C'est donc sous un style résolument arcade que se présente ce Burnout avec un principe aussi simple qu'efficace, foncer comme un taré au milieux d'agglomérations ouvertes à la circulation et où le joueur devra éviter des usagers qui n'ont rien demandé à personne et qui se contenteront de balancer un ou deux coups de Klaxon ou quelques appels de phares. En gros on est pied au plancher et on se faufile entre deux bahuts et un car scolaire ou alors on circule en sens inverse histoire de gagner du temps ou encore de faire grimper sa jauge de turbo qui permettra d'atteindre des vitesses vertigineuses mais surtout de faire un peu plus le plein de sensations fortes. Clé de voûte du titre, de la vitesse certes mais surtout des crashes impressionnants qui vous sont allègrement rediffusés. A chaque plantage on prend un malus qui se chiffre selon le montant des réparations mais on en repart pas moins aussi sec en croisant les doigts et en espérant être à temps au checkpoint suivant.

A ce principe très efficace viennent ensuite se greffer différents modes de jeux qui viendront en temps utiles en relancer l'intérêt. Championnat, courses simples mais également face à face, contre la montre ou encore mode survie. A chaque fois on fait le plein de sensations en parcourant les 14 courses au programme du soft. On dispose également de différents véhicules qui influeront directement sur le niveau de difficulté. Un niveau de difficulté qui se veut d'ailleurs assez élevé tant les réflexes sont sollicités par Burnout tout autant que l'observation. Un système d'avertissement permet de signaler l'arrivée de véhicules issus du trafic, mais à la cadence où l'on va, on a que très rarement l'occasion de quitter la route des yeux. Reste que si le principe de jeu est particulièrement séduisant, celui-ci s'avère toutefois assez répétitif à la longue, voire même exténuant lorsque l'on multiplie les courses.

Au niveau du système de commandes le tout est on ne peut plus simple, un accélérateur, un frein et au pire pour les dingues un système de vitesses à passage manuel. Le comportement des véhicules est bien entendu adapté au type du jeu et si Burnout se permet quelques largesses avec le réalisme les sensations fortes n'en sont pas moins au rendez-vous et avec un niveau de difficulté tout à fait suffisant. Reste à signaler le niveau d'I.A des autres conducteurs qui est assez efficace qu'il s'agisse des usagers ou des concurrents. Le passing des véhicules que l'on rencontre en cours de parcours est quant à lui un peu décevant et il n'est pas rare de se surprendre à anticiper le passage d'un camion parce que ça fait déjà deux tours qu'on le rencontre au même endroit dans le même tunnel. Ceci n'est entendu valable que si l'on tourne de manière régulière.

Au niveau des graphismes les sensations de vitesse sont tout bonnement impressionnantes et ceci s'aggrave encore dès que l'on enclenche le turbo. Les environnements sont assez soignés et les véhicules assez bien modélisés. On découvre par ailleurs un système de déformation en temps réel que reprennent les nombreux replays qui se paient le luxe de varier les angles histoire de bien vous faire revivre votre carton. Seul reproche majeur que l'on fera au niveau des graphismes, un effet d'aliasing omniprésent et qui devient franchement pénible à la longue. La moindre ligne, le moindre champ de vision un peu éloigné y sont prétextes pour finalement gêner la bonne visibilité. Au niveau sonore, la musique est parfaitement dans le ton mais c'est bien entendu au niveau des effets que Burnout nous offre de quoi cultiver le rythme haletant qu'il impose avec des sons de moteurs assez réalistes et des bruits de taule ou encore de verre qui vole en éclats tout simplement impressionnants.

On l'aura compris ce Burnout est très certainement l'une des références du moment en terme de jeux de course arcade sur PS2. Son rythme et les sensations de vitesse qu'il propose sont tout simplement impressionnants et devraient faire le bonheur des amateurs de course façon arcade à la recherche de sensations fortes.