Et pour cette version Gameboy Advance, Konami a fait fort puisque la cartouche comporte pas moins de dix disciplines olympiques, soit quatre de plus que Salt Lake 2002. D'autant que les épreuves proposées sont pour la plupart différentes de celles que l'on a coutume de voir dans ce genre de titres, et j'avoue m'être lancée avec curiosité et enthousiasme dans les épreuves de biathlon, patinage artistique et ski acrobatique sur bosses. Mais avant de commenter plus en détail le fonctionnement de chacune de ces épreuves, arrêtons-nous quelques instants sur la réalisation très soignée de ce titre.

Sans être non plus complètement hallucinante, il faut admettre que la réalisation de ce titre sur GBA étonne par son soucis du détail, son réalisme et ses nombreux effets. Reflets dans la glace en patinage artistique ou de vitesse, traces dans la poudreuse, mode 7 du plus bel effet pour simuler la 3D et l'impression de profondeur lors de la descente et du slalom en snowboard, rotations bluffantes en luge, et toujours des graphismes colorés et une interface très claire. Que demander de plus ? Certes, la réalisation n'est pas non plus révolutionnaire et l'on commence à s'habituer aux performances de la console, mais le rendu est largement satisfaisant pour un jeu de ce type. Du coup, la bande-son s'avère parfois décevante avec des musiques qui laissent de marbre quand elles ne sont pas complètement ridicules (notamment pour le patinage artistique), même s'il faut reconnaître que les flèches suivent parfaitement le rythme de la musique lors de l'épreuve (nous y reviendrons), et des bruitages qui ne collent pas toujours avec la situation (je pense notamment au super géant où l'on a plus l'impression de glisser sur de la glace que sur de la neige).

Le jeu comporte un mode Trial qui permet de s'essayer rapidement à l'épreuve de son choix, un mode Championship, et un mode Excite qui autorise le jeu à quatre avec une seule cartouche. Précisons que la cartouche comporte une sauvegarde intégrée qui conserve en mémoire les médailles gagnées et les records pour chaque épreuve. Le tutorial est parfaitement intégré dans le jeu et se présente sous forme d'un écran précédent l'épreuve qui rappelle les manipulations qu'il faudra effectuer ; cet écran peut d'ailleurs être désactivé. Le reste est à la fois classique sans être pour autant complètement conventionnel. On ne s'attardera pas sur la descente et le slalom géant, deux épreuves types qui requièrent beaucoup de doigté. Viennent ensuite les disciplines qui combinent timing et réflexes. En ski acrobatique sur bosses, il s'agit de suivre le rythme d'un jauge de slalom puis d'effectuer une figure en respectant la combinaison qui s'affiche à l'écran. Le half-pipe est assez similaire mais il comporte une certaine prise de risque qui est laissée à la décision du joueur. Le biathlon simule bien l'épreuve réelle, puisqu'il faut à la fois faire preuve de régularité et de précision. Les deux épreuves de saut à ski sont peut-être les plus difficiles, et la luge la moins intéressante.

Reste le patinage de vitesse (du mitraillage de bouton) et la patinage artistique qui se présente comme un remake de Bust a Groove ou Dance Dance Revolution, à savoir qu'il faut taper les combinaisons de touches indiquées à l'écran en suivant le rythme de la musique. Cette dernière épreuve ne propose toutefois que trois thèmes différents qui correspondent chacun à un niveau de difficulté progressif, et les notes atteignent parfois des sommets complètement surréalistes. Comme tous les softs de sa catégorie, International Winter Sports souffre d'un intérêt limité que seul l'option multijoueur sera susceptible de renouveler. Le jeu possède tout de même un nombre de disciplines intéressant, et le fait de pouvoir sauvegarder ses records assure à ce titre une durée de vie tout de même raisonnable même si le niveau de difficulté est assez inégal selon les épreuves.