Electronic Arts bénéficie donc de la licence de James Bond, ce qui lui permet de nous abreuver en quantité de titres dérivés du célèbre britannique. Après les multiples jeux déboulant aux alentours de chaque sortie d'un nouvel épisode, EA décide d'offrir aux amateurs de courses musclées un jeu tout spécialement conçu pour eux. Dans l'histoire, 007 Racing utilise en gros le scénario de Le Monde Ne Suffit Pas mais pioche aussi dans d'autres films pour y extirper une scène par ici ou une scène par là. Les méchants sont bien sûr diaboliques et menacent la planète tandis que les filles sont sculpturales et bac+23 pour des missions aux multiples objectifs.

Dans les quinze missions du mode solo de 007 Racing, vous allez avoir à chaque fois de nombreux objectifs à remplir. Toujours au volant d'un des véhicules du jeu, vous devrez ainsi surveiller certains objectifs, détruire d'innombrables ennemis ou encore effectuer des parcours contre la montre. La reprise des différents thèmes chers à James Bond sont bien adaptés et les missions se succèdent sans se ressembler. En tout, ce sont cinq voitures qui seront successivement disponibles pour notre héros en allant de la BMW Z3 à la lotus mythique. Cinq bolides bien sûr aménagés par Q, le chef du département roquettes montées sur toit ouvrant du MI-6. Au programme des réjouissances, vous retrouverez le bon vieux hellfire des familles pour envoyer exploser portes, véhicules et autres chars tandis que vos mitrailleuses serviront d'appoint sur les hommes à pied et que vos stingers iront faire la bise aux hélicoptères du quartier. Pas seulement offensifs, votre équipement se compose aussi de moyens défensifs comme une paroi en titane pour réduire les dommages, de la fumée ou de l'huile pour distraire vos poursuivants etc. Une panoplie qui passe malheureusement par l'horrible interface de combat de 007 Racing.

En effet, ne pouvant utiliser qu'un seul accessoire à la fois, vous allez devoir faire circuler dans votre inventaire l'attaque ou la défense de votre choix. Le problème s'aggrave encore quand vous roulez sur un bonus et que celui-ci se met automatiquement en marche, vous forçant à revenir en arrière dans votre inventaire pour garder l'ancien équipement. De gros problèmes pour un jeu qui se veut orienté action et qui a plutôt tendance à énerver. D'autres ennuis viennent ensuite pour l'armement à cause des roquettes. Elles constitueront votre arme de prédilection dans la plupart des cas étant donné l'inefficacité des mitrailleuses mais ces roquettes se lancent à tour de rôle de chacun des côtés de la voiture. Impossible donc de viser réellement ou vous devrez vous souvenir à chaque fois de quel côté vous aviez tiré la dernière fois. Jeu de course avant tout, on aurait pu attendre de 007 Racing d'offrir au moins une simulation de voiture décente. Et bien non, les véhicules sont lourds, peu maniables et l'utilisation des vibrations est outrageusement surdosée. L'impression de vitesse n'est même pas viable surtout que vu la maniabilité des engins, vous irez sûrement très doucement sur la pédale d'accélérateur. Aucune des voitures n'arrive en fait à convaincre, faisant preuve d'une tenue de route douteuse ou de réactions chaotiques.

Electronic Arts se vante avec 007 Racing de nous faire profiter d'un tout nouveau moteur de jeu 3D. Il est loin d'être au point au niveau technique mais aussi esthétique. Les textures sont très fades et pixellent de partout tandis que les voitures ne bénéficient même pas d'assez d'attention. Le rendu de l'ensemble est vraiment loin d'être beau et 007 Racing respire le moteur béta plutôt qu'un produit travaillé et bien fini. Pas d'impression de vitesses, des textures qui se chevauchent énormément et une pixellisation à faire frémir, voilà bien tout ce que propose 007 Racing.