Peu populaire sur notre vieux continent, la série des Warlords a pourtant toujours su contenter les amateurs de STR qui s'y sont essayé, en offrant un mélange solide de stratégie et de RPG dans un univers d'heroic fantasy. Deux années après la sortie de Warlords Battlecry sur PC, la suite s'apprête à débarquer chez nous dans un fracas de fer et de sang.
L'équipe de Strategy Studies Group (SSG) n'a aucunement l'intention d'abandonner sa série des Warlords, et c'est tant mieux. Fort d'un gameplay solide et de possibilités de jeu assez vastes, Warlords Battlecry fait presque figure de référence dans le domaine de la stratégie, n'ayant contre elle que sa réalisation désuète largement dépassée. Une réactualisation s'imposait donc, mais ceux qui espéraient une refonte totale du moteur de jeu risquent d'être déçus. Warlords Battlecry 2 conserve la réalisation en 2D de son prédécesseur sorti il y a deux ans, en beaucoup plus jolie il est vrai, mais le résultat est loin d'être très accrocheur.
Les amateurs de stratégie temps réel auraient toutefois tort de s'arrêter à ce défaut mineur et de bouder un titre qui profite d'un système de jeu toujours efficace. Le gameplay rappelle par bien des aspects des titres comme Warcraft, mais il comporte des éléments de RPG appréciables. Ainsi, avant de commencer une partie vous devrez d'abord choisir votre héros, un personnage qui possède un inventaire propre, qui est capable de monter de niveau (il accumule l'expérience acquise au cours des batailles), d'accomplir des quêtes en visitant des bâtiments spécifiques, et qu'il faudra donc maintenir en vie à tout prix.
Ce nouveau volet propose un certain nombre de nouvelles races pour un total de 12 : humains, nains, morts-vivants, barbares, minotaures, orcs, high elf, wood elf, dark elf, fey, dark dwarf, et enfin démons. Chaque race affiche des caractéristiques différentes en fonction de sa force, de sa dextérité, de son intelligence et de son charisme, certaines étant d'ailleurs plus fortes de nuit que de jour. On compte également un certain nombre de nouvelles unités, dont la plupart sont capables d'entamer la construction de bâtiments ou de dresser des remparts. La partie consistera comme toujours à construire des installations permettant de générer de nouvelles unités afin de dresser une armées susceptible de renverser l'ennemi. Les ressources sont ici gérées de façon particulières et sont au nombre de quatre : or, métaux, pierres, et cristaux. Il faut alors amener son héros à proximité d'une mine pour qu'il puisse la convertir avec ses pouvoirs. Votre stock de ressources sera ensuite approvisionné automatiquement quel que soit l'éloignement des mines.
Le jeu comportera une campagne solo, un éditeur de maps, un mode multijoueur jusqu'à 6 en Lan ou sur internet, un mode Escarmouche et un tutorial. Les maps sont générées aléatoirement et le jeu profite d'une IA solide. Dommage que la réalisation soit aussi décevante. Les unités sont minuscules et peu animées, les couleurs sont ternes et les environnements trop peu détaillés. Mais le gameplay n'en demeure pas moins efficace, même si l'interface s'avère parfois assez peu ergonomique : unité impossible à sélectionner individuellement car trop proche d'autres créatures, cadres de sélection qui s'annulent tout seuls sans qu'on sache pourquoi. On trouve tout de même quelques idées sympathiques avec la présence de créatures neutres comme les moutons, inoffensifs à moins qu'un troll n'en balance un sur vos troupes (!). La bande-son laisse entendre des thèmes plutôt jolis avec des musiques celtiques chantées, mais les voix caricaturées ne sont pas toujours du meilleur effet. C'est donc un jeu pour le moins prometteur que nous retrouverons sur PC le 29 mars prochain à l'occasion du test complet.