L'univers Marvel est une fois de plus à l'honneur sur Game Boy. Cette fois-ci c'est au tour de Serval (Wolverine en anglais) de montrer de quoi il est capable dans un jeu de plate-forme on ne peut plus classique.
Serval est l'un des plus anciens personnages de la série X-Men. C'est l'un des plus connu mais certainement aussi le plus mystérieux. On ne connaît pas grand chose de son passé et de ses origines (à ce propos, Marvel s'apprête à tout révéler dans une mini série à paraître très prochainement). Tout ce que l'on sait, c'est qu'il s'appelle Logan, qu'il a suivi un entraînement ninja au Japon et qu'il a été récupéré par l'armée pour être le cobaye du projet de l'Arme X. C'est d'ailleurs au cours de ces douloureuses expériences qu'il à hérité de ses pouvoirs mutants. Les militaires lui ont implanté un squelette en adamantium un matériau quasiment indestructible. Depuis, il peut faire sortir des griffes de ses mains et possède un pouvoir d'auto-régénération. Le scénario du jeu met en scène trois des grands ennemis de Serval. Aidée par Dents de Sabre et Cyber, Lady Deathstrike tente de mettre au point une nouvelle molécule capable de liquéfier les ossements de Logan. Bien sûr, ce dernier devra tout faire pour l'arrêter. Pour y arriver, il devra d'abord traverser quatre zones bien distinctes (New-York, Tokyo, les Terres Sauvages et le Laboratoire). Chaque « monde » est subdivisé en quatre petits niveaux ce qui donne un total de seize niveaux.
Premier reproche du jeu : les niveaux sont très courts. En plus, ils sont extrêmement linéaires. Normal pour un jeu de plate-forme, me direz-vous. Oui, mais on aurait apprécié plus de passages secrets et d'intersections. Dans Wolverine's Rage, on avance sans avoir le choix de la direction à prendre. On est loin des stages de Spider-man 2 testé la semaine dernière. Autre déception, le nombre d'ennemis est ridicule. Seulement deux types d'ennemis différents par zone (un qui tire et un qui frappe), c'est trop peu. Faites le calcul, en comptant les trois boss, on ne rencontre que huit sortes d'ennemis différents dans tout le jeu.
La réalisation oscille entre le bon et le moyen tant au niveau des graphismes que de la bande son. Certains décors sont bien détaillés, et ce malgré le si petit écran de jeu, alors que d'autres sont trop minimalistes. Les images fixes de l'introduction ne rendent pas toutes hommage au comics, elles auraient mérité d'être un peu plus travaillées. Lorsque trop d'ennemis sont présents à l'écran, l'animation souffre de quelques ralentissements tout comme la musique d'ailleurs. C'est très décevant d'encore rencontrer ce genre de problèmes sur les jeux en 2D. C'est d'autant plus dommage qu'en dehors de ces ralentissements, les déplacements de Serval sont rapides et les thèmes musicaux sont plutôt chouettes.
Enfin pour clore le chapitre mauvais points, parlons un peu de la jouabilité. En prenant le jeu en main, on se rend compte bien rapidement que la maniabilité n'est pas au top. Si les déplacements du mutant sont effectivement rapides, il en est tout autrement des attaques qu'il porte. Les coups de griffes mettent beaucoup trop de temps à se déclencher. Ne parlons même pas de la super attaque que l'on peut déclencher. Je n'ai réussi à la lancer que trois fois et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Trop imprévisible quant à sa réussite, on préfère alors oublier cette technique pour n'utiliser que les coups classiques pour se défendre.
Le jeu possède quand même des qualités, je vous rassure. Les pouvoirs de Serval sont utilisés à merveilles (mis à part sa brutalité dans les combats) et plus particulièrement sa capacité d'auto-régénération. En restant immobile, le mutant récupère ainsi de l'énergie. (très utile vu la vitesse à laquelle elle peut diminuer lors des affrontements). Cela dit, il est impossible d'abuser de cette technique car chaque niveau est chronométré et il faut bien avouer que le timing est assez serré, donc vous n'aurez pas énormément de temps à perdre. Comme dans le comics, les griffes ne servent pas uniquement à se battre. Ici, elles pourront servir à s'accrocher aux plate-formes et atteindre des hauteurs inaccessibles jusqu'alors. Soyons quand même réalistes, ces deux petits détails ne font nullement oublier le manque flagrant d'innovations du titre ni sa jouabilité trop approximative. Si vous deviez choisir entre les deux titres Marvel qui viennent de sortir, à savoir Wolverine's rage et Spider-Man 2, c'est indiscutablement vers ce dernier que votre choix doit se porter.
- Graphismes14/20
Parfois très détaillés, parfois très vides, les décors varient du tout au tout suivant les zones traversées. Le héros est facilement reconnaissable mais certaines images de l'intro me semblent un peu bâclées.
- Jouabilité11/20
Gros point noir du jeu. Impossible d'enchaîner convenablement les mouvements. Serval marque toujours un temps d'arrêt entre le moment où il fonce sur un ennemi et celui où il donne un coup de griffes.
- Durée de vie13/20
Avec un peu de persévérance, le jeu se termine très rapidement. De plus un système de codes permet de reprendre une partie en cours.
- Bande son11/20
Les nombreux ralentissements de la musique sont vraiment gênants. Les bruitages sont corrects, sans plus.
- Scénario/
Encore un jeu de plate-forme sur Game Boy, comme on en trouve tant. Son manque d'innovations ne lui permet cependant pas de se distinguer des autres productions. Dommage pour les nombreux fans de Serval qui devaient attendre ce titre impatiemment.