Genèse d'une grosse bouse : On prend un personnage aussi charismatique que papa Pierrafeu, on imagine un lendemain de cuite un scénario torturé où l'un de ses proches se fait enlever par un infâme, vile et démoniaque méchant, on secoue le tout et on trouve le prétexte à la sortie d'un jeu pourri sur une console portable de nouvelle génération qui n'en demandait pas tant. Le support est en vogue, on a la licence Warner, il n'y a donc aucune raison que l'on ne puisse pas refourguer cette cochonnerie dans la cohue des fêtes de Noël ou même n'importe quand à quelqu'un qui se laisserait abuser par une boîte un peu trop aguichante. Seulement voilà ça ne prend pas et faudrait quand même pas tenter de trop se payer la tête des gens. Parce que c'est à peine au bout de quatre secondes et demie de jeu que l'on se rend compte que ce titre est absolument lamentable à tous points de vue. Qu'il s'agisse des graphismes insultants pour une GBA, du gameplay fade et sans la moindre saveur, la maniabilité douteuse, des zones de collision qui au milieu du néant que propose ce titre se permettent même de manquer de précision. Bref, on l'aura compris The Flintstones : Big Trouble In Bedrock n'a pas le moindre intérêt.

Quand on dispose d'une licence Warner, de 3,25 Euros en poche, pas d'idée et qu'on a des stagiaires à occuper, qu'est-ce qu'on fait ? On développe un jeu de plates-formes inintéressant en espérant qu'il se vendra avec pour seul argument son nom. The Flintstones est une très belle illustration de ceci puisqu'il nous invitera à sauter d'un élément à l'autre du décor dans des environnements mal architecturés. Deux trois bonus sont à ramasser ici et là on rencontre quelques ennemis particulièrement pénibles contre lesquels on a parfois le sentiment de ne rien pouvoir faire, et voilà on se lance dans la recherche des coquillages éparpillés dans les niveaux en espérant que l'on trouvera la sortie de chaque environnement de jeu. Ce n'est ni lisible ni agréable à l'oeil, les vues sont mal ajustées et l'on a bien du mal parfois à savoir où va nous conduire le saut que l'on va effectuer. Que l'on se rassure une chute n'est pas un souci même de très haut tout au plus sera-t-on agacé de devoir se retapper tout le chemin qui avait permis de monter jusqu'en haut. On avance donc naïvement sans voir où peut bien résider l'intérêt de cette errence d'ailleurs assez courte. La progression ne pose guère de difficulté, tout au plus celle-ci s'avère agaçante en raison de tous les obstacles débiles qui se dressent sur notre voie puisque bien entendu il n'y a de toute manière que cela pour simuler un quelconque enjeu et rajouter dans le même temps une demi-heure de durée de vie.

La maniabilité est basique, on saute on tape et on envoie des pierres, passionnant. Fatalement avec tout ça et surtout aussi peu de possibilités et de mouvements les boutons L et R deviennent superflus ce qui soulagera au moins les gens qui ont du mal à les attraper parce qu'ils ont les doigts trop longs. En découle un gameplay d'une incroyable pauvreté et qui laissera s'installer l'énervement et la lassitude qui ne manquent que rarement de pointer rapidement leur nez avec ce genre de titre baclé. Côté graphismes, sans conteste on trouve mieux sur GBC, un comble. Les scrollings sont limités, les animations sont moches et peu nombreuses, les décors ne proposent que trop de variété et le tout est servi par des couleurs bien délavées. Côté son même combat musiques niaises et effets aussi fades que répétitifs seront au programme de ce Flintstones. En clair voici un titre qu'il conviendra tout bonnement d'éviter pour éviter une amère déception. On sait que la plupart du temps l'exploitation bête et méchante de grosses licences laisse généralement l'occasion de découvrir de belles daubes ( vous noterez mes efforts pour rester poli ) et ce Flintstones sur GBA ne déroge pas à cette bien triste règle.