C'est vrai que beaucoup de temps à passer depuis sa sortie PC et on est en droit de se demander pourquoi avoir attendu si longtemps pour adapter Darkstone sur console. Pourquoi ne pas avoir profité de la popularité du titre pour en faire une version Playstation dans la foulée ? Ces questions resteront à jamais sans réponse et ne font en tout cas pas avancer mon test. Pour ceux qui ne connaissent donc pas la version PC, Darkstone est ce que l'on appelle communément un click'n slash (ou en bon français « appuyez et tranchez », mais je préfère l'appellation anglaise, plus rapide à prononcer). C'est-à-dire que votre progression se fera à grands coups d'épée pour vous frayer un chemin au travers des innombrables hordes de monstres qui infestent le jeu. Le plus connu des click'n slash étant sûrement Diablo, mais le père fondateur du click'n slash, celui qui a établi les bases du genre, reste sans conteste Gauntlet sortie dans les années 80 notamment sur Amstrad CPC 6128 (ça ne nous rajeunit pas tout ça). Ces jeux prennent place la plupart du temps dans un univers héroic-fantaisy très Donjons et Dragons dans lequel la magie tient une place importante.

Darkstone ne déroge pas à cette règle, vous êtes plongé dans les contrées d'Uma. Draak, un nécromancien, a pris la possession du corps d'un ancien Seigneur-Dragon après l'avoir ramené à la vie. Depuis il mène le pays à feu et à sang et cherche à réduire l'humanité en esclavage. Seuls les héros au coeur pur seront capables de l'arrêter dans sa folie dévastatrice. Par chance, vous faites justement partie de cette classe de héros, c'est alors vous qui partirez affronter le dragon tyran. Votre mission consiste pour cela à récupérer au préalable sept cristaux qui une fois réunis constituent l'Orbe du Temps, objet indispensable à l'élimination de Draak. Pas super original comme histoire mais avouons-le, le scénario n'est pas ce qu'il y a de plus important dans ce style de jeu.

Dans Darkstone, vous pouvez choisir la classe de votre héros (guerrier, magiciens, voleurs ou prêtre) mais aussi son sexe. Chaque classe possède des caractéristiques qui la différencie des autres, le guerrier sera plus à l'aise dans les combats au corps à corps tandis que le magicien préférera se tenir à distance pour envoyer des sorts. Quelque soit votre choix, il sera possible de faire évoluer vos caractéristiques au fur et à mesure des combats. Il sera alors possible de voir un mage bourrin comme pas deux ou au contraire un guerrier expert en magie. Même si ces orientations restent contre nature, le jeu vous laisse libre de répartir vos points d'expérience comme bon vous semble et de forger un personnage selon vos envies. En marge des caractéristiques, on trouve des compétences spécifiques à chaque classe qui s'achètent dans des magasins spécialisés. Vous pourrez grâce à celles-ci augmenter votre capacité à trouver de la nourriture ou réparer vos armes plus rapidement. Votre équipement vous demandera aussi un soin tout particulier. Vous ne pourrez transporter dans votre sac qu'un nombre limité d'objets et une bonne gestion sera nécessaire pour ne manquer de rien aux moments importuns.

L'aventure de Darkstone compte sept donjons renfermant tous l'un des sept cristaux de l'Orbe du Temps. Ca peut paraître peu, mais ces donjons sont vraiment très vastes et ont le mérite d'être modifiés d'une partie sur l'autre. Des tonnes de monstres sont réfugiés dans chacun d'eux et vous passerez le plus clair de votre temps à nettoyer les moindres recoins de ces labyrinthes. Mais comme je le laissai présager en introduction, Darkstone souffre d'une réalisation un peu vieillotte. Les personnages ont gardé leur aspect polygonisé de la version PC et les animations du jeu accusent quelques faiblesses car pas assez détaillées. Voyons le bon côté des choses, et disons-nous que l'on gagne en vitesse de déplacement, c'est toujours ça. On aurait aimé aussi que le jeu soit entièrement parlé, ça aurait permis d'ajouter un peu plus de dynamisme à la bande sonore qui manque singulièrement de personnalité et de punch. Pas de problème par contre pour le moteur 3D qui s'en sort plutôt bien malgré la pauvreté de ses décors. A ce propos, les décors disparaissent lorsqu'il gênent votre vision et vous permettront toujours de suivre l'action quel que soit votre angle de vue. C'est toujours appréciable !