Inspiré de la trilogie de film fantastique du même nom, Evil Dead débarque sur PC au mois de mai. Ash, le héros à la main-tronçonneuse, reprend donc du service dans un jeu qui ne s'annonce malheureusement pas dans les meilleures conditions.
Avant d'être un jeu, Evil Dead c'est d'abord le film culte de biens des fans de fantastique. Commencé au milieu des années 80, la trilogie relate les aventures de Ash, un brave gars sans histoire, qui tombe par hasard sur un livre maléfique dans une vieille cabane. Le Nécronomicon ex Mortis, c'est le nom du livre, possède le pouvoir de réveiller les morts. Bien malgré lui, Ash commet l'erreur de lire quelques pages de cet ouvrage maudit et libère ainsi des forces démoniaques.
Au cours de ses péripéties, le mal contaminera la main de Ash et celui-ci se verra obliger de s'en débarrasser (les films sont gore inutile de le préciser). Le bonhomme décidera alors de se greffer une tronçonneuse à la place (pas très pratique pour se gratter le nez tout ça...). Le jeu débute sept ans après le troisième film, Ash a repris sa petite vie tranquille au supermarché où il travaille. Mais des cauchemars hantent ses nuits et l'empêchent de dormir. Jenny, sa copine ne trouve rien de mieux que de lui conseiller d'affronter ses peurs en retournant à la cabane (Mais quelle idiote !). Toujours est-il qu'Ash se décide finalement à suivre son conseil et le voilà repartit dans de nouvelles aventures.
A la manière d'un Resident Evil-Like, on dirige Ash dans différents lieux peuplés de créatures tout droit sorties des enfers. Les décors sont fixes mais ne sont pas assez détaillés. Le même reproche peut être fait à la 3D, bien trop pauvre. Armé de sa tronçonneuse, Ash devra se frayer un chemin au milieu d'une horde incessante d'ennemis vraiment collants. Ash aura beau tuer des dizaines et des dizaines de fois les monstres, ceux-ci réapparaîtront sans cesse. C'est assez pénible à la longue, surtout lorsqu'on doit faire plusieurs allées retour pour résoudre les petites énigmes du jeu. Et puis les combats ne sont pas une référence dans le genre, on frappe souvent dans le vide à cause de quelques soucis de maniabilité. Un système de « lock » aurait été le bienvenu ici. Tout comme le fait la trilogie, le soft joue la carte du fantasticomique (je sais que ce mot n'existe pas mais j'aime bien trouver des nouveaux mots :o). Les effets sonores sont rigolos, notamment les bruits que font les squelettes en se déplaçant, et les répliques donnent souvent dans l'humour noir. Bref l'esprit un peu kitsch du film semble avoir été conservé. Reste à savoir si cet esprit sera assez fort pour faire oublier la réalisation technique qui pour l'instant n'est pas fameuse. Réponse dans le test du mois prochain.