Mine de rien, l'intro suffirait à elle seule à résumer le jeu. Un héros qui débarque malencontreusement sur une planète inconnue, la population locale qui le prend pour le nouveau messie, l'obligation pour le héros de les aider... voilà en gros le scénario de Zax. Le reste n'est que détail. Hein ? Quoi ? Vous voulez tout savoir ? Bien, comme vous voulez. Alors installez-vous confortablement dans votre fauteuil. Ca commence à peu près comme ça... Il était une fois, sur une planète lointaine, un peuple qui vivait en paix dans la joie et l'harmonie (j'embellis à peine). Les Korbos, comme on les appelait, s'alignèrent sous la protection de Om, le Dieu du métal qui leur promit monts et merveilles en échange de leur obéissance. A partir de là, les ennuis commencèrent pour les Korbos qui ne devinrent rien de moins que les esclaves de Om. Quelques années après, Zax, un explorateur en quête de richesses, s'écrasa par hasard sur cette planète. Sous les conseils de Zelon, l'ordinateur de bord, Zax partit à la recherche d'Orbes afin de réparer son vaisseau, mais il tomba nez à nez avec les troupes d'Om et il comprit qu'il se passait quelque chose d'anormal sur cette planète. Il rencontra plus tard les Kordos qui le prirent alors pour leur sauveur et qui le considérèrent comme la réponse à toutes leurs prières. En échange de quelques trésors, Zax accepta d'aider les Korbos à se débarrasser de Om. La suite de l'histoire, vous la découvrirez par vous-mêmes en jouant au jeu.

Zax est un jeu d'action mâtiné de quelques éléments d'aventure. Vos ordres de missions vous sont donnés au fur à mesure par Zelon, la charmante voix de votre vaisseau. Le vaisseau représente d'ailleurs un élément essentiel du jeu. Il a beau être en piteux état, le matériel à son bord fonctionne toujours, notamment l'appareil qui sert à créer de nouvelles armes. En ramassant assez d'Orbes (sortes de cristaux), Zelon pourra construire d'autres armes qui remplaceront votre pistolet laser de base. Elle pourra également vous façonner une armure et des mines explosives. Zax devra donc venir la voir de temps en temps aux prix de nombreux allers-retours. Mais ne vous inquiétez pas car si ces allers et venues cassent légèrement le rythme du jeu, il y a quand même beaucoup d'action dans Zax. Ca blaste dans tous les sens et vous grillerez de nombreux ennemis tout au long des 22 missions qui vous mèneront à Om ou dans les quelques modes multi-joueurs (deathmatch, capture the flag...).

Jowood a choisi une représentation tout en 2D pour son jeu. Vous ne pourrez donc pas changer l'angle de vue mais seulement zoomer et dézoomer (ça se dit au moins ?) sur l'action. Je ne vous cacherais pas que cette fonction ne sert pas à grand chose, en gros plan le personnage est vraiment affreux et en vue de haut, il est bien trop petit. Mieux vaut alors ne rien toucher pour jouer. Les décors qui fourmillent de petits détails (oiseaux, plantes...) ne se renouvellent malheureusement pas assez. On progresse trop longtemps dans le même type d'environnement, tous très sombres, d'où une certaine monotonie. Cependant, Zax ainsi que tous les personnages qu'il rencontre, sont plutôt jolis, enfin... disons plutôt qu'ils sont bien dessinés. Car jolis, ils ne le sont pas vraiment, ils sont même affreux. Ils font un peu penser aux personnages de l'Odyssée d'Abe, de vrais aliens, en somme.

S'ils ne brillent pas par leur beauté, leur intelligence n'est pas extraordinaire non plus. Lors des affrontements, ils se contentent de courir vers vous sans réfléchir. Il arrivera aussi que vous passiez à côté d'eux sans qu'ils vous voient. Question maniabilité, c'est pas la joie. Alors que le tandem souris/clavier fait des merveilles pour tout ce qui est FPS, il est particulièrement mal adapté pour Zax car on s'emmêle rapidement les pinceaux dans les déplacements au clavier. Même au pad, c'est très laborieux, voire injouable en raison de l'impossibilité de configurer correctement les touches de direction. Dommage car le reste du jeu est plutôt sympathique, Zax, toujours attiré par l'argent, possède un caractère attachant et la réalisation, plus qu'honnête, fait la part belle aux effets spéciaux.