Les fans de simulation de combat spatial se souviennent certainement d'Idependence War, un titre qui marqua les joueurs adeptes de SF et de combats tactiques. Les nombreuses heures nécessaires avant de prendre le jeu en main avaient inévitablement rebuté une bonne partie du public. Aujourd'hui, I-War revient dans une mouture qui bénéficie d'une réalisation encore meilleure, avec un gameplay toujours aussi peu accessible.
Difficile de faire moins instinctif en effet que le soft de Particle Systems. Independence War a de toute façon une réputation à tenir, et obtiendra sans peine la qualification de simulateur de combat spatial plutôt complexe, réservé exclusivement aux initiés. Ceux qui avaient aimé le premier opus ne devraient pas être perturbés par cette suite qui suit dans les grandes lignes le gameplay de son prédécesseur. Il faudra, là encore, consacrer quelques heures à la prise en main du soft, le joystick étant fortement conseillé pour ne pas se perdre dans les multiples paramètres que propose le menu de commandes. L'interface est originale mais pas forcément très ergonomique. Là encore, il faudra passer beaucoup de temps pour se familiariser avec les contrôles, mais le jeu en vaut la chandelle. Impossible de compléter ses objectifs de missions sans avoir au préalable correctement planifié son plan d'attaque. Le vaisseau que vous pilotez est gigantesque, et il faudra se faire à la sensation de lourdeur qui donne l'impression que l'engin est vulnérable dans cette soupe stellaire où évoluent toutes sortes de petits vaisseaux.
Edge of Chaos : Independence War 2 raconte la vengeance de Cal Johnston, son évasion d'un camps de travaux forcés et sa lutte pour retrouver les assassins de son père. Le destin de Cal et de ses compagnons d'évasion se retrouvera alors au coeur d'événements dramatiques dans un univers en guerre. Un contexte intéressant dans lequel le joueur aura carte blanche pour agir à sa guise à travers les seize systèmes stellaires dans lesquels il rencontrera une multitude de vaisseaux et de stations spatiales. L'aspect réaliste du soft est renforcé par un trafic spatial géré dynamiquement ; on y croise ainsi toutes sortes de vaisseaux : navires cargo, vaisseaux taxi ou encore patrouilles de sécurité.
L'impression de liberté et d'autonomie est renforcée par un scénario non-linéaire, soutenu par de multiples missions annexes de plus ou moins grande importance. Vous pourrez même customiser votre vaisseau selon les objectifs que vous serez amenés à remplir. La profondeur du jeu s'annonce d'ores et déjà immense, en tout cas pour ceux qui se donneront la peine de persévérer pour apprendre à maîtriser correctement toutes les aptitudes du vaisseau. Cette pré-version était encore loin d'être définitive, et le gameplay pas du tout représentatif de ce qu'il sera lors de la sortie du jeu. D'ici là, les loadings interminables, les nombreux bugs, l'extrême difficulté du jeu et l'inaccessibilité de certaines options devraient être révisées. Les développeurs promettent également un mode multijoueur opérationnel en LAN et sur Internet. On peut d'ores et déjà affirmer que Edge of Chaos : Independence War 2 fera preuve d'une réalisation de grande qualité, avec une bande-son en symbiose avec l'action et des graphismes fouillés et colorés, malgré une interface un peu austère. On en reparle dès la sortie du jeu.