Alors que les jeux de foot se succèdent assez régulièrement sur Game Boy, les jeux de management se font, eux, beaucoup plus rares. THQ tente de remédier à ce problème et nous propose Player Manager 2001.
Parmi l'impressionnante liste de jeux Game Boy, il n'y a à ma connaissance que Guy Roux Manager 2000 dans le créneau des jeux de management. Et même si ce titre était (et est toujours) d'excellente qualité, les fans de tactique et de stratégie footballistique attendent depuis longtemps un nouveau titre de ce genre sur la petite portable de Nintendo. C'est donc maintenant chose faite grâce à THQ avec Player Manager 2001. Dans tous les jeux de management, vous incarnez le directeur sportif d'une équipe et votre objectif est de mener vos joueurs le plus haut possible, dans des compétitions de plus en plus difficiles. Player Manager 2001 n'échappe pas à la règle. Après avoir choisi votre équipe fétiche parmi les quelques 220 clubs européens de première et seconde division que contient la cartouche, vous entrerez dans le vif du sujet, à savoir : la gestion de l'équipe avec un grand G. Mais avant de vous parler de tout l'aspect gestion du jeu, je m'arrête un court instant sur les équipes.
Toutes issues des championnats français, anglais, italien, allemand et espagnol (44 équipes par pays), elles représentent le fleuron du football européen avec des équipes comme celles de Manchester, Munich, Madrid, Milan ou Marseille (pour ne citer que les villes en M). Malheureusement, on peut remarquer que seuls les noms des villes sont présents et pas celui des clubs. Effectivement, Player Manager 2001 n'exploitant pas la licence officielle, il ne peut pas utiliser les noms des vraies équipes, ni ceux des joueurs d'ailleurs. On se retrouve alors avec tout un tas de joueurs imaginaires. Tant pis pour le réalisme. Passons maintenant au cœur du jeu, la direction, administration et gestion de l'équipe, que nous résumerons en un anglicisme fort pratique : le management. Cette partie se divise en quatre postes, dont un seul sera ici obligatoire pour vous (directeur sportif), les trois autres étant facultatifs et peuvent être gérés par la console à votre place (entraîneur, directeur financier et découvreur de talents). Chaque poste donne lieu à un écran différent qui regorge de menus et de sous-menus. Et oui, un jeu de management sans menus et tableaux de stats dans tous les sens, c'est un peu comme Adriana sans Christian Karembeu, totalement inconcevable (sauf dans mes rêves les plus fous, mais ça ne vous regarde pas !).
Chaque poste est en charge de plusieurs responsabilités. L'entraîneur s'occupe de l'entraînement (j'avoue que je me suis surpassé sur ce coup là !), le directeur des finances gère les... heu... finances (contrats, comptes...) et le découvreur de talents, bien, il cherche des joueurs suivant les spécificités que vous lui indiquez (poste, âge, prix...). Enfin, le directeur sportif hérite de tout le reste. Il doit mettre en place les tactiques de jeu, composer l'équipe pour les prochains matches, acheter ou vendre des joueurs, etc, etc... Bref, le jeu est complet et grâce à une interface très efficace, on s'y retrouve très facilement. Un conseil d'administration permet de savoir ce que l'on pense de vous au sein du club. Il vous fait connaître son opinion à coup de félicitations ou d'avertissements. Des avertissements à répétition engendrant inévitablement votre renvoi. Une horloge défile (en accéléré) pendant la partie. Celle-ci est très importante car elle permet de savoir combien de temps il reste avant la prochaine rencontre, qui a en général lieu le samedi. A ce propos, notez que contrairement à Guy Roux Manager, vous ne jouerez ici aucun match et devrez vous contenter de lire un écran sur lequel s'inscrit toutes les actions importantes de la partie. Pour continuer la comparaison avec Guy Roux, Player Manager me semble un peu moins bien réalisé, avec des graphismes moins jolis. Mais ceci n'est qu'un détail, surtout pour ce genre de jeux où la beauté passe clairement au second plan. A part ça, les softs sont quasi-identiques. Il est donc très difficile de les départager. Ceux qui préfèrent disputer les matches eux-mêmes choisiront Guy Roux alors que les managers, les vrais de vrais, les accros du banc de touches, opteront pour Player Manager 2001.
- Graphismes11/20
Des graphismes minimalistes qui conviennent très bien à ce style de jeu.
- Jouabilité16/20
La navigation dans les menus est très aisée à condition de savoir ce que l'on cherche.
- Durée de vie17/20
Les jeux de management disposent toujours d'une bonne durée de vie et vous vous exploserez les yeux de longues heures sur votre petit écran.
- Bande son7/20
Pas grand chose à se mettre au creux de l'oreille. Juste des bruitages lors de menus et la foule pendant les matches.
- Scénario/
La Game Boy se dote d'un second jeu de management de grande qualité. On regrette simplement que les noms des joueurs soient fictifs, le reste c'est du tout bon.