Adapté du long métrage de la célèbre série, Le Monde Ne Suffit Pas débarque sur PSX pour nous faire vivre des aventures d'espionnage aux côtés de l'agent secret le plus séduisant (à ce qu'on dit de la planète. Voici donc un soft qui repose sur le succès d'un film à gros budget et qui prend les traits d'un quake-like où les gadgets sont aussi utiles que les armes les plus puissantes.
James est de retour et donne donc une fois de plus lieu à une adaptation en jeu vidéo de ses aventures. Le Monde Ne Suffit Pas prend donc davantage les traits d'un quake-like que d'un véritable jeu d'aventure et nous plonge au coeur d'une enquête mêlant assassinat d'agent secret, vol de rapports top-secrets et banquier suisse véreux. Au programme, une dizaine de missions accompagnant la trame du film et poussant l'espion de sa Majesté à user autant de son Walter PPK que de sa cervelle et à l'occasion de la votre. En bref, de l'action, de la réflexion et surtout des manières différentes d'envisager la progression dans le jeu.
Le principe est donc on ne peut plus simple et oscille entre la méthode franche pour progresser dans votre mission et la ruse mélangée à la discrétion afin de vous glisser au plus près de l'ennemi sans éveiller les soupçons. De nombreuses actions sont possibles avec divers éléments de décors amenant le joueur à les actionner ou encore à utiliser sur eux certains articles présents dans leur inventaire. L'armement de son côté est massivement représenté et outre le PPK, James aura l'occasion d'utiliser de l'artillerie plus ou moins lourde au cours de sa mission. Au choix parmi tous ces éléments le portable à décharges électriques, le stylo brouilleur d'ondes radio et autres lunettes infrarouges. Ajoutez à cela le P2K, la mitrailleuse, le fusil à canon scié et les bombes adhésives et l'espion britannique semble prêt pour déclencher la troisième guerre mondiale à lui tout seul.
Côté maniabilité, même si dans l'ensemble le James s'en sort plutôt bien, on se doit de mettre en évidence certains aspects parfois gênants. En premier lieu, le nombre d'axes possibles pour les mouvements, s'avère assez réduit et occasionne une véritable gêne. Les angles droits des couloirs deviennent rapidement pénibles puisqu'il n'y a pas de moyen de se dégager pour élargir le champ de vision en évoluant latéralement par exemple. Dans le même registre les interactions avec les éléments posent également souvent problème. Le positionnement devient crucial pour bien actionner les différents objets et ne manqueront pas de vous obliger à faire de nombreuses manoeuvres avant de pouvoir déclencher la moindre action. Plus positif en revanche, le système de visée permet de se débarrasser assez rapidement des ennemis et augmente la qualité du gameplay de manière considérable. Pas besoin d'une foule de mouvements pour obtenir une visée digne de ce nom et il ne reste plus ensuite qu'à presser sur la détente. Les possibilités de jeu sont par ailleurs assez intéressantes puisque laissant libre champ à la prise d'initiative chez le joueur. Différentes approches de certaines situations sont donc possibles, laissant à James l'occasion de s'illustrer par sa ruse ou encore par le nombre de mort qu'il laisse sur son passage.
Les graphismes pour leur part sont assez satisfaisants même si l'on constate de nombreux défauts au niveau des textures. Il n'en demeure pas moins que l'effort effectué concernant le niveau de détail reste tout à fait tangible même s'il faut reconnaître qu'il lui a arrive d'avoir des difficultés à être convainquant. La fluidité reste correcte en dépit d'une certaine lenteur de mouvement sans pour autant s'avérer gênante. On se félicitera enfin des nombreuses cinématiques à la qualité impressionnante qui viennent ponctuer les différents épisodes de jeu. Côté son, les voix et les traductions sont tout à fait soignées tout comme les effets qui produisent de bonnes sensations et témoignent eux aussi d'un intéressant souci du détail. La musique quant à elle, tout le monde la connaît pour ce qui est du thème principal alors que les autres sont globalement de bonne qualité.
Au final même s'il comporte un certain nombre de défauts, Le Monde Ne Suffit Pas s'avère un titre sympathique et divertissant mais dont la durée de vie reste toutefois limitée. La réalisation tout en comportant quelques imperfections ne grève pas pour autant le titre qui s'avère en fin de compte tout à fait correct pour sa catégorie.
- Graphismes14/20
Des graphismes satisfaisants au niveau de la 3D et du niveau de détail même si l'on constate énormément de défauts au niveau des textures.
- Jouabilité15/20
Des aspects gênants mais que l'on parvient à oublier en se plongeant dans ce titre. Des mouvements aux directions plus nombreuses auraient été bien venus.
- Durée de vie14/20
Une longévité limitée par la catégorie du titre ainsi que le nombre de missions disponibles même si ces dernières sont assez diversifiées.
- Bande son15/20
Une bande-son de qualité et qui ne devrait pas décevoir les fans de James. Effets et musiques sont en effet de qualité très honorable et viennent parfaitement s'intégrer à ce soft.
- Scénario13/20
Un scénario alambiqué qui se veut assez fidèle à la trame du film. Sans être à tomber à la renverse il s'avère tout à fait satisfaisant comme toile de fond.
Un titre correct sans pouvoir prétendre devenir pour autant un incontournable de sa catégorie. Il n'en demeure pas moins très agréable à jouer en offrant d'agréables moments.