Effectivement, seule la version sortie sur la console de Sega avait su retenir notre attention grâce notamment à son excellente réalisation et à sa jouabilité exemplaire. Impossible donc de ne pas comparer ces deux versions entre elles. Tout d'abord, les chiffres. Alors que sur Dreamcast, le jeu proposait 40 voitures et 10 circuits, la mouture Playstation 2 bénéficie elle de 70 voitures et de 12 circuits. Parmi eux, on trouve Bugatti, Brno, Donington, Catalunya, Suzuka, Road Atlanta et bien sûr le célèbre circuit du Mans.

Graphiquement, les deux versions sont quasiment identiques. Mais en y regardant de plus près on note quand même quelques différences. La résolution n'étant pas la même sur les deux consoles, on a droit a une meilleure netteté de l'image chez Sony (même si l'aliasing se fait bien sentir). Les couleurs y sont bien plus vives et « flashies » et on est plus souvent ébloui par des reflets du soleil sur les carrosseries que sur Dreamcast. A propos de carrosseries, les voitures bénéficient d'un plus grand nombre de polygones et sont donc mieux modélisées et plus détaillées. Petite nouveauté : lorsque vous faites une sortie de piste ou que vous roulez sur le bas côté, vous laisserez derrière vous un épais nuage de poussière qui gênera grandement vos adversaires juste derrière. On peut enfin saluer l'excellente initiative d'Infogrames de proposer le jeu en 50 Hz ou en 60 Hz (comme sur Dreamcast). Si votre téléviseur le permet, optez pour le 60 Hz qui améliorera grandement les sensations du jeu avec une animation plus rapide et plus fluide.

En ce qui concerne l'ambiance sonore, elle est plus réussie sur Dreamcast. En passant sur PS2, les moteurs semblent s'être assagis. Alors qu'ils crachaient et toussaient chez Sega, ils sont maintenant beaucoup plus doux, limite ronronnements de chatons, d'où une légère perte d'agressivité dans les courses.

Au niveau du jeu en lui-même, c'est la même chose dans les deux versions. Courses rapides, contre la montre (pour s'entraîner), championnats (pour débloquer de nouvelles voitures et de nouveaux circuits), sans oublier les 24 heures du Mans elles-mêmes. Dans cette dernière épreuve, le vainqueur sera désigné au nombre de tours parcourus en un temps donné (de 10 mn à 24 heures !). C'est alors de véritables courses d'endurance qui vous attendent. Vous devrez rouler en subissant les changements de luminosité en fonction de l'heure de la journée et en affrontant une météo parfois très capricieuse. En effet, les conditions climatiques varient aléatoirement et heureusement, vous pourrez toujours adapter votre voiture en vous arrêtant aux stands. Un détail mais qui a son importance : lors de ces arrêts, on voit les mécaniciens s'activer tout autour de votre bolide en temps réel suivants les changements souhaités (carburant, boîte de vitesse, pneus, rapport, régime moteur). Que ce soit avec les GT ou les prototypes ouverts et fermés, la conduite est relativement aisée même pour les novices en jeux de courses. De plus, des fonctions d'aides au pilotage telles que le freinage et la transmission automatiques sont disponibles. Cependant, je ne vous conseille pas de les activer sans quoi le jeu perdrait immédiatement toute sa saveur. Enfin, c'est vous qui voyez... A quelques jours de la sortie de Gran Turismo 3, Les 24 Heures du Mans auront certainement bien du mal à s'imposer. C'est dommage car le jeu est bon, dispose d'une bonne réalisation et propose surtout un challenge intéressant.