Avant le test du jeu, je pense qu'il est nécessaire que je rappelle brièvement l'histoire du Roi Lion. Sorti en 1994 des studios Disney, Le Roi Lion conte le parcours d'un jeune lionceau, Simba, qui se voit évincé du trône par son méchant oncle, Scar. Simba parviendra à récupérer sa place au prix de bien des efforts. La suite du film est sortie quelques années plus tard mais uniquement en vidéo. Dans celle-ci, il était question de la fille de Simba, Kiara. Le titre dont je vous parle aujourd'hui regroupe les deux films dans un jeu de plate-forme et en reprenant les principales scènes au travers d'une dizaine de niveaux. Autant le dire tout de suite, je suis extrêmement déçu par Le Roi Lion : La formidable aventure de Simba. Suite à l'excellente version Game Boy, j'attendais beaucoup de cette adaptation 32 bits et rien ne laissait présager une telle déception. C'est donc tout content que j'ai lancé le jeu étant persuadé de passer un bon moment. La cinématique d'introduction me replonge immédiatement dans l'ambiance du film et ne fait qu'accroître mon envie de jouer. Après un rapide passage par l'écran des options d'une banalité exemplaire, je me lance dans le jeu.

Bon, comme je m'y attendais, Simba a pris un peu de volume depuis la dernière fois que je l'ai vu. C'est un Simba tout en 3D que l'on retrouve dans ce jeu. Au passage je note rapidement que la 3D est un peu grossière, dans le même genre que celle de Tarzan. Les personnages sont « carrés » et pas assez détaillés, enfin pas beaux, quoi. Tant pis, il faudra faire avec et ce ne sont pas ces graphismes moyens qui vont m'empêcher d'apprécier le jeu. Je prends donc la manette et fait faire au jeune lion ses premiers pas dans le jeu. Et là, horreur ! Qu'est ce que c'est que cette maniabilité ? Contrôler le lion se révèle aussi désagréable que de regarder un film étranger en version originale non sous-titrée. D'abord, impossible de contrôler la caméra, ses mouvements sont imposés par le jeu, et force est de constater qu'elle ne se place pas toujours aux endroits les plus judicieux. L'appréciation des distances est donc très difficile et les sauts finissent souvent dans le vide, faute de visibilité. Ensuite, les déplacements en eux-mêmes sont lamentables. Dès que le lion touche un mur, il s'arrête et se cogne dessus. On perd à chaque fois une ou deux secondes. Ca ne paraît rien comme ça, mais à la longue je peux vous assurer que c'est vraiment très pénible. De plus, Simba marque un petit temps de réaction avant de courir. Il est donc hors de question de miser sur ses réflexes pour se sortir de situations délicates. Le jeu perd ainsi beaucoup de rapidité et de spontanéité.

La bande son se partage entre du très bon et du mauvais. Les musiques sont rythmées par tout un tas de percussions africaines et reprennent pour certaines les thèmes des longs métrages. De très bonne qualité, elles collent vraiment bien à l'ambiance du Roi Lion. Il en va malheureusement tout autrement des voix agaçantes qui interviennent régulièrement dans le jeu. Je ne sais pas si les acteurs étaient malades ce jour là, mais les répliques manquent cruellement de conviction. Le Roi Lion est un jeu de plate-forme, tout ce qu'il y a de plus classique. On saute, on tue quelques ennemis et on avale les niveaux à une vitesse folle. En collectant les items disséminés dans chaque niveau, vous aurez accès à quelques bonus appréciables tels que de nouveaux extraits de film ou la possibilité de participer à quelques petits jeux (Nala vous propose un jeu de mémoire, Rafiki donne des cours de karaté alors que Timon et Pumbaa sont toujours à la recherche d'insectes). D'autres puzzles pourront être débloqués par la suite à condition de terminer le jeu. Cependant, ces petits bonus lassent très rapidement et ne vous retiendrons pas très longtemps devant votre console. C'est donc avec regret que j'en arrive à la conclusion que La formidable aventure de Simba tranche radicalement avec les autres productions mettant en scène le lion. On s'ennuie beaucoup devant le jeu. Simba nous avait habitué à mieux, à bien mieux...