Stunt GP, dans le principe, c'est un peu les Micro Machines en 3D. On prend les commandes de petites voitures télécommandées et c'est parti pour des courses déjantées au possible où il n'est pas toujours facile de rester sur la piste. Si cela a au moins le mérite de changer des innombrables courses de F1, de Kart ou de Gran Tourism, il n'empêche que c'est du déjà vu, même si les exemples sont plutôt rares. Le soft ne bénéficie donc même pas de l'atout originalité puisque le principe des circuits de voitures télécommandées a déjà été largement exploité par exemple dans Re-Volt du même éditeur. Stunt GP s'en distingue toutefois par des graphismes beaucoup plus colorés mais moins réalistes, même si le principe reste le même. La seule chose qui risque de choquer certains, c'est qu'à partir du moment où le jeu est axé sur un gameplay semblable à n'importe quel jeu de course (contrairement à celui très particulier des jeux Micro Machines), le joueur n'a absolument pas l'impression de diriger des voitures télécommandées à distance. Un aspect du jeu plutôt regrettable puisque le soft ne profite pas de l'originalité de son concept.

Il n'empêche que la plupart des joueurs trouveront plus facile d'accès une telle prise en main, d'autant que la jouabilité n'est pas ce que l'on trouve de plus aisé étant donné les multiples cascades qu'il est nécessaire d'effectuer pendant les courses. Spécialement prévu pour permettre au joueur de s'exercer à ce type de challenge, le mode Cascadeur vient judicieusement compléter les classiques mode Arcade, Championnat et Contre-la-montre en proposant une aire d'entraînement propice aux enchaînements de sauts et aux figures les plus folles. Mais si tout cela n'a rien de vraiment renversant, la bonne idée reste que la réalisation de telles cascades possède une réelle utilité pendant les courses, en vous permettant notamment de regagner de l'énergie et d'éviter ainsi de repasser inutilement dans les zones de recharge. Les circuits regorgent d'ailleurs tous de rampes et de tremplins qui permettent d'impressionner la foule avec une cascade bien mise en valeur. En tout, ce ne sont pas moins de 24 circuits tout en courbes et en loopings qui vous seront proposés dans des environnements très typiques et colorés. A cela s'ajoute un choix d'une quinzaine de voitures radio-commandées entièrement customisables qui possèdent chacune des performances qui leur sont propres.

Par rapport à la version console du jeu, Stunt GP profite ici de quatre vues de caméra différentes. Si les vues rapprochée, éloignée et poursuite se passent de commentaires, la vue auto se révèle beaucoup plus intéressante en terme de gameplay. Avec des angles de vue qui varient en s'éloignant ou en se rapprochant suivant la situation, la caméra automatique assure des sensations beaucoup plus grisantes que les autres caméras proposées. Rien de vraiment sensationnel pour autant, et c'est justement là que réside le point faible du soft. S'il est plutôt amusant de découvrir le design de chaque circuit et si l'apprentissage de la conduite d'engins radio-commandés ne se fait pas en quelques minutes, l'intérêt retombe très vite une fois que l'on sait comment gérer au mieux le comportement de son véhicule et que l'on connaît tous les aléas des différents parcours. De même, si les premières minutes dans le mode Cascadeur offrent un plaisir de jeu quasiment immédiat, on se lasse finalement beaucoup trop vite d'effectuer toujours les mêmes figures, pas très variées et guère impressionnantes.

La sensation de vitesse est plutôt crédible mais aucunement grisante, et si les concurrents sont assez hargneux, le niveau de difficulté n'est absolument pas paramétrable. Un reproche à faire également à propos du mode multijoueur qui permet de s'affronter jusqu'à quatre sur un même PC à condition de disposer d'autant de manettes que de joueurs. L'écran est alors splitté en quatre, et il n'existe aucun mode multijoueur en ligne. Un défaut de taille pour ce type de jeu, qui achève de faire de ce titre un soft plutôt anecdotique qui donne tout ce qu'il a dès les premières parties, mais dont l'intérêt s'essouffle ensuite très vite, beaucoup trop vite.