Myst... Ce nom suffit à lui seul à remplir ma tête de nombreux souvenirs. Avec lui, je découvrais pour la première fois un jeu à la fois beau et intelligent. Le genre de jeu qui nécessite de la part du joueur un investissement total pour espérer en voir le bout. Puis vint Riven, la suite de Myst, encore plus beau et plus compliqué que son prédécesseur. Impossible pour moi de décrocher de mon écran tant j'étais captivé par cet univers à la fois si mystérieux et tellement réel. Jamais je n'ai retrouvé ça avec un autre jeu. Jamais je ne me suis autant impliqué dans un jeu, prenant des notes sur tout ce que je voyais et griffonnant des schémas de toutes les machines découvertes... Aujourd'hui c'est Exile, le troisième volet de la saga, qui s'apprête à me faire le même effet et je m'attends au pire avec ce jeu que l'on dit déjà plus long que les deux autres.

Exile commence de la même manière que Myst et Riven, c'est-à-dire que vous ne savez pas très bien ce que vous faites là ni ce qui vous attend . Les amateurs de la série ne seront cependant pas déstabilisés et ils connaîtront sans peine les personnages qui vous abordent, dont Atrus, véritable pilier de l'univers de Myst. Cet homme possède la science de l'écriture dont il se sert pour créer des mondes, ici appelés des Ages. Chaque Age est conservé dans des livres et Atrus a déjà à son actif de nombreux Ages (Myst et Riven étant d'ailleurs le nom de deux de ses mondes). Le scénario démarre vraiment alors qu'un individu dérobe le livre contenant le nouvel Age créé par Atrus. La raison de cet acte, vous l'apprendrez bien vite : échappé de l'un des Age, cet homme veut se venger d'Atrus car ses fils ont ravagé l'Age dans lequel il vivait. Je tiens à préciser que pour une meilleure compréhension du scénario il est vivement conseillé d'avoir fait Myst et Riven avant de se plonger dans Exile.

Le système de jeu n'a pas changé depuis Riven. On se promène toujours dans différents endroits, tous plus beaux les uns que les autres, en essayant de comprendre la logique des lieux qui nous entourent. La clé de la réussite dans Exile s'appelle l'observation. Il faut savoir passer du temps à examiner le moindre détail de chaque décor. Parfois on tombe sur des mécanismes qu'il faudra apprendre à maîtriser et souvent on trouve des écrits qu'il faudra bien sûr lire pour en apprendre plus sur le scénario. La réalisation du jeu surprendra plus d'un fan de la série. Les écrans fixes des versions précédentes laissent cette fois la place à un système de vision à 360°, très proche de celui des productions Cryo par exemple. Le résultat est fantastique. On est littéralement absorbé par le jeu, même si ce procédé altère légèrement la qualité des graphismes qui se retrouvent alors un peu plus flous que ceux de Riven. La bande son est toujours aussi magique. Espérons seulement que le doublage des voix soit de meilleur qualité que celui de Riven (les voix n'étaient pas assez fortes, on n'entendait rien !). A ce propos, Exile promet plus de rencontres que part le passé ce qui donnera un peu plus de vie au jeu.

Voilà, il ne vous reste plus qu'à prendre votre mal en patience et à attendre tranquillement le 6 septembre, date à laquelle vous débrancherez votre téléphone et ne répondrez plus à la porte afin de vous exiler dans le fabuleux univers de Myst 3. Comme quoi, ce jeu porte finalement bien son nom...