Très attendu par les fans de jeu de gestion, Economic War se décide enfin à pointer le bout de son nez. A un mois de sa sortie française, Monte Cristo nous donne un aperçu d'un jeu très prometteur à l'humour omniprésent.
Dès les premiers instants du jeu, on est plongé dans un univers cartoon plein de dérision et d'humour. On commence par choisir un scénario parmi les cinq proposés : OGM, Guerre froide, L'or noir, Télécoms et Dons d'organes. On remarque à ce propos que les développeurs de chez Monte Cristo sont allés chercher certains de leurs sujets directement dans l'actualité. On se choisit ensuite un pays puis un président et là, c'est une bonne tranche de rigolade qui nous attend. Du petit vieux tout chauve au militaire baraqué en passant par le jamaïcain en train de fumer de l'herbe, le choix est grand. Il même possible de mettre Elvis Presley à la tête de son pays.
La partie débute alors. Une myriade d'icônes affluent sur l'écran. J'avoue mettre trouvé un peu perdu la première fois. Mais au bout de quelques minutes, tout, ou presque, devient plus clair. On commence à saisir l'utilité de chaque menu. Et pourtant des menus, ce qui manque dans Economic War. Car le jeu se veut être la simulation la plus complète possible. Le soft aborde en effet de nombreuses facettes : politique, économie, diplomatie, défense, recherche... tout y passe et chaque secteur donne lieu à de nombreux paramètres modifiables. Mais il ne faudrait pas que vous pensiez qu'ici politique rime avec ennuie parce que d'une part « ique » n'a jamais rimé avec « i » mais d'autre part parce que les équipes de Monte Cristo ont tout fait pour rendre le jeu convivial et amusant. Le style graphique adopté en est la meilleure preuve : les bâtiments sont tordus et les animations font plus penser à un dessin animé qu'à un Age of Kings pour ne prendre que lui.
De plus, le jeu propose d'effectuer bon nombre d'actions politiquement incorrectes. Vous pourrez, par exemple, construire une ambassade dans un quelconque pays, y envoyer un diplomate et lui demander d'espionner ce pays. Vous pourrez également payer des pots de vin pour étouffer certaines affaires compromettantes. Une option réseau est également prévue. Jusqu'à huit joueurs pourront ainsi s'affronter dans une lutte pleine de coups bas et de traîtrises. Si comme moi vous avez eu la chance de connaître l'excellent jeu « Nuclear War » à l'époque de l'Amiga, je suis sûr que Economic War vous rappellera de nombreux souvenirs. On pourrait même parler de suite dix ans après tant l'esprit des deux jeux se ressemble. Tout ça pour dire que si cette guerre économique continue sur sa lancée, il y a fort à parier qu'elle devienne une nouvelle référence du genre et ce, dès sa sortie le mois prochain.