Le concept de Worms est vieux comme le monde : c'est la guerre entre les différents clans de vers de terre. Les affrontements se déroulent à coups de bazookas, de missiles, de shotgun mais aussi d'armes beaucoup plus débiles telles que les bombes bananes ou les moutons explosifs, ces dernières étant un peu la marque de fabrique de la série. En plus des armes, chaque lombric dispose d'un équipement à faire pâlir d'envie McGyver et parmi lequel on trouve entre autres une corde de ninja, un élastique (pour les sauts en bungee), un marteau piqueur pour creuser et même un putois pour faire fuir les autres !

La petite gué-guerre entre vers est un principe simple et efficace qui atteint son apogée dans les parties multi-joueurs où chacun dirige alors un groupe de quatre mercenaires. Le jeu se déroule au tour par tour ce qui permet de mettre en place des stratégies d'attaque ou de défense en essayant de prévoir les réactions des adversaires. Chaque joueur dispose alors d'une quarantaine de secondes pour effectuer une action avant de passer la main. Plusieurs modes de jeu font ici leur apparition et proposent, en plus des simples combats habituels de la série, de suivre un entraînement très complet pour maîtriser toutes les techniques de tir ou de fuite. Il y a aussi le Time Attack où votre rapidité d'exécution sera mis à rude épreuve pour parvenir au plus vite à remplir un objectif bien précis (récupérer un objet le plus souvent). Enfin, Worms World Party contient toute une série de missions plus ou moins périlleuses comme repousser l'attaque de martiens ou aborder un bateau le plus rapidement possible.

La réalisation est pour l'instant tout à fait correcte et reprend l'univers cartoon de la série apparue dans Worms 2. Un univers très coloré donc qui tranche radicalement avec la violence des actions et qui donnent indéniablement un ton très innocent à ce jeu qui est pourtant très cruel. Si, si, je vous jure ! Chaque partie réveille en nous notre côté le plus sadique. « Comment vais-je achever ce misérable ver ? Un coup de bazooka ? Une dynamite derrière la tête ? Et pourquoi pas le pousser de la falaise tout simplement ? » Voilà le genre de questions qui reviennent fréquemment dans ce jeu et qui donnent tout son fun aux parties multi-joueurs. Mais ne nous emballons pas trop vite. Si les versions PC et Dreamcast du jeu bénéficiaient d'une option online, ici il n'en ait rien. On peut donc craindre le pire pour la sortie de ce titre qui même s'il est très agréable à jouer, n'apporte pour l'instant pas de grandes nouveautés par rapport aux volets précédents. Rendez-vous en octobre pour de plus en amples détails.