La célèbre journaliste Daisy, fiancée de Donald, vient d'être enlevée par Merlock, un redoutable magicien, alors qu'elle tournait un reportage télé, en direct de son temple secret... La nouvelle a bien entendu consterné la petite cité de Donaldville. Aussitôt, le canard le plus colérique de l'histoire du cinéma se lance à la recherche de sa belle, et à la poursuite du magicien malfaisant. Voici le prétexte à un jeu de plate-forme de bonne tenue. Vous incarnez donc Donald tout au long de 18 niveaux. Sur chaque niveau, vous devrez collecter des étoiles et recueillir des boules d'énergie qui vous permettront d'activer le téléporteur de Géo Trouvetou, lequel vous permettra d'atteindre le niveau suivant. Les niveaux sont très colorés et rendent bien l'esprit cartoon du personnage. Ils sont regroupés en 4 mondes variés : la forêt, la ville, la maison hantée, le temple Inca. On découvre ainsi différents types d'ennemis tout au long des niveaux : des oiseaux, des hérissons dans la forêt, des grands escogriffes "marteau-piquant" ou des écureuils à poursuivre sur le chantier de construction, où enfin dans la maison hantée, vous serez aux prises avec les citrouilles et les fantômes...

Concernant notre héros, malgré ce que peut en dire l'éditeur, les attitudes du personnage sont plutôt limitées. Et même si Donald peut marcher, courir, ramper, sauter et donner des coups de poing, les mimiques du personnage sont plutôt rares. Evidemment, si vous avez joué auparavant à Rayman, vous serez certainement déçu par cette relative pauvreté de l'animation. Ubi Soft indique que la jouabilité est calquée sur l'humeur du héros, une sorte de "mood system". De bien grands mots pour dire que l'animation du héros change si le héros a déjà été touché une fois ou pas (le héros peut être touché une fois avant de perdre une vie). Et en plus, vous avez intérêt à être très observateur et à avoir de bons yeux, car j'avoue que je n'avais même pas prêté attention à ça au début !!

Un autre gros défaut de ce titre est l'absence de sauvegarde. A la place, on retrouve le bon vieux système de mots de passe qui vous est donné à la fin de chaque niveau. Et c'est vraiment pénible de devoir retaper le dernier mot de passe à chaque fois que vous reprenez une partie. Pour un jeu à 349 F, on pouvait espérer une sauvegarde intégrée. Au secours d'un titre décidément bien classique, les développeurs ont intégré certaines phases de courses poursuites où le héros est poursuivi par un ours, ou un gros rocher roulant (scène mythique d'Indiana Jones). Ces phases redonnent de l'intérêt à ce jeu qui manque toutefois d'originalité, malgré la qualité indéniable de la réalisation. Donald Advance est donc un bon jeu de plate-forme, mais c'est un jeu sans imagination et sans génie. A réserver aux inconditionnels du genre. Les autres opteront pour un Rayman Advance ou Wario Land 4, dont les développeurs sont visiblement beaucoup plus créatifs et inspirés que ceux de Donald Advance.