On n'est jamais mieux servi que par soi même, dit-on. Aussi, quand il s'agit de faire un survival horror sur PS2, c'est Sony lui-même qui s'en charge.
Impossible de commencer cette preview sans évoquer Code Veronica, le chef-d'œuvre du survival horror (d'ailleurs et à titre purement indicatif, ce titre vient de sortir au Japon sur PS2). Le scénario est tout ce qu'il y a de plus « Resident Evilesque ». Fort Stewart, une base perdue au beau milieu de l'antarctique pratique des expériences bio-génético-chimiques. Comme par hasard, un « incident » survient et libère un virus hyper dangereux qui décime les scientifiques présents sur les lieux. Vous êtes Denis Riley, un jeune membre des marines américaines. Vous faites partie de l'équipe envoyée enquêter sur place mais l'avion dans lequel vous vous trouviez a été attaqué et vous voilà séparé de votre groupe. Heureusement pour vous, vous retrouverez assez rapidement l'un de vos équipiers même si ce dernier ne fera pas long feu. Mais chut... Ne dévoilons pas davantage l'intrigue d'Extermination, je vous laisse le soin de la découvrir par vous-même.
Extermination ne se contente heureusement pas d'être un simple clone de la série de Capcom. Le jeu apporte en effet un certain nombre d'innovations. Denis est beaucoup plus souple et facile à diriger que Claire Redfield. Il est capable d'effectuer un grand nombre de mouvements sans que l'on ne rencontre jamais de problèmes liés à la manipulation. Ouvrir une porte, sauter, s'agripper, prendre... le seul et unique bouton d'action s'adapte toujours aux situations et offre un confort de jeu indéniable. Le système de santé est tout nouveau. En plus de la traditionnelle barre d'énergie, on trouve le pourcentage d'immunité. Il correspond à votre résistance aux attaques biologiques. Plus le pourcentage sera bas, plus vous serez mal en point et des sérums pourront vous aidez à garder un niveau stable. L'arme de Denis est entièrement customisable. Au début de l'aventure vous commencez avec un fusil assez basique doté d'une lampe mais au fur et à mesure de votre progression dans le jeu, vous pourrez lui rajouter différents éléments selon vos désirs (viseur, chargeur...).
Le jeu dispose déjà d'une bonne réalisation graphique malgré quelques textures encore trop sommaires comme celles appliquées sur les cadavres couverts de sang des scientifiques ou sur les larves au début du jeu. Les voix, quant à elles, nécessitent encore beaucoup de travail, la version que j'ai entre les mains comportant un grand nombre d'erreurs. Par moment, les répliques sont inexistantes alors que les lèvres continuent de bouger et que les sous-titres apparaissent, ou pire, le héros parle quelques fois avec une voix féminine... Pour peu que ces erreurs soient corrigées pour la version finale et que le scénario tienne la route jusqu'au bout du jeu, Extermination risque tout bonnement de se retrouver prioritaire sur vos achats du mois de juin.