. Mieux vaut donc avoir quelques notions sur le sujet pour éviter de s'ennuyer ferme. Bien sûr, Destroyer Command comportera dans sa version finale un mode multijoueur en coopératif ou en face à face jusqu'à 8 joueurs en Lan ou sur internet. L'originalité réside dans le fait que le jeu offrira des compatibilités online avec Silent Hunter 2, autorisant des face-à-face entre les possesseurs des deux jeux. Plus de détails lors du test le mois prochain.
