Si vous pensiez que piloter un jet pourrait rehausser un tant soit peu l'intérêt de la série WDL, vous risquez d'être fort déçus. Que l'on évolue sur la surface du sol ou dans les airs, à bord d'un tank ou d'un avion à réaction, le résultat est le même et l'on retrouve les mêmes aberrations au niveau du gameplay. Une jouabilité complètement surréaliste et mal pensée, pour des parties toujours aussi confuses. 2062 après la guerre nucléaire. Les habitants de la Terre, vraisemblablement peu motivés à l'idée de devoir reconstruire leur civilisation, commencent à se laisser aller à la débauche. Las du manque d'intérêt de leur vie d'hommes oisifs, ils imaginent alors le divertissement ultime : la World Destruction League. Célèbre émission de télévision suivie partout dans le monde, la WDL organise des affrontements entre des machines pilotées par des hommes, où la seule règle est la destruction.

Après une rapide prise en main dans le niveau d'entraînement, on s'aperçoit vite que le maniement des engins n'offre absolument aucune sensation. L'avion dispose de différents types d'armement mais il est impossible de choisir sa cible et de la conserver dans sa ligne de mire puisque c'est le même bouton qui contrôle le déplacement de l'avion et le viseur, et que la fonction de Lock est absente des contrôles de jeu. L'engin tourne facilement et possède la capacité d'accélérer et de freiner, mais malgré cela, on perd rapidement tout sens d'orientation, ce qui oblige fréquemment à jeter un oeil perdu en direction du radar. Impossible d'accéder à une quelconque vue interne, mais la perspective adoptée changera lorsque vous déciderez de passer en mode bombardement, permettant ainsi une vision plus globale de l'action. Dommage qu'il soit impossible de viser sans incliner le jet d'un côté ou de l'autre.

Dans le feu de l'action, on ne distingue même pas ses propres infrastructures de celles de l'ennemi, alors que cela s'avère crucial dans certaines missions. Car des missions, il y en aura, et il s'agira successivement de détruire une base ennemie, récupérer une arme dans le camp adverse et la ramener à la base, ou encore escorter un convoi, quand il ne s'agira pas tout simplement de rejoindre un point précis en ravageant tout sur son passage. Le problème, c'est que le gameplay est tellement approximatif, que l'on ne prend quasiment aucun plaisir à détruire les tourelles et les véhicules ennemis. Les variantes du mode deux joueurs n'y changent pas grand-chose, d'autant que l'écran scindé en deux n'arrange pas la lisibilité du jeu. Une fois encore, la réalisation fait peine à voir, et des bugs en tout genre viennent saboter davantage les conditions de jeu. Même s'il ne constitue pas une véritable catastrophe, et présente, à mon sens, un peu plus d'intérêt que son aîné Thundertanks, WDL Warjetz n'est pas un produit que l'on conseillera. Les huit différentes arènes et les 32 niveaux du jeu procurent au soft une durée de vie tout juste raisonnable, mais l'absence de sensation, de stratégie, et la pauvreté du gameplay rendent le jeu vraiment trop répétitif. On se lasse très vite de ces combats inutiles commentés par des présentateurs ridicules, et une fois que l'on a débloqué les 9 engins présents dans le jeu (il faut pour cela vaincre les huit gangs dans le mode Campagne), et abandonné le mode deux joueurs pour son absence totale de fun, il ne reste au final pas grand-chose pour s'amuser.