Annoncé depuis pas mal de temps déjà, et attendu par les joueurs Dreamcast comme une sorte de Metal Gear Solid 2 de la 128 bits de Sega, Headhunter cesse enfin de faire trembler ceux qui ont mis tous leurs espoirs dans ce titre. Les rumeurs faisant état de l'annulation du jeu semblent être définitivement écartées puisque le soft est annoncé pour novembre en Europe. L'occasion pour nous de reparler de ce titre plutôt prometteur.
Imaginé comme un jeu d'action/aventure développé dans un soucis de mise en scène cinématographique, Headhunter raconte comment, dans un futur proche, une organisation va lutter contre des criminels armés et rompus au combat. Pour faire face, des hommes spécialement entraînés appelés les Headhunters vont user de leurs talents et de leur courage pour tenter de mettre fin à ce fléau qui ronge la Californie. C'est dans la peau de Jack Wade que vous commencez l'aventure, un Headhunter renégat devenu amnésique, contacté par une femme nommée Angela Stern (la fille du directeur de l'organisation créatrice des Headhunters) pour l'aider à retrouver le meurtrier de son père : Greywolf. Une base scénaristique à partir de laquelle vont venir s'incrémenter tout un tas de ramifications qui achèveront de rendre l'histoire encore plus complexe. Me croirez-vous si je vous dis que le scénariste a contribué à certains épisodes d'X-Files ?
Le jeu s'appuie donc sur cette intrigue très « film d'action » pour donner lieu à des phases de gameplay plutôt variées. Si les scènes d'action caractérisent la majeure partie du jeu, les séquences de recherche et les phases d'arcade sont aussi bien présentes. Dès le début du jeu, s'enchaînent ainsi plusieurs séquences de jeu très courtes tout à fait représentatives des ambitions du soft. De nombreuses cut-scenes (pas encore impeccables au niveau des graphismes mais il ne s'agit que d'une pré-version) entrecoupent les phases de jeu et contribuent à donner cette impression de mise en scène. On erre ensuite dans deux ou trois couloirs à la recherche de quelques éléments clés, pour se retrouver ensuite propulsé sur le siège d'une moto, pied au plancher dans les rues de la ville. Une idée que je trouve personnellement bienvenue et qui évite l'écueil des phases de jeu trop répétitives. Le jeu repose sur un système de progression qui oblige le joueur à améliorer ses performances en passant par exemple avec succès les simulations d'entraînement virtuel ou en améliorant ses scores dans les phases d'arcade. Tous les déplacements à moto seront ainsi l'occasion de gagner des points en poussant les gaz au maximum dans les lignes droites, ou d'en perdre lors des collisions.
Les phases d'action font, quant à elles, inévitablement penser à Metal Gear Solid 2, notamment parce qu'elles reposent pour une grande part sur l'infiltration. S'il est possible d'acquérir un équipement plutôt conséquent, de longer les murs, de faire diversion ou encore d'esquiver les balles en faisant des roulades, la prise en main n'est pas immédiate, notamment à cause du système de caméra que l'on ne peut pas faire pivoter. Le système de target est appréciable mais les vues restent parfois gênantes. Si le gameplay peut être encore optimisé d'ici la version finale, c'est surtout du côté de la réalisation que l'on attend quelques améliorations. Les personnages n'ouvrent pas la bouche lorsqu'ils parlent pendant les cut-scenes, et les bugs d'affichage sont encore nombreux. Espérons également que le jeu comportera un mode multijoueur via internet, et que le scénario ne soit pas trop linéaire, car pour l'instant, Headhunter n'est peut-être pas aussi convaincant que ce que l'on aurait pu espérer. Des questions qui trouveront leurs réponses en novembre si tout se passe bien.