Après Pocahontas l'indienne, Quasimodo le bossu et Tarzan l'homme de la jungle, je vous présente Kuzco le lama. Le lama !? Eh oui, vous avez bien lu, Kuzco est un lama, mais il n'en a pas toujours été ainsi. Kuzco est en fait un homme transformé en lama. Par qui ? Comment ? Pourquoi ? Je ne voudrais pas vous gâcher le film dans le cas où vous voudriez aller le voir, mais répondre à ces questions me paraît nécessaire au bon déroulement de ce test. L'histoire prend place dans un pays Inca magique dont Kuzco est l'empereur. Un empereur jeune, beau et riche n'ayant qu'un seul défaut : être extrêmement fier de sa personne. Pensant être parfait, Kuzco ne se rend pas compte qu'il n'est pas très aimé de son peuple, notamment d'Yzma sa conseillère. Cette vieille femme est en effet jalouse de lui et cherche à l'empoisonner à tout prix. Seulement au lieu de le tuer comme elle le prévoyait, elle le change en lama. Voilà comment Kuzco l'empereur devient Kuzco le lama. Pour le reste, il faudra aller voir le film.

Pour ce qui est du jeu, on se retrouve face à de l'action/plate-forme 3D. On dirige Kuzco pour l'amener jusqu'à son temple où il espère regagner sa forme humaine. Le lama devra traverser huit zones divisées chacune en plusieurs chapitres avant de toucher au but. En tout, pas moins de 28 niveaux le séparent du temple. Son périple le conduira entre autre à travers la montagne, la jungle et la ville. Même si les lieux se démarquent graphiquement les uns des autres, une certaine lassitude vient progressivement s'installer en jouant du fait que l'on a l'impression de toujours faire la même chose. Dans tous les niveaux, il faut en effet récupérer une idole à l'effigie de Kuzco avant de passer à l'étape suivante.

Certaines phases de jeu viennent cependant briser la monotonie du jeu. C'est le cas par exemple du niveau où vous êtes poursuivi par une bande de bêtes sauvages et où vous devez marteler furieusement les touches de votre manette pour courir plus vite. Ou encore de ceux où vous vous retrouvez attaché à un tronc d'arbre à flotter le long d'une rivière en évitant les nombreux crocodiles qui ne demandent qu'à vous croquer. Par moment, Kuzco trouvera des fioles qui lui feront changer d'apparence. De la tortue à la grenouille en passant par le lapin ces quelques transformations font toujours l'objet de défis à remporter avant de pouvoir continuer. Vous devrez battre un athlète à la course sous la forme d'une tortue ou sauter sur les bonnes dalles en tant que grenouille. Malgré tout, ces phases se révèlent trop courtes pour réellement captiver le joueur.

Comme dans tous les produits Disney, quelques scènes tirées du film font avancer le scénario. Très rythmées, elles sont une véritable motivation à progresser dans le jeu pour en découvrir de nouvelles. Contrairement à la version preview du mois dernier, les voix sont cette fois en français et sont toutes de bonne qualité. Les répliques sont à la hauteur de nos espérances, c'est-à-dire vraiment tordantes. La façon dont Kuzco méprise son peuple vaut vraiment le détour. C'est rare dans un Disney que le héros soit un personnage si irrévérencieux, assez rare en tout cas pour le signaler. Les musiques qui accompagnent votre progression sont elles aussi très plaisantes. Mélange de salsa et de latino, elles apportent une ambiance festive à chaque niveau et savent se montrer discrètes quand il le faut pour ne pas lasser.

La réalisation graphique de Kuzco fait étrangement penser à la série des Spyro. Les décors utilisent les mêmes teintes de couleur que celles des jeux du dragon. Le moteur 3D tourne plutôt bien malgré les quelques bugs d'affichage ici et là dus notamment à un mauvais positionnement de la caméra qu'il est heureusement possible de replacer manuellement. Côté gameplay, on retrouve également une touche de Spyro, on manie le lama comme on manie le dragon : une touche pour sauter, une pour frapper, une autre pour passer en vue subjective. On retrouve même le fameux mouvement de charge. C'est bien simple, on a par moments l'impression de jouer à la suite de Spyro. Gage de qualité pour certains, manque de créativité pour d'autres. Difficile de trancher.